01 Novembre,

Le temps ne semble pas trop favorable mais nous partons quand même en balade à Annecy.

Les nuages sont bas et la brume caracole parfois en vallée sans nous poser de problème. Arrivés sur Annecy vers midi. Que faire ?

Un petit restau sympa au hasard à Sevrier, celui de St Jorioz étant fermé pour travaux.

Durant le repas le ciel se dégage petit à petit pour laisser la place à un ciel d'azur et un soleil magnifique. 

Pas facile de trouver une place pour se garer.. ... comme d'habitude d'ailleurs... Nous y parviendrons, pour une fois, rapidement. Nous voilà entrain de flâner dans la vieille ville où nous découvrons des endroits agréables , mais cela fera l'objet d'un autre post.

En flânant dans le jardin de l'Europe, nos découvertes : les œuvres de  l'artiste Belge Bob Verschuereen, né en 1945, internationalement reconnu. Un petit clin d'œil à Philippe.

Je suis sans doute trop terre à terre, mais je ne comprends pas toujours l'expression de   l'artiste dans sa réalisation. Et vous qu'en pensez vous ?

Je vais donc vous dire ce que j'ai trouvé sur le net.

La Haie d'Honneur.

Bob Verschueren propose une installation composée de 10 arbres assemblés deux à deux, plantés dans la terre ; leurs racines sont en l’air et leur tronc est brulé au noir. Ils forment ensemble une haie enjambant une allée des Jardins de l’Europe. L’artiste transforme les arbres morts des forêts d’Annecy en œuvre d’art hommage au public qui est invité à traverser l’installation.
Les installations de Bob Verschueren sont autant de réflexions sur l’indéfectible lien qu’il y a entre la vie et la mort, parfois contradictoire qu’il y a entre l’homme et le reste de la nature ; elles interrogent plus largement sur les relations humaines. Soustraits respectueusement de la forêt et plantés « à l’envers », branches à terre et racines au ciel, ces arbres créent une véritable haie d’honneur, créant ainsi un passage valorisant la promenade, loin des sentiers de la surconsommation et hors du temps… Car se promener dans un parc, c’est avant tout faire honneur à la nature…Et s’honorer…

L'arbre pourfendu 

On dit qu’ils communiquent, mais qui peut imaginer la lutte sans merci que se livrent parfois les arbres pour disposer d’un peu plus de terre, de lumière ? Dans les Jardins de l’Europe, Bob Verschueren nous transporte au temps des défis en combat singulier et des lances qui transpercent… Un voyage entre épique et fantastique !
Pourtant bien loin du roman d’Italo Calvino, Le Vicomte pourfendu, cette œuvre fait allusion à la profondeur des contes philosophiques de l’auteur cher à Bob Verschueren. L’Arbre pourfendu est toujours debout. Le jeune arbre qui le perfore aura-t-il le dernier mot ? Dans cette lutte d’influence, ce n’est pas forcément le plus fort qui gagne. Mais vers quelle allégorie nous entraîne donc cette œuvre ? À nous d’en tirer les fils entrelacés et d’en découvrir les lectures multiples. Au parfum acidulé du surréalisme viennent se joindre le fracas des romans chevaleresques, des épopées fulgurantes, la violence des tournois et l’empreinte vertigineuse d’un monde fantasmé.

Implantations 

On raconte que les volatiles de la région ont érigé une tour de Babel à Annecy. Peut-être est-ce cette impressionnante cité ancrée au sommet d’un arbre curieusement retourné dans les Jardins de l’Europe ?
Implantations est une cité pour oiseaux, une sorte d’ « arbre-immeuble » utopique constituée d’une multitude de nichoirs. Une vision poétique absurde car les oiseaux ne se regroupent pas comme les êtres humains. Cette installation fait écho aux migrations régulières des oiseaux mais aussi à celles des hommes. La recherche d’un ailleurs, plus grand, plus prometteur a toujours été une véritable source d’enrichissement des cultures ; mais elle est aussi la source de grandes craintes souvent irrationnelles. À travers son œuvre, Bob Verschueren cherche à exprimer la richesse qu’offre une implantation non agressive.

Comme un nuage.

Installation à la mémoire de Robert Dumas 

Étrange feuillage en haut de ce tronc dépouillé. Jeux de lignes et de transparences, la corolle bruissante se déploie comme un nuage de branches, ombrelle de fine dentelle dans laquelle la lumière se joue dans les jardins de l’Europe. De fils et de bois, l’arbre, comme esquissé, tout comme ses frères naturels, abrite et protège.

Les arbres, Bob Verschueren ne cesse de les interroger, de les observer avec passion, de les solliciter. Les racines vers le ciel de La Haie d’honneur, les nichoirs d’Implantations ou L’Arbre pourfendu, autant de récits possibles, d’imaginaires à construire. Comme un nuage est la continuité d’une célébration de ces géants qui nous dominent, immobiles gardiens qui nous observent en silence. Et qui nous offrent leur ombre bienveillante.

Après avoir pratiqué la peinture, Bob Verschueren débute en 1978 ses « wind paintings », pigments naturels répandus au vent dans le paysage. De ce tournant décisif viendra son intérêt pour la nature et le végétal en particulier. Depuis, il a réalisé plus de 350 installations en Europe et ailleurs. Il investigue aussi d’autres domaines tels que le son, la gravure, la photographie, etc. Un terrain vague, une forêt, un espace d’exposition…sont pour lui autant d’ateliers. Bob Verschueren est membre de l’Académie royale de Belgique dans la classe des Arts.