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Lubéron Forcalquier
Le Lubéron
06 décembre
Voilà un lien bien utile pour visiter le Lubéron : https://luberon.fr/communes/saignon
Sur notre parking, en solitaire, notre nuit a été réparatrice…. Ce matin le soleil inonde notre table au petit déjeuné.
Après les services d’usages, l’achat de pain, la connexion internet nous empruntons la petite route très étroite qui nécessite la vigilance du chauffeur et qui se faufile sur le plateau du Vaucluse aux environs de 700. Elle nous ménage quelques beaux points de vue tout en traversant des forêts de chênes blancs qui ont perdu leurs feuilles et pointent, vers un ciel lumineux, leurs squelettes noueux rongés par des lichens.
Notre petit cube se faufile ensuite entre chênes verts aux feuillages sombres et ravins, le plaisir des yeux pour la passagère, le conducteur a plutôt les yeux rivés sur la route….
Notre arrêt du sacro saint café du matin nous a évité un croisement périlleux avec un semi remorque transportant des tracteurs.
Passons au château de Javon, château privé, ce lieu ne nous est pas inconnu, nous retrouvons cette route parcourue voila déjà quelques années.
Un petit clin d’œil en passant à Jacqueline qui connait aussi ce lieu et quelques autres que nous allons revoir.
St Saturnin sur Apt, un village adossé aux premiers contreforts du plateau du Vaucluse, dominé par les ruines d’un ancien château fort et la chapelle romane. Avec son moulin du 17ième il offre un visage provençal.
Ruelles étroites et sinueuses, calades pentues, porches, ici tout est propice à la flânerie et mérite ue l'on s'y attarde, on peut y découvrir de belles demeures anciennes, des proches sculptés,des portes et des fenêtres délicatement ouvragées.
Une fois sur la hauteur nous ferons une petite balade aussi agréable qu’imprévisible dans la garigue qui sent encore bon le thym ou le genévrier avec un point de vue admirable sur le Lubéron.
Nous stationnons sur un parking dominant la vallée, c’est de cet endroit agréable que nous prendrons notre repas de midi sous un soleil radieux.
Direction Apt où nous ferons juste le plein et quelques courses au Leclerc.
Nous voilà maintenant dans la montagne du Lubéron cette région offre incontestablement les plus beaux villages de Provence, villages perchés dans un paysage lumineux et accidenté.
Bonnieux pas très aisé d’y accéder, route étroite et interdite au plus de trois tonnes cinq, heureusement ne sommes pas en poids lourds… Le stationnement y est malgré tout facile en cette saison plutôt calme.
Adossé à un promontoire et dominant la vallée du Calavon ce petit village de caractère s’étage de son église neuve (photo ci-dessous) à son église vieille mi gothique mi romane, qui s’élance là haut à 425m d'altitude, de façon pyramidale vers le ciel, telle une sentinelle qui veille.
Il ne faut pas ménager sa peine tant les rues sont pentues, les escaliers et les calades nombreux, mais la récompense à au bout du chemin. Ces ruelles tortueuses pleines de charme nous conduisent après des passages sous voûtes à la terrasse de la vieille église, entourée de très beaux cèdres, là, on jouit d'un admirable panorama sur la plaine agricole de Cavalon et les Monts du Vaucluse.
Une Borie tout près de notre route, construction en pierre sèche, sans liant, plus ou moins spérique, à vocation le plus souvent agricole. La coupole à encorbellement tient par la pression de son propre poids. C'est un ensemble architectural savamment structuré.
Nous pensions aller à Lourmarin, cité romaine touristique offrant d’agréables promenades, mais une déviation en décidera autrement et nous voilà donc arrivés à ce curieux village suspendu au dessus d’Apt, le village de Saignon.
Alangui sur la crête d’un promontoire rocheux ce village occupe un site remarquable, près du plateau des Calaprèdes, dominant Apt. L’imposante église romane notre Dame de la Pitié frappe par ses dimensions, son portail de bois sculpté est remarquable.
La rue principale conduit nos pas vers la fontaine qui trône au milieu de la petite place, on peut remarquer aussi un ancien lavoir.
Passons la tour de l’horloge pour atteindre une place surplombant la vallée où un moulin à huile troglodyte a été conservé dans une grotte, une véritable forteresse naturelle creusée par les vents abritant caves grottes et passages secrets.
Encore un dédale de petites rues entortillées, d’escaliers ou de calades qui font le charme de ces petits villages du Lubéron.
L’heure tourne, les jours raccourcissent inexorablement nous allons élire domicile sur l’aire de service, hélas très pentue de Gordes, un village que nous connaissons mais que nous reverrons avec beaucoup de plaisir. Ce soir ne sommes plus seuls, deux autres camping-caristes ont fait le même choix que nous.
07 Décembre
Bruine légère en ce début de matinée qui ne gênera en rien la visite du très beau village de Gordes puisqu’elle sera de courte durée.S’en suivra un ciel gris où les nuages joueront à cache cache avec le soleil toute la journée sans pour autant faire chuter la température.
Gordes, à l’extrémité du plateau du Vaucluse, domine les vallée de l’Imergue et du Calvason, offre au visiteur son imposant château Renaissance, dressé en son coeur, ses belles et hautes demeures de pierres dorées par le temps, bâties à même le roc, où se mêle une végétation très méditerranéenne, ses calades où l’on peut flâner à loisir, ses escaliers, ses passages voûtés où il fait bon se perdre et ses panoramas sur la plaine en contre bas.
En route pour Oppède le Vieux, un magnifique vieux village perché sur un éperon rocheux, avec en toile de fond un cadre sauvage de forêts et de rocs. Arrêt obligatoire a parking (non payant en cette saison), nous nous laissons ensuite guider par des sentiers balisés.
Ce vieux village adossé au contrefort rocheux a été abandonné en 1912, il a retrouvé vie grâce à des artistes et hommes de lettres qui le restaurent en préservant l’authenticité des lieux.
En passant sous une ancienne porte de ville on accède facilement la collégiale du 12ième et aux ruines d’un château du moyen âge d’où la vue s’étale jusqu’au Ventoux quand il n’est pas dans la brume comme ce matin.
Quelques vieilles demeures, restaurées avec goût dégagent, beaucoup de charme.
Flâner le long de ruelles pavées, admirer de superbes demeures anciennes et se laisser imprégner par cette douce atmosphère est un véritable plaisir.
Le parking, peu encombré, nous permet d’y prendre nos aises, d’y manger et de faire le plein d’eau.
Empruntant toujours de petites routes parfois un peu chaotiques nous poursuivons doucement notre périple au gré de nos envies. C’est à Ménerbes que sera donc notre prochain arrêt. Il s'étire fièrement sur son éperon rocheux, si étroit qu'une seule rue le parcours, dominant garigues et vignes du Lubéron. Il semble assoupi en ce mois de décembre, pas de bruit, peu de monde. En haut de la ville la place de l’horloge est dominée par le beffroi de l’hôtel de ville surmonté d’un sombre campanile en fer forgé du 17 ième . Depuis la terrasse le panorama est immense.
Isolée au fond d’un vallon, voici l’abbaye de St Hilaire se dresse sur un site troglodyte, elle est à ce jour une propriété privée.
Le pont romain de St Julien, daté de l’an 3 avant JC, au débouché de Roquefure situé sur la via Domatia, voie romaine qui relie Narbonne à Turin, franchit le lit du Cavalon.
Réalisation modeste pas sa taille, 80m de long sur 6m de large, trois arches en plein cintre, l’arche centrale étant plus haute que les autres, les piles intermédiaires étant percées de baies cintrées pour l’écoulement des eaux en cas de fortes crues. Mais à ce jour le Cavalon n’a pas réussi à l’ébranler.
Les chênes blancs ont toujours revêtu leur parure d’or et ces couleurs automnales donne au paysage un air de fête surtout lorsque le soleil fait son apparition.
Dans cette symphonie jaune et vert nous poursuivons notre route jusqu’à la Rotonde de Seminane après être passés tout près de Colorado de Rustrel (que nous connaissons déjà) dont nous avons aperçu quelques belles et fragiles cheminées des fées hyper colorées, anciennes carrières d'ocres rendues à la nature.
Simiane la Rotonde, perché sur la colline à 650m d’altitude, entre bassin de Forcalquier et Lubéron sent bon la lavande qui est cultivée aux alentours. Riche en patrimoine historique il ne subsiste aujourd’hui que la rotonde du 12ième, curieuse tour en forme conique, seul vestige d’un château fort qui couronne la butte où se pressent de vielles et hautes maisons de pierres.
Ici pas de place où l’on pourrait passer une nuit paisible, nous décidons donc de nous rendre à St Michel L’Observatoire où l’on doit trouver une aire. Par une petite route minuscule nous nous faufilons de collines en collines au milieu de bois épais, dans une semi obscurité malgré un ciel limpide et étoilé, un passage un peu lugubre et impressionnant.
L’arrivée au village est un peu chaotique, la seule rue possible est étroite, tortueuse et de plus à double sens. L’aire se situe à environ un km du village, encore un coin bien tranquille et reposant avec possibilité de se connecter.
De Forcalquier à la côte
08 Décembre :
Petite balade en ville par de petites rues en forte déclivité qui nous conduisent à l’église supérieure et la table d’orientation, vue sur les coupoles de l’observatoire de St Michel.
Nous ne les voyons pas toutes car le site en comporte 14, elles abritent les instruments astronomiques parmi les plus grands d’Europe, dont un télescope de 1,93m de diamètre. L’implantation de cette station s’explique par la pureté de l’atmosphère de la région.
St Michel, un petit village agréable, lové sous le soleil de Provence étage ses rues étroites, ses vielles maisons et ses fontaines. On dit de ce village qu'il parle aux étoiles...
Pour éviter le passage difficile en ville, nous le contournons par une petite route étroite pour tenter de nous rapprocher de ces coupoles, peine perdu l’itinéraire choisi n’est pas le bon. Nous voilà donc à travers collines et bois jusqu’au petit village de Banon, adossé au plateau d’Albion, entre Lure et Ventoux, dont les hautes maisons semblent dresser un rempart. Par une magnifique porte fortifiée, portail à machicoulis du XIV, des passages voûtés, des rues pentues et pavées, nous atteindrons le quartier ancien de la ville qui occupe le haut du village ainsi que l’église. Banon est très célèbre pour son fromage de chèvres.
Nos roues nous conduisent vers Forcalquier, ville paisible, sauf parait-il, le lundi jour de marché où elle prend des allures capitale régionale. C’est la curieuse silhouette blanche de la cathédrale Notre Dame surmonté d’un campanile qui attire l’œil dès notre arrivée.
Au cœur de la vieille ville l’Aïgo Blanco, restaurant provençal, nous ouvre sa porte (recommandé par le guide Michelin). Le lieu est agréable, petit, coquet, la cuisine minuscule (tout cela me fait penser à l’Auberge du Clot). Nous y mangerons un excellent plat du jour.
Passant sous la porte des Cordeliers nous pénétrons dans les vieux quartiers et escaladons les pentes de la citadelle. Au sommet trône une chapelle octogonale dédiée à Notre-Dame-de-Provence.
De cette terrasse un large panorama s’offre à nous de la ville aux Alpes enneigées en passant par les montagnes voisines.
Dans une atmosphère sereine, nous visiterons la vieille ville pleine de charme avec ses ruelles étroites, ses petites places et ses belles demeures anciennes.
De cimes en plaines et de vallons en coteaux on ne peut qu’être émerveillés par la variété des paysages et la richesse de la végétation, au détour d’un virage découvrirons au milieu, des bois, une borie au toit pointu.
Dans le lointain un village se dessine…. Mais lequel ?
Ce n’est que lorsque nous arrivons à Mane que nous le reconnaitrons : deux silhouettes l’identifient, l’une son altière citadelle médiévale, bâtie au 12ième, l’autre son clocher caractéristique de 31m de haut. On s’enchante aussi de la multitude des rues et ruelles en calades, des façades et portes anciennes, des fontaines.
Le Château de Sauvan, le petit Trianon provençal est fermé. Dommage !!!
Nous voici retourné à la case départ mais cette fois nous montons vers l’observatoire, peine perdue les visites s’arrêtent au début novembre. Trop tard, encore une fois on ne peut que le regretter.
Par le petit sentier conduisant à la chapelle St Michel nous pourrons apercevoir, de plus près, quelques coupoles.
Une erreur de pilotage nous propulse au col de la mort d’Imbert au milieu des forêts et nous fait descendre sur Manosque.
Nous retrouverons cependant quelques kms plus loin l’aire de Villeneuve, aire située en haut de la ville, en contrebas du cimetière, aire gratuite très agréable.
09 Décembre :
La nuit sera calme dans ce petit coin agréable.
Un tour pour rien à Oraison, nous avons alors une petite pensée pour des « amis expatriés » à qui nous faisons un clin d’œil.
Le ciel n’est pas d’un bleu aussi limpide qu’hier, le soleil est moins rutilant mais bien présent, par contre la température a considérablement chuté…. Retrouvons par endroit une belle gelée blanche annonçant sans doute les premiers frimas.
Notre route se contorsionne sur le bord du plateau de Valensole toujours en forêt et nous conduit à Gréoux les Bains.
Nous saluons au passage des amis qui connaissent bien le coin et qui se reconnaitrons…Balade tranquille en ville, mais hélas ce n’est pas la pleine saison, beaucoup de commerçants ont mis les clés sur la porte.
Voici le château d’Allemagne en Provence et son lama…
Ste Croix sur Verdon où nous flânerons jusqu’au lac, mais la remontée sera rude : rues escarpées et escaliers. Lumière et couleurs d’automne font le charme de ce village provençal.
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Bauduens petit village pittoresque adossé à la falaise rocheuse, les pieds dans l’eau émeraude du lac, un site impressionnant, au décor unique, fait de montagnes rocheuses et de forêts.
Encore un beau petit village médiéval Aups, avec sa collégiale ST Pancrasse, ses vielles rues, sans doute plus agréable à la belle saison avec ses vieux platanes centenaires qui procurent une certaine fraicheur.
Et puis il y a Tourtour où il fait bon humer l’air frais, car aujourd’hui la brise souffle, difficile à traverser avec nos cubes un peu long. Médiéval à souhait, il possède deux châteaux aux tours bienveillantes, l’un abrite une galerie d’art, l’autre la Mairie, un dédale de ruelles étroites, des passages voûtés, des fontaines chantantes et un charmant lavoir.
Une halte de charme grâce à son cadre rural verdoyant, ses fontaines et son calme.
A l’extrémité du village, sur une petite bute se dresse l’église St Denis qui date du 11ième
Avec l’autorisation du SI nous resterons sur le parking en contrebas de cette ’église pour la nuit.
10 Décembre :
Départ comme d’habitude vers les neuf heures par une petite route qui se dandine au gré du terrain, en forêt où pins et chênes verts cohabitent.
Lorgnes, encore une cité médiévale au milieu des vignes et des oliviers qui vit paisiblement.
Avons évité le centre si étroit avec l’aide de la police municipale et trouvé un parking pour stationner sans souci. Promenade agréable dans un dédale de ruelles, ponctué par de fontaines, beffroi ou portes fortifiées.
Hélas en cette saison pas de doux murmure, la plus part n’ont pas d’eau. La collégiale St Martin est une imposante église en pierre blanche. La Font Couverte, curieuse fontaine du 13ième (restaurée en 1997), recueille l’eau d’une nappe phréatique, ce vestige cistercien est particulièrement rare.
Dans un site sauvage et isolé, cachée parmi les chênes, entre rivière, source et carrière, l’Abbaye du Thoronet, remarquable abbaye cistercienne du 13ième , issue de l’ordre de Citeaux, offre dans un dénuement extrême, une vision saisissante et un moment de sérénité.
Pureté des proportions, simplicité des volumes, absolu dépouillement de l’architecture, dictés par l’organisation de la vie communautaire, conforme à la spiritualité que prônait St Bernard, lui confère une beauté austère.
La pureté et la simplicité des lignes de l’église est du à cette pierre blonde finement taillée mais aussi à cette volonté de construire sans artifice.
Le bâtiment des convers (ils sont chargés des travaux manuels, mais n’étaient pas admis au chapitre et n’intervenaient pas dans les décisions, ils pouvaient assister à certains offices) comprenait un réfectoire au rez-de-chaussée et un dortoir à l’étage.
Le cellier où était fait le vin et l’huile d’olive, principales ressources des moines, à conservé un pressoir à vis et une belle voûte en berceau brisé.
Le cloitre, cœur du monastère, lien entre l’église et la vie communautaire, s’ouvre sur le ciel, les chapiteaux dépourvus de tout ornement sauf quelques végétaux apportent un certain équilibre mais aussi un marque d’austérité. Face à l’entrée du réfectoire, la fontaine servait à la consommation d’eau.
La salle capitulaire ou salle du chapitre est le lieu où se réunissait les moines tous les matins pour la lecture d’un chapitre (symbole à l’entrée : une langue) et traiter les questions de la vie communautaire. Le lieu est un peu moins dénudé on y trouve des feuilles de roseau, des pommes de pin, une main refermée sur une crosse en décoration sur les chapiteaux.
A l’étage, le dortoir offre un accès direct à l’église permettant aux moines d’assister aux offices de jour comme de nuit.
Passage par l’intérieur de l’église qui présente une acoustique exceptionnelle, témoignage vivant par le chant de notre guide. L’absence de tout décor, la pureté des formes, la pénombre et la hauteur invite au silence et à la méditation, loin du monde et de ses futilités.
Après cette visite commentée, fort intéressante nous prendrons notre repas sur le parking de l’abbaye, dans notre cube, au soleil, car il brille depuis ce matin.
Une fresque à Vals.
De collines boisée en vallons ou en plaines cultivées vignes ou oliviers nous arriverons, sous un ciel toujours radieux, une mer d’huile qui prend des tons irisés, à Six Fours Plage.
Installation au camping Acsi « Les Playes ».
Une douce température nous permettra une grande balade vers la côte face aux Iles des Embiez.
11 Décembre :
Ce matin le ciel est quand même bien chargé, mais les températures restent agréables.
Plan en main avons décidé de faire une grande virée à pied par les chemins côtiers.
Tout d’abord un petit tour au marché qui s’étale sur deux rangs en front de mer, rien de spécial.
C’est d’abord sur du bitume que nous poursuivrons, difficile pour les arrêts techniques donc nous irons prendre notre café à la terrasse d’un petit bistrot « Chez Lily ».
Puis le sentier court de crique en crique, monte, descend pour atteindre le Cap Négre avec son petit fortin et son parc.
En contre bas tanguent quelques bateaux au petit port de la Coudoulière.
Là nous sommes à nouveau, hélas, sur le bitume, pas grave nous chercher un restau. Ils ne courent pas les rues en cette saison. En voilà un au bord de la plage nous nous y installons, le repas sera pas mal.
C’est en bord de mer que nous marcherons tranquillement pour arriver au port de Brusc, c’est là que partent les navettes pour l’ile des Embiez.
A la pointe du Gaou, un petit pont nous permet de traverser sur l’ile du même nom et d'en faire le tour. Un moment agréable sous les pins parasols en bordure d’une côte rocheuse découpée face à l'ile des Embiez.
Au retour nous passerons encore par sentier occulté à l’aller, il se faufile entre côte et maisons tout en surplombant une mer d’huile.
Une journée que nous avons apprécié, comme nous les aimons, à marcher sans souci, le nez au vent, avec un repas imprévu et suivi d'un coucher de soleil magnifique.
12 Décembre :
Une pluie sournoise vient caresser le camping-car de fort bonne heure ce matin, brisant nos rêves. Elle s’arrêtera rapidement. Le temps de prendre le petit déjeuner et voilà le ciel qui se dégage et le soleil qui brille.
Trop tard nous avons décidé de partir, nous partons.
Traversons Six fours et empruntons une petite route repérée la veille et accessible aux camping-cars bien que très étroite, mais en ce mois de décembre peu de véhicule y circule, on voit plutôt quelques cyclistes ou des joggeurs. Route tortueuse qui monte en forêt, chênes et pins se disputent le terrain.
Arrêt sur un parking à 268m d’altitude, surplombant en partie la côte. Une forte grimpette nous permettra d’arriver à la Chapelle de Mai. Là, la vue est superbe, des iles D’Embiez à la rade de Toulon en passant par la presqu’ile de St Mandrier même si le ciel est très tumulteux.
Mais ce coquin de soleil nous a faussé compagnie, nuages et vent nous accompagnent maintenant. Dans ce paysage, on ne peut plus méditerranéen, nous marcherons sur un petit sentier jusqu’à l’ancien sémaphore avec vue plongeante sur le rocher des deux frères.
Une heure et demi de marche et nous voilà au camping-car où nous allons manger avec en toile de fond rade de Toulon et mont Faron.
Quelques kms de descente en pinède, en surplombant la mer et nous voilà à St Mandrier avec stationnement sur l’aire de service gratuite.
St Mandrier, village provençal blotti autour de son port, enchâssé dans un paysage somptueux avec plages et pinèdes, conserve une âme villageoise tournée vers la mer.
La presqu’ile est une série de plages de sable ou de galets, de criques faciles d’accès.
Le tour de la presqu’ile est une promenade agréable entre bâti et rivage, entre ombre et soleil avec le doux ronron des vagues.
Le panorama est immense d’abord sur le cap Sicié, les deux frères puis la rade de Toulon où sont encrés quelques bâtiments de guerre.