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Par Les Pollhuguetts le 12 Septembre 2020 à 16:44
12 Septembre
Départ tardif sous un ciel d'azur et un beau soleil... direction Murat sur Vèbre, vaste commune agricole au coeur des Monts de Lacaune, en haut Languedoc, terre de prédilection pour les amoureux de la nature et des espaces sauvages. Notre ruban gris longe, la Mare, qui semble un petit ru sautillant dans un écrin vert, puis se faufile en forêt essentiellement de chênes mais aussi de châtaigniers.
Nous prenons rapidement de l'altitude pour atteindre le col de la Croix de Mounis à 809m, nous sommes dans le Massif Central, rien à voir avec les grands cols de Alpes....Quelques belles vues sur le Caroux mais aussi les falaises dOrques.
Notre petit cube court alors su un plateau aux environs de 900m, entre forêts et pâturages.
Enchâssé dans la verdure ondulante de son écrin forestier, cadre naturel sauvage et enchanteur, le lac du Laouzas, qui s’étend sur 320ha, offre, calme, détente ou baignade. Nous trouverons sur ces berges un endroit calme, ombragé pour prendre notre repas de midi.
Au passage nous pourrons admirer le pont St Etienne de Cavall qui enjambe La Vébre depuis le XII, composé de trois arches et refuges à bec.
Tout près se trouve la chapelle de St Etienne de Cavall, généralement appelée Notre Dame d'Entraygues. La chapelle abrite la statue dite miraculeuse d'une vierge noire sculptée au XI siècle et trouvée selon la légende par un bœuf dans un gouffre à la confluence de la Vèbre et de l'Agout. Malheureusement nous ne la verrons pas, la chapelle est fermée.
Nous poursuivrons tranquillement notre route jusqu'à La Salvetat sur Agoût, havre de verdure, ancienne cité médiévale du 12 siècle, entourée de lacs et de rivières, est célèbre pour son eau minérale pétillante, plaisir des bulles à consommer sans modération. "Marcher, bouger et pétiller avec la Salvetat".
Anciennement construite autour de la chapelle de Cavall, elle se déplacera ensuite sur son piton roche lové dans un méandre de l'Agout, afin de sécuriser ses habitants.
Nous monterons quelques marches accédant ainsi à "l'esplanade des troubadours", je vous laisse le soin de visiter en images, nous avons un fil conducteur, sympa n'est-ce pas ?
Beaucoup de placettes dans ce village médiéval, des lieux propices aux bavardages et aux échanges, de maisons anciennes.
La fontaine Caldberac du nom de son généreux donateur Louis Justin Hyacinthe Calberac (1837-1908), fontaine qui coule en permanence.
Quant au puits, un dame nous expliquera qu'il en existe trois dans le village, celui-ci était à ras le sol, autrefois, bien entendu. Puis il a été fermé et ors de l'ouverture il montait une douce vapeur, ensuite la margelle a été construite et on voit l'eau. même de nos jours.
Nous stationnerons ce soir sur la nouvelle aire de service, près du stade de rugby, à l'ombre, sous de grands peupliers (43°36'21" N 2°41'59E). Nous bouderons donc celle au bord du lac de la Raviège qui est surpeuplée et pentue malgré sa position stratégique vers la base de loisirs de Bouildouïres.
Tout près de la rivière Agout.
13 Septembre
Toujours dans le même coin....
Une bonne nuit sur cette aire super tranquille.
Nous partons chercher notre pain, faire un petit tour au mini marché et l'occasion encore de fouler les rues de cette bourgade. La porte d'entrée de la vieille ville.
Drôle de pains.....
Le pont sur l'Agoût et la fontaine voisine.
"Ici nous sommes bien" dit la plaque sur une maison.
Nous partons ensuite pour la Maison de Payrac, située dans un cadre exceptionnel, ferme restaurée, du 19 siècle, témoin de l'habitat rural montagnard.
C'est une toute petite route qui nous y conduira ave quelques "passing place" (non nous ne sommes pourtant pas en Ecosse).
Tout d'abord sur la grand parking ombragé nous pouvons voir des anciens outils agricoles, une "scierie d'époque", une jasse. Je vous laisse le soin de voir tout cela en image.
L'abri de berger qui lui permettait de se protéger un peu d'un éventuel crachin.
Juste un petit tour vers les tourbières.
Quelques centaines de mètres à marcher sur un grand chemin ombragé et nous atteignons cette ferme rénovée, à l'authenticité préservée . Cela nous permet de revivre, comme autrefois. Cela me ramène à mon enfance.... au siècle dernier, en plus avec des noms en patois local, que je comprends et qui me ravissent.
Là encore les images sont plus parlantes que les grands discours.
Voilà la réserve de bois..
En cette saison il n'y a plus d'activités, mais une visite libre. Des bénévoles assurent la surveillance.
Chez nous dans les hauts cantons héraultais on avait aussi le "Soue"....jusque dans les années 60/62
Les jeux d'antan...
Donc nous prendrons un rafraîchissement, c'est la moindre des choses, à l'ombre bienfaitrice d'un tilleul bi-centenaire. Nous pouvons donc imaginer être là, sur une terrasse herbeuse, face aux blés qui ondulent en humant l'air léger, sur ce lieu où à l'évocation du passé, se fabriquent les souvenirs. Ce retour en arrière est un réel plaisir pour moi, dois-je me sentir plus jeune ou plus vieille ? Beaucoup de souvenirs remontent à la surface.
Retour sur notre parking ombragé où nous prendrons notre repas de midi au cc.
La fougère aigle prend des couleurs d'automne, malgré les apparences arrivera t-il plus tôt cette année ?
Au passage une vue furtive sur le lac du Laouzas.
Puis ce panneau qui dit "A la prochaine fois..."
Enfin le lac de la Raviège en vue.... La végétation est si fournie que même en le longeant de près il reste caché dans son écrin.
La Raviège, grand lac de 12km de long, lac de barrage qui doit son nom au village englouti par les eaux lors de sa construction, offre un décor de vacances. Ce long serpent se faufile entre versants pentus et prairies et exhibe ses belles petites îles, ses anses et ses pontons, difficiles à voir.
En route pur le lac des St Peyres, lac que l'on qualifie de" lac canadien", tant il est caché et discret. Si bien que nous tournerons autour sans jamais l'atteindre ni le voir. En effet nous suivons les panneaux indicateurs, celui qui nous conduit au barrage est si étroit que nous hésitons et faisons demi tour. Je suis toujours surprise par cette végétation désordonnée, vagabonde qui pousse à son gré, si l'homme n'essaye pas de la dompter.
En route pour Brassac qui est notre pint de chute ce soir. Le stationnement au bord de l'Agoût ne nous convient pas, nous irons donc au camping municipal, petit camping agréable, à l’accueil chaleureux (11€ un emplacement deux personnes).
Un tour en ville nous permettra d'admirer de beaux reflets sur L'Agoût. Le vieux pont, élégant ouvrage construit en 1193.
Bâti en matériaux du pays tels que le schiste et le granite, ce pont traditionnel est composé principalement de trois piles dénommées respectivement « pile culée rive gauche », « pile centrale », « pile culée rive droite », et mesure 52 mètres de long avec une portée principale de 13.77 mètres. Ce pont en dos d’âne est formé de deux arcs brisés, encadrés de deux arcs plus petits en plein cintre. La portée de ces arcs est respectivement de 3.95, 13.77, 13.20 et 3.60 mètres, avec quatre arches d’une largeur approximative de 3.05 mètres pour une largeur de circulation utile de 3.25 mètres. Deux de ses arches sont en plein cintre alors que les deux plus importantes sont ogivales.
Ce pont reliait le château de Brassac de Belfontés sur la rive gauche et celui Brassac de Castelnau rive droite, aujourd'hui transformé en mairie.
14 Septembre
Le beau temps continue, un peu de vent ce matin, il est le bienvenu, il rafraîchit l’atmosphère. Nous restons au camping une journée supplémentaire. Un peu de repos, du lavage et du bricolage.
De plus Sabine vient nous rejoindre.
Balade en ville, chacun ses occupations....supérette et magasin de bricolage, inutile de dire pour qui !!!!
Ce matin dans Brassac...
Vers 13h Sabine nous rejoint, nous pouvons donc manger tranquille dehors, à l'ombre malgré le vent.
Nous profitons de sa voiture pour aller faire un tour à Castres, ville natale de Jean Jaurès, construite le long de l'Agoût.
Joyau du patrimoine castrais, ce théâtre à l'italienne de 550 places a été construit au début du XIXe siècle sur les plans de l'architecte Joseph Galinier.
Flânerie sur les berges de la rivière où les maisons atypiques, colorées et poétiques nous offrent un décor carte postale qui nous émerveille. Anciennes maisons de tisserands, aux couleurs vives, construites sur des caves de pierres, s'ouvrent directement sur la rivière. Bel ensemble harmonieux qui se reflètent dans l'eau.
Le jardin de l’Évêché que l'on attribut à Le Nôtre, jardin à la française, jeux de perspectives ou le buis est à l'honneur, s'étire au dessus des quais.
L'hôtel de ville, ancien palais épiscopal est en réfection, à droite se trouve la tour St Benoit et en face se situe la cathédrale St Benoit
Nous voilà sur la place Jean Jaurès, place animée où nous prendrons un rafraîchissement et où trône la statue de Jean Jaurès et à l'opposé une fontaine, reproduction réduite de celle qui se trouve sur la place de la concorde.
Un bel hôtel particulier Jean de Oules dit de Neyrac (1620) renaissance, en brique et en pierre, de style toulousain, construit par un marchand drapier, attire notre attention. Les trois façades avec des fenêtres à meneaux, encadrant une cour dotée d'un petit puits, sont réunies par deux tours d'angles à trompes.
Juste à côte se situe la maison du safran qui arbore une belle façade à colombage.
Au retour nous voilà un peu plongé dans Le Sidobre, où allons naviguer dans l'insolite des pierres qui peuplent la région. Tout d'abord le lac lac Merle, un petit havre de paix, dans un écrin vert de chênes, pins et bouleaux, orné d'un multitude de nénuphars et parsemé de ses pierres typiques qui ici semblent flotter sur l'eau et qui jalonnent cette haute terre d'Oc.
Un petit détour et nous voilà au Rocher des 7 Faux, le célèbre "rocher tremblant" du Sidobre, 900 tonnes en équilibre, qu'une simple sur un levier suffit à le faire bouger. Etant sur une propriété privé, on peut l'approcher mais ne pas le faire bouger sans le propriétaire qui n'était pas là ce soir.
Retour au camping après cette belle journée, un peu triste Sabine est rentrée.
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