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Traversée de l'Espagne
22 janvier :
La nuit a été calme et paisible malgré le vent qui nous a bercés toute la nuit.
Retrouvailles avec nos amis Héraultais à 10 h. Et hop en route !!!
En quelques tours de roues nous voici en pays Cathares, contournons Narbonne par le nord. Notre progression vers l’ouest est rapide, toujours sous un ciel bleu mais un vent violent. Inutile de demander les sens de ce vent qui souffle souvent dans la région, vu l'inclinaison des arbres nous avons vite compris.
Collines boisées, lopins de vignes cultivées, crêtes couronnées d’éoliennes qui s’en donnent à cœur joie, tel est le paysage que nous traversons.
Quelques nuages cotonneux stagnent dans ce ciel d’azur, faisant fi de ce vent qui souffle en rafales. Le Canigou dresse fièrement son sommet enneigé tandis que de l’autre côté lagune et mer scintillent.
Arrêt repas au Boulou sur un parking.
Nous passons la frontière tranquillement…Mais au fait y en a-t-il une ?
Pas un seul nuage ne vient troubler le bleu limpide du ciel ou seul un soleil généreux rutile. La nationale II est très roulante, pas de circulation en ce dimanche. Toujours quelques p’tites pépées en jupettes au bord de la route…
Par endroit sur les bas côté les genêts se parent déjà de jaune bravant l’hiver qui ne semble pas vouloir s’installer cette année.
Après Girona changement de direction, abandonnons la nationale pour suivre la C25 direction Lleida.
Notre route se faufile entre collines boisées de conifères et de chênes, saute de ravin en ravin sur des viaducs plus ou moins longs, ouvrages dont les Espagnols sont friands, traverse ces mêmes collines par de nombreux tunnels. Cette route va sans doute devenir autovia ou tout au moins route à quatre voies, des travaux gigantesques sont en cours.
Après cette zone rurale peu habité nous retrouvons la plaine, ses maisons, ses pôles industriels, ses jardins solaires et en arrière plan les hauts sommets Pyrénéens enneigés.
Suite a une petite erreur de pilotage due aux travaux notre chef de file retrouvera rapidement son itinéraire.
Une petite halte à Follonosa pour dégourdir nos petites gambettes, boire un thé offert à Brigitte et Lucien et décider de la halte de ce soir.
Nous cherchons un peu cette aire de service de Camara, il faut dire qu’il fait nuit et que la recherche n’est pas très aisée. Nous voici donc sur un grand terrain face au camping, espérant être au bon endroit.
Demain il fera jour….
23 janvier :
Ce matin nous nous réveillons de bonne heure, face au Camping Noguéra, point d’aire de service. Le ciel est chargé et une légère brume nous enveloppe, il est vrai que nous sommes très près d’un petit lac qui s’étire au milieu de belles falaises rouges.
Après la C13, nous poursuivons par l’autovia A2 ensuite la NII, très roulante mais nous croisons de nombreux camions qui roulent très vite.
Arrêt café, comme tous les jours, un moment de détente et de convivialité.
Plutôt monotone la nationale court dans l’immensité où alternent champs cultivés et zones semi-arides. Dès que l’on approche de Saragosse des collines rouges ruiniformes s’étirent sur notre droite tandis que la plaine proche de l’Ebre nous offre une palette de terres fraichement labourées et cultivées et l’on se retrouve dans la civilisation.
C’est ensuite l’A2 qui prend le relais et borde un immense polygone industriel et artisanal. Dès lors le vent s’est invité sans crier gare, bousculant nos petits cubes blancs et apportant quelques nuages qui n’osent même pas nous cacher le soleil.
Arrêt repas à la Penasa vers un « champs » d’éoliennes qui tournent éperdument. Nous avons aussi donné à boire à nos camping-car, prix du GO 1,344 et quelques mètres plus loin il affichait 1,278. Dommage mais il était trop tard.
L’espace de quelques instants nous voilà dans la brume puis subitement soleil et ciel bleu sont au rendez-vous et nous lâcherons plus de la journée.
Le ruban gris monte, descend pour enfin parcourir un immense plateau plutôt désertique, parsemé de rares villages et nous voilà dans la banlieue de Madrid.
Nos chefs de file retrouveront le camping ACSI de Villaviciosa de Odon sans le moindre problème. Installation sur le mêmes places que lors de notre passage au mois d’Octobre dernier.
24 Janvier :
Départ du camping du camping Arco Iris vers 9h, après les services, tarif 16€ électricité comprise.
Grand soleil et très beau ciel bleu, mais les températures sont négatives, il y a une forte gelée blanche. Départ par la 501 qui nous conduira sur l’autovia A4 E5 pour une bonne partie du trajet.
La circulation en direction de Madrid est très intense et les voitures sont au coude à coude.
Sur cette autovia qui ressemble parfois à de la tôle ondulée, les kilomètres défilent rapidement dans une immensité plate et désespérément monotone.
Les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques. Est-ce le signe précurseur de l’arrivée de l’hiver. Malgré un soleil généreux le mercure a beaucoup de mal à monter ce matin, à, 11H il ne fait encore que 8°.
Que voir dans ce paysage monotone et tristounet, là un jardin solaire, là quelques moulins, là des puits avec chaine à godets, là des oliviers ou encore des vignes aux petits ceps fragiles, des grandes jarres de grès plantées là au milieu des champs. Mais à quoi servent-elles ?
Bien que l’altitude flirte toujours avec les 600m le paysage se fait plus vallonné et les collines se déclinent dans une infinie de tons bleus. Nous circulons ensuite dans une marée verte d'oliviers.
Maintenant dans un environnent de montagnes boisées de hardis viaducs enjambent les ravins. Nous approchons de Grenade le Sierra Nevada a revêtu un léger manteau d’hermine, contraste frappant avec le vert argenté des oliviers dans la vallée.
Contournement de Grenade par la A92, direction Malaga, puis la A 359 que nous quitterons rapidement pour trouver « une chambre à coucher ». C’est chose faite sur un parking du petit hameau de Riofrio.
Cela n’engage que moi mais l’itinéraire de Madrid ne me convient pas vraiment, la route est très monotone et comme nous ne sommes pas des « fanas » des kilomètres nous couvrirons le voyage en quatre jours. Peut être un peu moins de fatigue pour nos chauffeurs. Mais le trajet côte méditerranéenne est beaucoup plus agréable et nous y avons pris nos habitudes. Paul partage mon opinion. Mais bien entendu nous ne sommes pas seuls et ferons en fonction des avis de tout le monde.
25 Janvier :
Il fait encore froid ce matin, température 1° et la gelée blanche est bien là.
La A92, la A92M et la A45 se succèdent jusqu’à la A7 qui nous amènera au terme de notre voyage en Espagne à Palomès.
Dans la vallée étroite de la Guadelmedina les amandiers sont en fleurs.
Dès que nous caracolons sur l’A7 nous retrouvons notre itinéraire côtier préféré.
Le ciel bleu, là côte, le soleil, les orangers, les palmiers et les eucalyptus que demander de plus. Snif Snif … Ca sent bon l’Afrique, çà sent bon le Maroc pour être plus précise.
La côte n’est plus qu’une succession de villas blanches et coquettes, de petits immeubles noyés dans la verdure méditerranéenne.
Nous prenons l’inévitable sortie 112 et nous voici à Carrefour et près de chez Gut pour prendre nos billets.
Repas de midi, sur le parking, quelques dernières courses et rendez-vous chez Gut où le fils nous prépare nos billets et nos fiches de douanes, montant de la traversée Algésiras Ceuta 180€.
Demain nous traverserons le détroit.
26 janvier :
La nuit a été calme, ultimes courses et vers 9h45 nous filons au port sous un ciel mitigé. Attente un peu longue, bien que peu de monde, mais il est vrai que nous sommes en avance notre ferry est prévu pour 11H.
Traversée cool, une heure de trajet, personne n’est malade, nous avions pris os précautions, sortie rapide du port, arrêt pour aller au magasin cash et casse croûte sur place.
Rapidement pris en charge à la douane où il y a peu de monde, les formalités se passent en un clin d’œil. Vingt minutes plus tard nous étions en route pour Martil. Cinq minutes supplémentaires pour nos amis retenus par un douanir zélé...
Nous voici donc en Afrique sous un soleil voilé et des températures très raisonnables.
Au revoir l’Europe,
Bonjour L’Afrique
Salam Aleikoum Le Maroc