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19 Février
Ce matin température fraîche, mais un beau soleil qui réchauffe rapidement l’atmosphère.
Avant de partir nous sommes encore une fois conviés au petit déjeuner, thé et tout ce qui l’accompagne comme d’habitude, dans le petit salon. Kébira nous offre des petits gâteaux. Quelle gentillesse.
C’est vraiment à regret que nous quittons nos amis mais nous leur promettons de revenir l’an prochain. Grandes embrassades et larmes aux yeux.
Un petit arrêt en ville pour acheter eau et pain, nous retrouvons Zacharia qui n’a pu venir hier au soir tant il a fini tard. Nous lui disons donc au revoir et le laissons aller travailler.
Nous grimpons sur le plateau au milieu de beaux plissements et de petits coins de terre cultivés ou plantés d’arbres en fleurs. Ces belles couleurs roses, blanches ou vertes tranchent avec le sol caillouteux de couleur ocre ou rouge et égayent notre passage.
Les collines pierreuses s’étendent à perte de vue, par contre dans le lointain de profilent les cimes enneigées du haut Altlas.
La route décrit de grandes courbes dans ce terrain désertique pour fuir ensuite sur ce grand plateau où quelques champs sont fraîchement labourés. Puis surgit Tazenarth au milieu du désert de pierre.
Nous poursuivons sur Ouarzazate dans cet océan de pierres avec de plus en plus de sommets enneigés en toile de fond.
Il devient difficile de trouver une belle salle à manger aujourd’hui, nous arriverons presque à Aït Ben Haddou avant de pourvoir stationner.
Ce ksar, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, situé sous les contreforts du haut Atlas, se dressant à flanc de colline, entouré de hautes murailles, est un type d’habitat traditionnel pré-saharien.
A l’intérieur de ses murailles défensives, renforcée par des tours d’angle, vivent encore quelques familles, certaines, pour quelques dirhams, font visiter leurs habitations traditionnelles. Ces maisons modestes, constructions en terre que l’on retrouve à partir du XVII, se pressent les unes contre les autres.
Des passages couverts, des escaliers et des ruelles, s’enchevêtrent au milieu des ces fragiles maisons de terre.
Ce lieu a servi de tournage à plusieurs films. On en tournerait un autre nous a-t-on dit… en effet de nombreux camions stationnent devant l’entrée principale.
Le panorama que l'on découvre du sommet ou se trouve le grenier vaut bien un petit effort.
Depuis notre dernier passage Aït Ben Haddou à bien changé, toujours les petits passages sur sac de sable dans l’oued mais aussi une grande passerelle qui enjambe hardiment l’Ounila.
De nombreuses auberges ont vu le jour ou ont été rénovées.
Un lieu plaisant, dans un environnement exceptionnel que nous avons plaisir à faire découvrir à nos amis.
Un passage rapide dans le « castorama » local pour acheter un régulateur de tension et nous nous installons au camping municipal. On nous avait promis deux places nous les aurons. Nous patienterons donc pour cette nuit dans une allée, pas grave, demain sera un autre jour.
Nous avons eu le plaisir de voir Phile et Véro lors de notre arrivée.
Aït Ben Haddou
20 Février,
Journée à Ouarzazate. Ouarzazate, ville du film, porte du désert et du grand sud, s'étend au carrefour de fabuleuses vallées et conduit aux grands espaces, aux dunes et oasis.
Très frais le matin, mais le soleil fait valser le mercure très rapidement.
Matinée cool au camping, avec les occupations habituelles, après un changement de place. Un peu galère, mais nous avons deux places à côté et au soleil.
Apéro très agréable en compagnie de Véro et de Phile, je suis certaine que vous ne connaissez pas nos sujets de discussions….Alors je vais quand même vous le dire : Maroc sous toutes ses formes, forum…et nous en revenons aussi aux mêmes sujets les temps ont bien changé… je ne vais pas vous en dire plus.
Repas de midi au restaurant du camping, un très bon menu, crudités en entrée, tajine de poulet aux citrons accompagné de légumes, pruneaux et amandes, un vrai régal. Thé et gâteaux marocains.
L’heure tourne… vers 15h partons en ville faire quelques emplettes au « Bazard », ensuite à la pâtisserie. Un petit tour au souk qui est devenu immonde. Il fait chaud nous irons prendre une boisson sur la grand place au salon de thé.
Nos amis ont acheté une bouteille de « Mahias » c’est de l’alcool de figues qu’ils nous serviront ce soir en cocktail. Ce n’est pas mauvais….
21 Février
Départ vers 10H sous un soleil radieux. Au revoir Véro et Phile, nous nous reverrons sans doute.... Quant à Popaul nous les retrouverons certainement à Agdz.
Un arrêt en ville pour faire laver nos cc à notre station préférée... Coucou Jack !!! Paul est sur le toit, inutile de dire que je me crois sur la mer tellement çà tangue !!!! Barbel je pense à toi !!!
Pendant ce temps je "pianote" sur mon clavier... Et quelques photos de 4L Trophy lors du passage à Ouarzazate.
Heureusement nous n'allons pas loin, seulement à Tifoultoute chez une amie Bretonne, Claudie et Lachen qui tiennent une maison d'hôtes, "la Casbah Zitoune", aux milieu des oliviers, que je vous recommande à la fois pour son accueil, ses belles chambres en tadelack mais aussi sa cuisine et son calme.
Repas de midi avec l'entrée des studios de cinéma en toile de fond. Nos amis iront faire la visite et nous en profitons pour nous reposer.
La casbah Zitoune est en vue...
Vers 14h30 nous voilà à la Casbah Zitoune où nous installons, sur le petit parking au milieu des oliviers. Claudie vient chaleureusement nous accueillir, elle finissait juste son repas. En peu de temps on s’installe pour discuter et boire le café avec elle. Nous la laissons à ses occupations et faisons visiter les chambres et montons sur la terrasse d’où la vue est imprenable.
En balade digestive nos partons visiter la casbah Tifoultoute, casbah du Glaoui, un beau bâtiment pour la partie rénovée, le reste n’étant que ruines.
Pénétrons par une grande porte.
Le patio a été fermé par un toit en plastique est tout en arcades sur deux étages.
De la terrasse encore une belle vue sur l’atlas enneigé, la vallée où s’étale une belle palmeraie et ensuite Ourzazate toute vêtue de rose Marrakech.
Une cigogne y a élu domicile, elle remonte son nid qui a chuté suite à une tempête.
Elle a quitté son nid...
Elle reste perchée sur le minaret, sans doute que notre présence la dérange.
Retour par le bas du village en traversant l’oued complètement à sec.
Il fait chaud… boisson et glace nous serons offerte pas nos amis, et oui les chibanis ne s’en font pas.
Un petit clin d'oeil à ma petite soeur d'adoption de l'Aveyron.... Elles sont bonnes n'est-ce pas ? Mais ne sont pas de Moulay Bousseilham....
La vie est belle ici….
22 Février
Toc..Toc… Est-ce que vous êtes réveillés…. Dit une voix….
C’est Claudie qui nous amène le petit déjeuner, marbré au chocolat, crêpes et oranges pressées. Quelle amabilité.
Effectivement nous n’étions pas réveillés…. Paul se lève à la hâte et donne la moitié à nos amis qui étaient eux aussi encore dans les bras de Morphée.
Après ce petit déjeuner copieux nous vaquons à nos occupations…. En vérité pas grand-chose à faire ce matin.
Vers 10h, une fois le café traditionnel servi, que nous seuls à boire cet année, nous allons nous balader avec les deux chiens de la maison sur la colline.
Départ de la casbah....
Nous allons voir, là haut sur la colline, les décors de cinéma (temple de Jérusalem) qui sont en mauvais états. Nous discutons un peu avec le gardien, il a d’ailleurs reconnu les chiens de Claudie.
La vue sur la casbah Tifoultoute est imprenable.
Retour à la casbah pour le repas. Tout d’abord une harrira, puis un gigot d’agneau mijoté à la cannelle avec quelques amandes, figues et pruneaux, servi avec du riz.
Et copieux...
Ils sont là Jack... et ils s'aiment d'amour tendre.... Bisous bisous !!!
Puis, comme tout mâle qui se respecte il fait le beau....
Un vrai délice, nos papilles sont ravies…. Et une crème caramel en désert. Bien entendu café et thé à la menthe au choix. Tout cela arrosé avec un petit rosé, bien frais, qui se laisse boire, d’ailleurs offert par Claudie. Heureusement que nous avons pensé à elle avant de partir de France, elle adore le fromage…. Elle aura aussi des chocolats offert par nos amis.
Direction Agdz…
Notre route s’insinue dans le djebel Tifernine, paysage essentiellement arides et presque exclusivement minéral. Sinueuse la route s’élève jusqu’au col de TiniFifft à 1660m, franchissant ainsi le djebel Sarhro, la vue s’étend les canyons environnants jusqu’aux sommets du haut Atlas.
On redescend ensuite sur Agdz par une vertigineuse et impressionnante gorge asséchée où l’on peut voir quelques maigres palmiers. Et l’on rejoint ainsi la vallée du Draa.
Un arrêt en ville au souk des légumes pour quelques achats. Et installation au camping de la palmeraie. Gaëlle est là et me fait la bise, il est vrai que depuis 2005 nous passons toujours quelques jours ici. Aussitôt arrivée je commande une pastilla, pour demain, car ici elle est excellente.
Nous rencontrerons Popaul et son épouse avec qui nous bavarderons longuement et un couple du 17 que nous retrouvons régulièrement depuis Chez Paul à la Vallée.
Ce soir, comme tous les samedis, apéro chez nos amis.
23 Février
Une belle journée bien remplie… Comme dit un ami nous n’avons pas des vies faciles au Maroc !!!
Un début de matinée aux occupations de camping-caristes… Puis une balade en ville, vers le fortin sur la colline d’où l’on a une belle vue sur la palmeraie et le djebel Kissane et la ville qui s'étend à nos pieds.
Ses voitures du Raid super 5
Des femmes rentrent des champs avec leur cargaison de luzerne.
Et lui que va t-il faire avec toute cette ferraille.
Quelques achats et nous laissons nos amis, ils vont manger au restaurant le sables d’or. Nous rentrons tranquillement au camping. Et Gaëlle ne tarde pas à nous livrer la pastilla au poulet. Elle sera, comme d’habitude, excellente, nous l’accompagnons d’une salade verte acheté au souk hier.
Nos amis arrivent juste pour le café et les petits gâteaux, que nous prenons dehors.
Puis il nous faut bien un peu de repos pour digérer…. Nos relax feront l’affaire….nous sommes bercés par le bruissement des palmes et le chant des petits oiseaux.
Grande balade dans la palmeraie, il est très agréable de flâner dans ce labyrinthe de chemins de terre bordés de murs en pisé, à l’ombre, avec le Djebel Kissane en toile de fond.
Les parcelles sont minutieusement cultivées, luzerne, graminées ou encore fèves. Quelques arbres fruitiers y sont encore en fleur, par contre l’Oued Draa est complètement à sec.
Nous tournons, nous virons, nous contournons…. Un bruit de moteur… nous nous dirigeons vers la cabane et nous discutons difficilement car il ne parle pas bien le Français avec le Monsieur qui fait tourner sa pompe pour monter l’eau du puits, son âne attendant patiemment l’heure de rentrer au bercail.
A la sortie de cette fabuleuse palmeraie nous nous trouvons dans un lacis de ruelles étroites parfois couvertes, bordées par des maisons en pisé souvent en ruine, sans savoir où nous nous dirigeons…
Des familles semblent encore y vivent. Allons-nous nous perdre !!! Et bien non il y a forcément une sortie que nous retrouvons rapidement et nous sommes tout près du camping. Dans ce lieu un peu austère des enfants nous réclament des dirhams, dès que leur disons Walou, c’est le silence….
Un rafraîchissement chez nos amis et nous rentrons chez nous. Bavardages avec Popaul et son épouse, c’est lui qui dépannera nos amis dont la clé 3G fonctionnait mal.
Apéro ce soir chez nous, une première, un cocktail au Mahiäs (alcool de figues) plus jus d’orange et grenadine.
Ce soir les grillons vont nous bercer.
24 Février
Départ sous un beau soleil du camping de la palmeraie après avoir salué Popaul et son épouse ainsi qu’un couple charmant des Charentes Maritimes que nous rencontrons régulièrement depuis Tata.
Beaucoup d’animation dans le village, des mobylettes, des ânes, des triporteurs parfois mal garés ou circulant en sens interdit, des piétons parfois au milieu de la chaussée.
Là commence une vallée de rêve, la vallée du Draa, le plus long cours d’eau du Maroc, mes ses eaux se perdent dans le sable à Mhamid, un long cortège de palmiers dattiers de jardin fruitiers soigneusement travaillés.
Le Ksar de Tamnougalt se dresse dans cette luxuriante palmeraie où il y a une grande activité, femmes et hommes œuvrent dans les jardins, tandis que de nombreux ânes, souvent guidés par des enfants (n’y aurait-il pas d’école ?) transportent luzerne ou palmes sèches.
Du fort en ruines, situé sur le haut de la colline, nous aurons une superbe sur la palmeraie, l’arête du djebel Kissanne et les douars qu’il surplombe majestueusement et le ksar.
Nous poursuivons inlassablement cette vallée rieuse, là un âne chargé, là un paysan sa bèche sur l’épaule ou encore des femmes fardeau sur la tête rentrant à la maison.
Nous suivons un véritable jardin enchanteur, les arbres fruitiers s’y pressent, les palmiers, dont les panaches se balancent sous la brise, répandent un ombre bienfaitrice permettant la culture des graminées ou des légumes.
Notre route suit fidèlement l’oued Draa, son écharpe verte et l’arête toujours présente du djebel Kissane qui semble fuir à l’infini, traverse de ravissants villages en pisé usés par le temps.
Vendeurs de dattes et de petits paniers...
A Tansikhit nous traversons le Draa qui draine un peu d’eau et troquons la belle étole verte contre un désert de pierres aux couleurs changeantes, paysages désertiques un peu lunaire, notre route presque droite d’évade dans cette immensité ride où quelques petits acacias récalcitrants survivent.
Quelques douars, quelques palmiers et quelques rares cultures égayent cette route un peu monotone. Pour nous européens on a du mal à imaginer la vie des ses femmes et de ses hommes ici au milieu de nulle part et loin de la civilisation.
Des collines aux formes diverses trônent à notre droite, collines érodées, torturées qui défient les éléments naturels.
Rencontre avec les vaisseaux du désert.
Nous avons quelques difficultés à trouver un endroit pour le repas, impossible de manger dehors, il y a beaucoup trop de vent. Nous aurons de la visite, deux adolescentes, laissant leurs charges au bord de la chaussée viendront nous regarder manger, sans mot dire et repartiront rapidement.
Une belle mini tornade qui nous file devant le nez lorsque nous prenons notre café.
Un petit arrêt à Nkob et en route pour la ferme de Serdrar je devrais plutôt dire en piste, mais celle-ci est très roulante et ne présente aucune difficulté. Lors de la traversée du douar les enfants ne manquerons pas de faire un petit signe de la main tout en demandant, stylos et bonbons.
L’accueil est toujours chaleureux ici, c’est Youssef qui vient d’abord à notre rencontre. Ce camping au milieu de nulle part est très propre et fort bien entretenu. Nous sommes, comme beaucoup d’arrivants, attendus pour le thé sous la grande tente, accueilli par Brahim.
Ce soir apéro avec Christine et Jean Pierre, de bons moments de convivialité où nous ne manquerons pas d’évoquer les bons moments passé dans ce pays merveilleux.
25 Février
Une matinée cool au soleil... au calme.... quelques occupations.... quelques sudokus.... en attendant le couscous. Un petit tour de camping à la chasse aux photos.... Entez avec nous....
Maintenant suivez nous....
Voilà un couchage sous tente.
La tente Mess
Comme vous pouvez le voir il est fort copieux et de plus excellent.
Après le café pris, comme d'habitude avec nos amis, nous digérons !!!!
Des voisins connus arrivent, c'est Josi et Jean, les petits Suisse que nous retrouvons avec beaucoup de plaisir. Un couple se joint à nous, c'est Lilibleue avec qui nous avons pris le thé hier au soir. Les papotages vont bon train...... jusqu'au moment où Jean s'impatiente car il est tard et ils n'ont pas encore mangé.
Vers 15h allons faire un tour dans les environs, de belles dunes orangées se profilent au milieu de cailloux noir. Et nous voilà à la recherche de fossiles. Notre récolte sera maigre. Retour au bercail.
Quelques beaux fossiles.
Voilà une journée bien tranquille il en faut parfois.
26 Février
Difficile de démarrer ce matin, nous bavardons avec Josi et Jean, Lili et Jean Pierre. Il faut bien continuer notre route mais nous espétons bien nous revoir.
Le long de la piste beaucoup d’enfants postés sur notre passage avec la complicité des parents, enfants pas du tout agressifs mais quémandeurs et insistant pour certains. Quelques chameaux broutent.
A Tazzarine beaucoup de monde c’est le souk, se frayer un passage parmi la foule et les voitures n’est pas chose aisée, mais nos chauffeurs avance lentement et déjoue les embûches.
Paul et Paulette Iront à la "Boulange" le pain y est très bon.
Nous y ferons un petit tour nous immergeant dans cette atmosphère très spéciale des marchés marocains.
Un désert à l’infini, des djebels rocailleux et dénudés, çà et là des douars quelques palmiers qui semblent avoir terriblement soif, tels sont les paysages que nous côtoyons. Pour compléter cette carte postale des nuages blancs s’effilochent dans ce ciel d’azur.
Virage à gauche dès Alnif par la R113 direction Tinerhir, toujours paysages désertiques ponctués de quelques palmeraies jaunissantes qui luttent désespérément contre un manque d’eau évident. Au départ s’égrainent quelques douars tandis que les collines aux couleurs changeantes moutonnent à l’infini.
Nous prenons rapidement un peu d’altitude et nous voguons alors dans des paysage lunaires aux couleurs éclatantes, passé le petit col ces paysages sauvages et austères deviennent grandioses. Merci Popaul pour l’indication de cette route que nous ne connaissions pas et qui est admirable.
Juste avant de prendre la Nle 10.
Nous voilà sur la Nle 10 direction Merzouga, avant Jorf nous ne manquerons pas de faire un tour vers les rhéttaras, ces petits tertres, aux alignements réguliers et percés à leur sommet d’un orifice servant à l’aération et l’entretien de ces antiques et ingénieux canaux souterrains permettant de transporter l’eau sans évaporation.
C'est ainsi qu'ils nettoyaient les canalisations.
Sa couleur lui permet de mieux se dissimuler dans le sable...
Un court passage à Erfoud, cette bourgade marque l’entrée du désert, le début d’une aventure dans les dunes de l’erg Chebbi, une expérience inoubliable dans ce lieu un peu mystérieux et attirant pour un périple dans la mer de sable.
L’arrêt au musée du fossile, musée très intéressant, nous permettra une escale de nuit avec en prime un beau coucher de soleil.
27 Février
Ce matin il fait très frais…. Un petit air vif nous ravigote….
Voici le musée du fossile. Nous pourrons voir quelques ouvriers au travail, un travail bien minutieux.
Notre route se faufile dans la palmeraie où l’âne est encore un bon moyen de locomotion ou de transport en tout genre.
Un passage à Rissani (passage obligé sous la porte) pour faire quelques achats au souk et en route pour la Gazelle Bleue à Merzouga.
Après Rissani dans ce reg déroule son tapis noir et morne tandis que dans le lointain, se profilent les petits tas de sable roux. Au fur et à mesure de notre progressions ils deviennent de magnifiques dunes oranges pour les plus près et ocre, rose pour les suivantes. C’est toujours magique d’arriver dans ce lieu si attrayant. Après l’âpreté du reg une impression de volupté se dégage de l’Erg Chebbi à la vue de ces magnifiques aux tons changeants.
A l’entrée l’immanquable rabatteur…. Nous les laisserons nous suivre, son insistance nous agace un peu…. Quand il comprendra que nous savons où nous allons il poursuivra sa route, La Gazelle bleue étant notre point de chute.
Mohamed est ravis de nous voir, nous nous installons, l’air est encore bien vif et nous apprécions le soleil. Nous mangerons dehors tranquillement. Mohamed nous offrira ensuite le thé.
La terrasse offre de belles vues sur la grande dune toute proche, son arrête saillante semble nous inviter …à la gravir…. mais non ce n’est pas pour aujourd’hui.
Les dromadaires sont là presque devant le camping, près pour conduire les clients dans ce sable qui glisse sous leur pas.
Grande balade en ville, elle a bien changé, sa rue principale à fait peau neuve…des bancs, des pergolas…et des touristes !!!!
Nous flânerons dans les petites rues, longerons la palmeraie
et irons faire un tour au Camping des Roches, effectivement il n’est pas mal, sans soute un peu plus luxueux que la Gazelle, peu importe, nous y sommes bien et Mohamed se met en quatre pour nous faire plaisir. Là nous pourrons à loisir regarder des dunes et les petites méharées qui partent pour le bivouac.
Dans la rue principale nous ferons quelques achats à notre épicier préféré, il est toujours très accueillant et à toujours quelque chose à raconter.
Voilà une belle journée ici l’on peut flirter avec le vrai désert de sable et ce soir de la terrasse, quand le soleil les effleure, elles prennent encore une autre couleur.
28 Février
Toc Toc.... c'est Mohamed qui nous apporte les mille trous pour le petit déjeuner. Nous apprécions cette délicatesse. Un peu de miel... et Miam que c'est bon. Cela nous rappelle de très bons souvenirs avec Souad.
Vers 9 h 30 nous partirons dans cet Erg Chebbi aux dunes d’or impressionnantes qui s’étalent sur près de 30kms le long de la Hamada du Guir, frontière avec l’Algérie. Nous montons, nous longeons, nous contournons ces gros tas de sable blond. Nous y retrouvons des petites traces, tel ce petit scarabée qui s’agite, dans ce lieu qui parait pourtant sans vie.
Une rencontre avec les dromadaires, ces vaisseaux du désert que l’on dit pas beau et disgracieux mais qui pourtant sont bien connus pour leur sobriété et leur résistance. Regardez plutôt ce qu’ils mangent…
Nos pas laissent leurs traces, pas le moindre souffle pour les effacer. Nos pieds glissent parfois sous ce sable doux et mouvant, de mini avalanches roulent lentement. Calme et sérénité m’envahissent, je me sens toute petite dans cet univers à la fois grandiose et magique. Ce sable fin et fluide forme un micro relief d’une grande douceur et offre un dégradé de teintes d’une infini douceur tout en prenant une intensité merveilleuse.
Regarder, s’isoler, écouter le silence est un vrai bonheur.
Ces petits tas de sable deviennent grands et nous poursuivons notre montée tranquillement, sans trop d’efforts pour atteindre la plus haute.
Ce désert nous offre un panorama d’exception. Que c’est beau de là haut….la couleur des ces dunes changent en suivant le parcours du soleil mais aussi en fonction de l’éloignement, allant du beige à l’abricot.
Un bivouac
Ce matin, 4X4 et quads ne sont pas venus perturber cette magie.
C’est ensuite à grande enjambées que nous dévalerons la pente et foulerons ce sable frais malgré la chaleur.
Ksar Sania,chez Françoise.
Retour au camping, un petit pastis sera le bienvenu en attendant l’heure du repas que nous avions commandé à Mohamed. Nous n’avons pas des vies faciles !!!!
Nous serons royalement servis, belle assiette de crudités, un excellent tajine d’agneau, des fruits, un flan au caramel et un thé à la menthe.
Que demander de plus.
Début d’après midi cool, repos, lessives…
Il fait chaud nous irons faire un tour dans le village, la palmeraie et passerons dire bonjour à Eddy, nous ferons aussi la connaissance de Gérico.
1er Mars
Déjà !!! Comme le temps passe vite.
Ce matin, pas de soleil sur Merzougo. Dommage !!!
Passage nuageux de courte durée, le voilà qui pointe son nez. Super !!! nous allons partir en balade.
En piste pour le lac Dayet Srji. Traversons une hamada noire où il fait bon marcher. Tout droit en suivant les pylônes comme dirait Mohamed. Oui mais, il y en a partout….
Passerons d'abord vers les fabriques de moellons en terre, il doit y avoir de la demande car beaucoup de personnes y travaillent, chacun sur son petit coin de terre.
Les enfants sont au travail, ils retournent ces petits parallélépipèdes pour mieux les faire sécher.
Avec un peu le sens de l’orientation nous arriverons à bon port. Et là il se dérobe, point de lac, mais une étendue croûteuse….qui se craquelle encore sous nous pas.
Voilà nous sommes presque au milieu du lac.
Elle pousse là.... sans la moindre eau.
Une drôle d’image pour nous qui l’avons connu en eau, où nous avons vu parfois une nuée de flamands roses et une autre fois un grand troupeau de dromadaire s’y ressourcer.
Retour tout droit sur le village, le minaret nous servant de point de repère. Nous avons décidé de manger en ville. Nous allons chez Julia, là un Monsieur nous dit aimablement on a un peu de travail venait ce soir. Merci c’est ce midi que nous voulions manger. Aller au Tineri il est très bien. Il nous envoi sans doute chez son copain.
Malgré cela nous cherchons le restaurant en question, il a une terrasse qui semble fort agréable sur le toit. Il est midi (l’heure à beaucoup d’importance, vous allez voir pourquoi), sous montons, commandons d’abord trois jus d’orange et un jus de banane.
Un magasin vu depuis la terrasse.
Que faire ?
Nous décidons de rester, donc on nous amène la carte, il est précisément 12h 25. Nous amis descendent passer la commande, ce sera sans doute plus rapide…. 12H30 nous commandons des brochettes de poulet, frites, salade et dessert, pour trois personnes et aussi une omelette berbère,salade et dessert. Quarante minutes maxi sont nécessaires pour nous servir. Nous patientons donc tranquillement, changeons même de place pour nous installer à l’ombre, et oui au soleil il fait vraiment trop chaud.
13h30, donc une heure plus tard, toujours rien…. Paul descend … encore 10 mn pour préparer la salade. Au point où nous en sommes nous ne sommes plus à çà près… 10’ se passe chouette… voilà la nappe qui arrive…. Encore quelques minutes voilà les assiettes, les couverts et les verres…. Regardez bien......vpilà les couverts de Paulette.
On attend encore et voilà les olives et le pain. Inutile de vous dire qu’à cette heure là notre estomac crie un peu famine.
Nous nous précipitons pour déguster olives et pain, quand enfin arrive la salade. Ouf elle est bonne. Nous mangeons goulûment…. Même pas de temps de prendre d'autres photos...
Et à ce stade là l’attente continue ce n’est qu’à 14h30 qu’arrivent enfin les brochettes et les frites. Sans doute que la poule n’a pas encore pondu car notre amie tarde à avoir son omelette berbère. Elle arrive enfin….
Encore un peu d’attente et le désert arrive : orange accompagné d’un yaourt. Nous commandons thé et café. Enfin à 15h10 nous avons terminé notre repas. Nous descendons payer pour éviter une nouvelle attente, là c’est quand même plus rapide. Jack tu ne sais pas à quel point nous avons pensé à toi.
Il valait mieux en rire, même si l’on sait que nous avons la montre et qu’eux ont l’heure…. C’était un peu lassant.
Vous avez sans doute compris, une chose est certaine, nous n’y reviendrons pas.
Nous voilà donc au camping, chacun ses occupations... vidanges, internet ou papotages.
Encore un petit tour dans les dunes, plus à l’ouest… rencontre avec les méharées sans doute partant pour un bivouac sous les étoiles quelques part dans ces dunes majestueuses.
Voilà leur abreuvoir.
Une vraie féerie de couleurs qui changent rapidement dès que le soleil baisse à l’horizon. Il n’y a plus qu’à regarder….
On ne se lasse pas de monter, de descendre, de contourner et d’admirer ces magnifiques dunes à perte de vue, c’est un vrai bonheur d’être là.
Ce soir magnifique coucher de soleil.
Les belles dunes de l'erg Chebbi
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