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PORTUGAL 2010 (Sixième Partie)
11 octobre
Ouf, ce matin le beau temps est revenu et semble s’installer définitivement. Nous prenons donc notre temps, le linge sèche….
Nous devons déguster une cataplane à Faro, mais le sort en décidera autrement, impossible de stationner. Après quelques rues étroites où la conduite est des plus périlleuses, pas une place libre pour nos véhicules, la seule place qui aurait pu nous accueillir est occupé en partie pour une foire. Pas de chance la lagune semblait très belle.
Suivant la 125 nous ferons donc une halte à l’Olhao, qui est un grand port de pêche de l’Algarve, architecture typique, maisons blanches coiffées de terrasses et dotées de petites cheminées.
Le stationnement y est facile même si certains parkings nous sont interdits. Nous recherchons les restaurants prévus, le premier est fermé et le second nous accueille. Cataplane au menu, palourdes, crevettes et lote pour Brigitte et Lucien, palourdes et lapin pour nous. Personnellement c’est une des meilleures.
Une promenade digestive sur l’esplanade plantée de palmiers, bordant la ria nous permettra de découvrir le port de plaisance et sa lagune,
les halles en briquettes rouges arborant de petites tours à chaque angle et l’immensité des cordons littoraux.
En route pour Tavira, là aussi pas de problème pour se garer, à proximité du Pont romain, rive gauche du Rio Gilao. Tavira est surnommée « la ville aux mille et une églises » en réalité elle en comporte 37. Cette petite ville garde tout son charme, ruelles étroites, escaliers, son château dont il ne reste que quelques murs crénelés enserrant un beau petit jardin.
On y bénéficie d’une belle vue sur les gracieux toits à quatre pans retroussés dit de « tesouro » qui donnent une architecture particulière.
A la cime d’une tour, dans une salle obscure, sur une grande parabole, un Monsieur, nous fera voir tous les monuments de la ville, le fleuve, les marais salants, au passage nous reconnaitrons nos cc en stationnement, tout cela grâce à un jeu de miroirs et de lentilles.
Le lieu est agréable mais difficile d’y passer la nuit, nous ferons donc une dizaine de kilomètres pour nous installer sur un grand parking, hélas un peu pentu, à l’entrée du petit village de Cacela Velha. Ce village pittoresque et paisible, juché sur un promontoire au dessus de la lagune qui prend des teintes magnifiques en cette fin de soirée, respire le calme et sérénité. Deux autres camping-cars, français viendront nous rejoindre.
12 octobre
Ce matin le petit village est toujours aussi paisible, le cadre toujours aussi agréable. Au soleil levant, océan et lagune deviennent un véritable miroir qui étincelle. Sous nos yeux des barques colorées se balancent doucement.
Tranquillement prenons la route vers l'est, pour peu de temps, l’arrêt café s’impose. Nos chefs de file choisissent Monté Gordo, un bord de plage. Qu’elle bonne initiative pour notre dernier contact avec l’océan. Il fait un temps magnifique et l’océan est majestueux.
Un petit port, pas comme les autres, s’offre à nous, un port sans eau. Les barques sont posées à même le sable, tirées par un tracteur hors des flots. Un port d’un autre temps où dès leur arrivée les pêcheurs ouvrent les filets pour extraire avec beaucoup de dextérité les poissons qui sont triés et mis en cagettes. Comment font-ils pour ne pas emmêler ces énormes filets ? Ensuite avec autant de précision, les remettent en tas dans les barques pour la prochaine sortie.
Voilà comment on remène les barques au port....
Nous marchons, tête au vent, sans souci, sur cette immense plage de sable fin, à marée descendante, profitant des dernières bouffées iodées.
Il y a plus de monde que d’habitude, des gens sur leurs relax profitent des doux rayons de soleil, d’autres préfèrent, comme nous, marcher sur la plage, tandis qu’un groupe de nanas font une gymnastique endiablée. L’océan c’est terminé, nous remontons vers le nord.
Le village affiche toujours ses maisons blanches à petites cheminées mais aussi beaucoup de chauffe eau solaire.
Nous longeons, rive droite la Guadiana, cette vallée, loin de la fièvre touristique de la côte d’Algarve, est plus sereine et plus traditionnelle.
Castro Marin, adossé à une colline sur laquelle trônent les vestiges d’un ancien château maure, dominant la zone marécageuse de l’embouchure du Guadiana, étage ses maisons blanches. Le chemin de ronde de ce château offre de belles vue sur la ville,
le pont qui permet de traverser en Espagne,
les marais salants et la plaine avoisinante.
Repas de midi sur l’aire de service.
Notre petite route court de collines en collines à une altitude moyenne de 150m, collines semi-désertes où poussent quelques pins, de temps en temps quelques lapins de garenne détalent en nous entendant.
Voici un petit village Andalous, près duquel sommes passés
et ses moulins perchés sur la colline.
Localisée au confluant du Guadiana et de son affluent l’Oeidas, Mértola est une petite ville médiévale étonnante, perchée sur son piton rocheux, entre fleuve et affluent, surplombée par son Château construit par les Maures, avec un donjon du XIIIème siècle. Ville ancienne, de l’époque pré-romaine, ancien port intérieur, Mertola, toujours ceinturée par l’ancienne muraille, longue d’un kilomètre, a un passé historique.
De ce passé elle à conserve une ancienne mosquée transformée en église, on y retrouve les spécificités musulmanes : plan carré, abondance de piliers et ancienne mihrab derrière l’autel.
Nous nous installons sur un terrain plat, en bordure du fleuve où il y a de l’eau.
Les nombreuses marches nous conduiront à un dédale de ruelles étroites d’où nous atteindront donc le château et l’église-mosquée. Parcourant les remparts du château nous aurons une vue imprenable sur la ville, le fleuve et sa vallée
Et nos camping-cars...... Coucou Lucien !!!
13 octobre
En ce moment nous prenons notre temps, faisons de courtes étapes, regardons quand cela est possible, comme ce matin, nos messages sur internet.
Un premier arrêt à la sortie de la ville, un panorama de rêve.... A vous de juger
Poursuivant notre remontée vers Sao Dimongos. C’est à l’entrée de ce village de mineurs, face au petit lac de Tapada Grande que nous prendrons notre café, comme vous pouvez le voir le soleil boude.
Nous flânerons dans ce village, offrant un autre visage, maisons en bande, blanches et basses surmontées de hautes antennes râteau et une petite églis forteresse.
Mais la mine, mine de cuivre, à demi détruite, offre un triste spectacle, un spectacle de désolation. Tout est laissé à l'abandon et l'on peur voir encore des décharges sauvages de scories vers les bâtiments délabrés. On ne peut s’empêcher de penser à tous ces mineurs qui ont perdu leur travail lors de la fermeture en 1968 (réserves épuisées), plus de 6000 personnes y travaillaient, et aux risques de pollution qui subsistent pour l’environnement, les hommes et les animaux. Il nous manque quelques explications pour tout comprendre, mais le site, bien qu’angoissant, offrent une palette des teintes impressionnantes.
Etrange lac aux eaux noires et aux bords rouges
Repas de midi à la plage fluviale, bien aménagée, face au petit lac.
C’est toujours sur ce plateau flirtant avec les 150m que nous évoluerons entre oliviers aux feuilles vertes argentées, chênes-lièges, au ton ocre, déshabillés de leurs écorces et quelques champs où paissent vaches ou moutons.
Serpa, « la blanche », tous les ans il y aurait un concours de la rue la plus blanche, nous offrent quelques beaux spécimens d'oliviers aux troncs impressionnants.
On pénètre dans la vieille ville par plusieurs portes,
en voici une
une deuxième...
La ville a conservé une partie de ses remparts qu’emprunte partiellement un aqueduc.
Nous flânerons dans ses ruelles, monterons sur les remparts du château et surtout ne manquerons pas d’acheter le fameux fromage de brebis (queijo da serpa), coagulé avec les pétales de chardons séchés ainsi que les Queijadas, des gâteaux au fromage frais de pays qui sont très bons.
Vue sur la ville depuis les remparts
Le paysage n’est qu’une marée d’oliviers donc les rangées strient l’horizon.
Ce soir trouver un endroit pour stationner nous semble un peu difficile, nous tournons atour du lac Enxeo, sans rien trouver. Rencontrerons un papi assis sur un banc, la tête coiffée, comme ses voisins, d’une casquette, portée bas sur le front et appuyé sur une canne, commentant sans doute la vie quotidienne, qui viendra faire la causette, il a travaillé 20 ans chez Renault et habité Paris, il est très heureux de venir bavarder avec nous. A Moura point de place à notre goût nous irons donc à Luz sur l’aire service.
Le soleil baisse et l’horizon s’empourpre sur le lac artificiel de l’Alqueva, une vraie féerie, avec une palette de couleurs saisissantes. Ce lac tout en dentelle avec ses îlots au coucher du soleil, un enchantement qui nous émerveille. On est même arrêtés sur le pont, au milieu de la chaussée, défient le code de la route, pour immortaliser ce moment magique. Je croirais voir le soleil de minuit sur les fjords norvégiens si les oliviers ou les chênes lièges n’étaient pas là pour nous rappeler que l’on n’est pas dans les pays nordiques. C’était un moment sublime mais il fût de courte durée.
Ce petit village de Luz a été noyé lors de la mise en eau de ce grand barrage, le plus grand d’Europe, il a été reconstruit mais ses habitants seraient suivis par des psychologues.
J’ai téléphoné, comme promis, à Haddock, un forumiste Portugais sympathique, que nous aurions pu rencontrer ici, malheureusement il est vers Lisbonne.
Tags : portugal, camping-car, cc
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Commentaires
1MANUELAVendredi 24 Avril 2015 à 13:58Un séjour qui donne envie. je retrouve bien là le pays qui a vu naitre mon papa. petit clin d'œil car mon papa est de MONCAO et nous connaissons très bien les lieux que vous évoquez (valença....).
avec mon conjoint et nos 2 fille (3 ans et 8 mois) nous allons partir en camping car et faire le tour du Portugal pour ne pas aller toujours au même endroit.
votre voyage va nous inspirer
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Bonjour Manuella,
Merci pour votre message. le Portugal est un très beau pays fort accueillant hors Algarve, plus touristique.
Nous avons beaucoup aimé et nous y reviendrons très certainement.
Bon voyage sur les traces de votre papa en famille.
Amicalement.
Huguette