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Le lac d’Arpy et le lac de la Pierre Rouge 2555m
04 août 2010 (Italie)
Rendez-vous pris sur le parking de Jacqueline pour un départ vers 7h30. Un petit incident involontaire nous retardera un peu. La balade prévue semble trop longue et trop dure pour cette journée et décidons ensemble d’essayer de négocier avec l’organisatrice.
Ce fût difficile, il est vrai que je ne suis pas très diplomate… un petit incident éclate. Nous partons donc en tête non pas pour le lac Liconi mais pour le lac d’Arpy.
La route d’approche est difficile, d’abord le tunnel, puis les virages mais aussi la contrariété d’avoir blessé une amie. Mais elle est malgré tout très belle côté Italien, les maisons aux toits d’ardoises donnent au lieu un petit air magique, alors que la forêt se pare de nombreux tons de verts dus aux mélanges des essences, pins sylvestres, mélèzes et bouleaux clairsemés.
A l’arrivée, l’incident est clos et la bonne humeur règne. Une petite erreur de parcours nous conduit presque au col St Charles (1950m) au lieu du village d’Arpy. Après réflexion l’endroit est très bien, nous monterons donc au deuxième lac.
Un grand ciel bleu et un soleil rayonnant de mille feux nous accompagnent.
Le départ se fait par un large chemin forestier agréable et aéré qui nous laisse admirer toute la chaine du Mont Blanc côté Italie.
Apercevrons la cascade qui coule du vallon d’Arpy. C’est une balade rapide, presque à plat jusqu’au premier petit miroir où se reflètent les sommets environnants portant encore les derniers stigmates des chutes de neige de cet hiver. L’eau y est si claire que l’on pourrait s’y baigner. Mais sans doute gla…gla. Il est situé entre le Mont Charvel et la Becca Poignenta à gauche et le Mont Calmet en arrière plan.
Vue sur la chaine du Mont Blanc Italien
Nous longeons ce lac dans une prairie où poussent des linaigrettes, puis de petites « boutasses » aux eaux tout aussi cristallines. De grosses pierres nous permettent de traverser le torrent qui chantonne gaiement, sans difficultés.
Encore quelques pas dans la prairie et le sentier se fait de plus en plus pentu, traversant une maigre forêt aux mélèzes épars, torturés pas un climat peu généreux et sans doute un terrain peu propice à leur épanouissement. La végétation se raréfie au fur et à mesure de l’altitude pour laisser place à un cirque de rochers que nous gravirons par des marches très inégales, taillées dans la pierre. On en dénombre plus de quatre cent soixante dix. Peu aisées elles ralentissent mon allure et me fatiguent particulièrement, mon pouls s’accélère et mon souffle se fait haletant.
Au détour d’un virage un large névé pentu semble nous barrer le sentier, pas d’autre passage, nous devons l’affronter. Il n’est pas à mon goût, je n’aime pas trop ce genre de situation, si l’on glisse l’on saute quelques petites barres rocheuses (le souvenir des Pyrénées est encore trop présent dans mon esprit).
Les premiers attendent les derniers, il est toujours ainsi en montagne aux passages difficiles. Je plante mes bâtons, j’ajuste mes pas à ceux de Jacqueline qui me précède et sans regarder la pente j’avance doucement pour ne pas glisser.
Ouf il est passé….
Une dernière petite grimpette et le spectacle est là devant nous, un beau lac glaciaire, d’un bleu profond, dans un cirque naturel rocheux où subsistent encore de nombreux névés.
Nous protégeant du vent frais qui souffle légèrement, nous prendrons le temps de manger mais aussi d’admirer ce lieu austère et sauvage.
Descente rapide par le même sentier avec un arrêt sur la belle pelouse moelleuse du lac Arty.
Le passage du tunnel sera bien plus lent qu’à aller, mais que faire sinon patienter….
Ce fût une belle balade que tout le monde à apprécié et que personne ne connaissait, il y avait avec nous deux petits nouveaux, Sandrine, la fille cadette de Michèle et Vladimir le petit Colombien et futur petit fils. Et aujourd’hui n’avons pas de carte dans notre appareil photo c’est donc Jacqueline qui prendra les clichés.
Tags : randonnée, italie, petit sommet
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