15 février,

Après avoir fêté la St Valentin dignement, nous partons pour une petite escapade, vers le sud, sans doute les Bouches du Rhône et au gré de nos envies et du temps.

C'est sous un ciel rageur mais aussi pleurnicheur que nous larguons les amarres. Un soleil paresseux tente de perce cette couche nuageuse. Au fil de kms il se fait plus intense et nous le retrouvons avec plaisir plus au sud.

Notre premier arrêt se fera en terre vauclusienne à Bédarrides précisément. Stationnement sur la petite aire de service au bord de l'Ouvèze : N 44°02'21", E 4°54'11

Ce petit bourg circulaire tranquille, appelé aussi "Cité des 7 rivières" (endroit de charme pour les amateurs de pêche et de nature), assoupi au bord de l'Ouvèze et au confluent de la Sorgue et de la Seille,  édifié sur la colline de la colline de Montréal, a conservé quelques traces de son passé.

 Suivez nous.... à la découverte de ce patrimoine et de nos flâneries au bord de l'eau.

Quelques mètres et nous voilà au bord de l'Ouvèze et côté pile pont romain. 

Le premier pont romain fût emporté par une crue de l'Ouvèze  en 1620, remplacé par un pont de bois il ne résista pas à la crue de 1622. Un bac à traille sera ensuite installé et ce n'est qu'entre 1640 et 1647 qu'il sera reconstruit, les travaux sont menés à bien par deux maçons : A. Jacoto et Louis Rochat.

Nous poursuivons notre balade sur les quais de l'Ouvéze , passons devant la porte du Pousterlon, petite porte ou poterne (le village était autrefois entourée de reparts bordées par un large fossé et on y pénétrait par trois portes). Elle était décorée d'un blason aux armes de archevêques  d'Avignon, mais elles furent burinées pendant la révolution.

La porte du Comtat Venaissin 

Il est agréable de flâner sur ce quai ou sur la petite passerelle et d'admirer le confluent de la Sorgue et de l'Ouvèze

Là sur le quai trône cette fontaine.

Un peu plus loin....

Nous arrivons donc à la troisième porte, autrefois porte Sainte croix, actuellement porte du 4 septembre 1870, était la porte principale.

La porte du Quatre Septembre est surmontée d'une flamme tricolore ajoutée il y a peu de temps. Au cours de la Révolution, un révolutionnaire voulant démolir cette porte avec un pic, grimpa jusqu'à son sommet, mais perdant l'équilibre il tomba. Blessé mortellement il déclara "mourir heureux" puisqu'il mourrait pour la liberté.

Sur cette petite place un nouvelle fontaine.

Puis une autre à côté de la maison qui abritait au XVIIe siècle la chapelle des Pénitents blancs. 

Nous voilà donc devant l'église Saint Laurent fût construite entre 1677 et 1684, un édifice d'architecture baroque. C'est dans cette église que fut voté en 1791 le rattachement du Comtat Venaissin à la France. Nous ne pourrons pas la visiter, elle est fermée.

Sa façade en pierre est caractéristique du XVIIe siècle avec un corniche délimitant les niveaux. Au-dessus de la porte se trouve la belle vierge attribuée à Bernus, sculpteur Mazannais. Les deux niches vides encadrant le portail Ouest, étaient par le passé occupées par les statues de Saint Laurent et de Saint Étienne. 

Nous terminerons par le "château d'eau".

 En 1858, le village qui compte 1 847 habitants rencontre un vrai problème d'eau lorsque le propriétaire de la ferme de la Tapy revendique la propriété des sources. C'est en mai 1858 qu'un homme d'art fait connaître l'existence d'une puissante source quartier de la Souvine. La décision de capter ces eaux et de construire une fontaine publique est prise. Le 1er ouût 1864, le procès-verbal de réception est signé par l'architecte du département et l'entrepreneur pour la construction du château d'eau, en pierre de Courthézon les assises, en pierre de Saint-Restitut pour la bâtisse, en pierre de Caromb pour les vasques.

Désolée d'avoir été un peu longue....Je ne vous en voudrais si vous m'avais lâché en route.... Pour les courageux je vous offre cette rose qui me suis donc dans le camping-car.