• Les Bardénas

     23 Septembre :

     

     

     

    Une dernière connexion sur le parking du camping et filons direction Olite. Une jolie ville bien entretenue, ville de prédilection des rois de Navarre au 15ième, ville « gothique » qui vit à l’ombre de son château démesuré. Une quinzaine de tours renforcent l’enceinte.  Une partie des bâtiments est occupée par un « Parador ».

     

     

     

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    L’église Santa Maria la Real, ancienne chapelle royale, est précédée par un atrium aux fines arcades. Sur le portail seul le tympan est historié,  il représente la vie de la Vierge et du Christ.

     

     

     

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    Entourée de belles demeures seigneuriales, la place centrale irrégulière et capricieuse est ainsi depuis 1920, c’est encore le cœur de la ville.

     

     

     

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    Nous trouvons de petites échoppes où nous faisons quelques emplettes, notamment des fruits et des légumes à des prix raisonnables.

    Direction la lagune de Pitillas, petite lagune presque à sec qui ne présente pas beaucoup d’intérêt, pas le moindre oiseau en vue. Nous pourrons cependant prendre notre repas de midi dans ce lieu tranquille.

     

     

     

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    Voulant évier la piste pour nous rendre au barrage d’El Férial, nous faisons un détour jusqu’à Caparroso. Là les choses se compliquent nous ne trouvons qu’un fléchage pour le lac et il s’agit d’une piste que nous empruntons doucement. Faut se rendre à l’évidence : je ne suis pas au top puisque nous retrouvons la route (au pied du barrage) qui aurait du nous y conduire…. Nous l’emprunterons au retour sous une nuée d’éoliennes qui tournent doucement mais inlassablement.

     

     

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    Un petit tour sur le barrage où les eaux d’un bleu vert épousent les méandres du relief.

    Que faire ? Coucher là….

     

     

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    Ou continuer jusqu’à l’ermitage de Notre Dame d’el Huyo. Le lieu est calme, mais le site n’est pas remarquable, point de piste indiquée pour l’ermitage. Nous prenons donc la sage décision de relier notre chambre à coucher par la route, une demi-heure nous a suffit pour y arriver.

     

     

     

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    De grands parkings nous y accueillent, deux miradors nous permettent d’avoir,  l’un une vue sur les Bardénas Blanca, l’autre sur la Ribiera  malheureusement le soleil se cache nous laissant devant un paysage étrange et lointain.

     

     

     

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    Ce ciel noir et orageux verse quelques larmes de désespoir mais un soleil à demi voilé revient vers 19h, une brume légère et vaporeuse enveloppe tous les reliefs donnant ainsi à l’ensemble un effet un peu fantasmagorique.

    Pour l’instant l’approche des Bardenas est un peu décevant à mon goût…..

     

     

    Pour moi c’est aujourd’hui que commence l’aventure des Bardénas Reales, hier c’était une approche peu convaincante.   Voir Diaporama à droite

     

    24 Septembre :

     

    Les Bardénas, vaste désert magnifique autant qu’étrange, situé aux portes de l’Europe, en Navarre exactement, constituent de vastes étendues de solitude sur 42500 hectares, semi-désertiques, dépeuplées, sèches et chaudes où l’infrastructure routière est quasi inexistante, se composant seulement de pistes.

    C’est du centre d’informations touristiques, près d’Argueras, que commence notre aventure dans ce désert fascinant. Au premier abord de vastes étendues mystérieuses, peu visibles, attisent notre curiosité.

    Le premier contact par la piste se fait rapidement, tout prend alors une autre dimension, le dépaysement y est garanti, l’étonnement permanent.

     

     

     

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    La diversité des paysages est surprenante, premier arrêt devant l’emblème des Bardenas la Castildetierra, une sculpture minérale de toute beauté qui attire notre regard et qui reste fragile au bord du ravin peu profond mais sinueux qui semble serpenter à l’infini. Cette formation naturelle, insolite, est l’œuvre de l’érosion, du vent et du soleil.

     

     

     

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    Des reliefs tabulaires et ruiniformes, de vastes terres argileuses ravinées, des bad-lands, des champs cultivés,des collines isolées aux magnifiques couleurs s’offrent à nous. Spectacle changeant, spectacle  de désolation ou de solitude parfois, seuls quelques curieux, comme nous, circulent en 4X4, en voiture ou encore en VTT pour les plus courageux.

     

     

     

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    Direction nord sur El Paso, là un arrêt s’impose la vue est magnifique, des formations géologiques arides et tourmentées de tous les  côtés, le lieu est idéal pour la pause repas.

     

     

     

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    Malheureusement nous ne pouvons qu’admirer de loin, interdiction d’approcher.

    Nous progressons toujours lentement vue la piste, vers le nord,  quelques champs cultivés ou fraichement labourés voudraient bien faire oublier l’aridité des lieux. On se demande même comment ces céréales peuvent pousser ici.

    Aussi surprenant que cela puisse paraitre, là, en contrebas, un petit étang stagne. Près de lui s’active un gros troupeau de moutons, le berger, son chien et de l’âne, veillent. Est-ce une Balsas ? (Mare artificielle pour abreuver les animaux).

     

     

     

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    Depuis le repas de midi les paysages sont moins spectaculaires, nous faisant presque regretter la piste…..

    A El Paso, c’est ici que le 18 septembre les bergers rentrent avec leurs troupeaux pour l’hiver, arrêt près de la statue et demi tour, nous allons descendre pour contourner le polygone de tir.

     

     

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    El Rallon : formes insolites, décors fantastiques, falaises abruptes, parfois burinés ou tourmentées, barrent l’horizon. Nous contemplons, immortalisons, perplexe ces lieux extraordinaires qui nous fascinent.

     

     

     

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    Malgré la sécheresse qui sévit dans ce surprenant désert où la végétation est presque nulle ou ne subsistent seulement quelques touffes d’herbe sèche ou quelques plants de thym nous apercevons à l’extrémité est du polygone, l’étang de Zapata, incongru dans cette sécheresse, l’aridité partout…jusqu’aux rives, seule présence quelques tamaris et joncs.

     

     

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    Après la caserne 218 marches nous propulsent sur le promontoire tabulaire d’où ‘étend une vue à 360°. Oh que c’est magnifique, oh que c’est surprenant. A nos pieds le champ de tir désaffecté, les Cortinillas qui étalent los très Hermanos (les trois frères), trois collines identiques aux states horizontales grises, rouges, ocre ou jaunes, puis l’étang de Cortillas, un peu d’eau en arc de cercle envahie par de la verdure.

     

     

     

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    La boucle est bouclée nous voilà à la Castildetierra et le barrenco des Cortillas.

     

     

     

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    On se sent tout petit dans cette immensité, dans cette nature préservée, sauvage et désespérément aride où règne le silence, seuls quelques oiseaux voltigent, quelques libellules viennent nous saluer et quelques troupeaux de moutons paissent une herbe rare.

    Nuit sur le parking du centre d’informations touristiques, elle sera sûrement calme, pas de passage, pas de stationnement dans le parc, trois autres cc stationnent sur le parking voisin.

     

     

    25 Septembre :

     

     

    La nuit fut effectivement très calme.

     

                          Nombreux élevages au bord de la route.

     

     

     

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    En route pour Tudéla, nous suivons la vaste dépression de l’Ebre, vaste région alluviale fertile et verdoyante. Déjà les pins s’épanouissent sur les collines avoisinantes, tandis que dans la plaine les cultures fleurissent devenant un grand potager. Impressionnant contraste avec la nature désertique où règne une chaleur torride des Bardénas Blanca.

    C’est du grand pont sur l’Ebre que la vue sur Tudéla est la plus belle. Tudéla, où le stationnement s’avère un peu difficile, est grâce à l’irrigation, une importante région agricole, mais aussi un grand jardin.

     

     

     

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    La pittoresque place de Los Fueros est le poumon de la ville, des façades y arborent les blasons de familles nobles de la Ribièra.

     

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    Au gré du hasard nous déambulerons dans les petites ruelles, difficile d’y prendre des photos par manque de recul. Même le très beau portail de la cathédrale, surprenant ensemble sculpté expose près de cent vingt personnages illustrant le jugement dernier, n’y échappe pas.

     

     

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    Nous avons l’intension de faire un tour dans les Bardénas Négra, poursuivons donc par la nationale 125, ratons la piste pour Portimayor et nous voici donc près du lac San Anton où nous allons faire notre pause repas.

     

     

     

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    Sur les conseils d’un vététiste espagnol nous ne poursuivrons pas cette piste vers Santa Acarba   elle est trop dégradée pour nos véhicules. Tenant à les conserver encore quelques années nous prenons la sage décision de revenir en arrière et de tenter celle qui même à Portimayor.

    Nous abordons le lieu avec prudence, scrutant la piste dont le départ est bien trop délicat pour nos longs véhicules qui vont frotter.

    C’est avec regret que nous quittons le lieu pour tenter le Fraile. Y arriverons-nous ?

    Dernière tentative à l’entrée N°5 Pour la Pena del Fraile, 4,3km de piste correcte et nous voici à canal de Bea, c’est un admirable paysage lunaire qui se présente à nous, encore plus sec et encore plus aride, malgré quelques champs où semble t-il quelques céréales éparses et frêles ont eu beaucoup de mal à faire surface.

     

     

     

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    Il fait très chaud mais nous partons tout de même pour une petite randonnée. Est-ce bien raisonnable en ce début d’après midi et par cette chaleur écrasante ? Mais il fait un petit air réconfortant par moment.

     

     

     

     

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     L’imposante silhouette rouge et blanche, ravinée et torturée par les intempéries, nous contemple du haut de ses 565m, telle une forteresse inaccessible. De collines en ravins plus ou moins escarpés nous parvenons, par un petit sentier, parfois mal marqué, à son sommet, la vue en 360° y est époustouflante.

     

     

     

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    Nos  cubes paraissent bien petits...

     

     

     

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    A nos pieds un paysage magnifique aux couleurs pastels. Surprenant, là, en contre bas un havre de paix, un petit lac paisible dans un écrin verdoyant. Que fait-il dans un tel paysage désolé !!!

     

     

     

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    Dans le lointain la Plana Nègra apparait sombre et boisée de pins Alep et de chênes kermès, le l’autre côté l’Ebre déroule son ruban scintillant au soleil et son écharpe verte. Redescente pas le même sentier.

    Les quelques kilomètres de pistes sont vite avalés, dans un nuage de poussière tant la terre est sèche, on croirait voir une mini tornade qui nous suit.

    En peu de temps trouvons un arrêt agréable à Santa Engracia, sur la place du village, après avoir demandé l’autorisation. Le « si » affirmatif du groupe nous laisse supposer que nous sommes les bienvenus. On nous indiquera même la petite fontaine où l’on peut avoir de l’eau potable.

    Il fait encore très chaud dans ce petit lieu magique, 25° à 23h  et  pas le moindre souffle.

    Demain sera un autre jour nous quittons les Bardénas.

     

     

    Délice de la nature, caprice du temps, le désert des Bardénas Reales, terres arides et inhospitalières, nous ont transportées hors des paysages habituels en Europe, nous plongeant à tout instant dans un étonnement permanent, attisant inévitablement notre curiosité.

    Paysages divers et surprenants, collines tabulaires, cheminées des fées, terres ravinées, vallées profondes, burinées et sinueuses serpentant à l’infini, étangs égarés, restent une énigme de la nature, un paysage où les Pyrénées se sont effacées discrètement pour laisser la place à cette curieuse immensité aride.

    C’est une région magnifique qui nous à livré un peu son secret…….  

     

    Apéritif et briefing….. D’un commun accord demain nous prendrons la route pour Madrid.