-
De la frontière à Nouatchott
Voici nos 4 équipages parmi la quinzaine que nous étions.
Paul Huguette et Jacqueline
Brigitte et Lucien
Barbel et Jack
Françoise et Gérard
23 février :
Après le passage de la frontière Marocaine Guy nous attend pour le passage en Mauritanie, passage un peu folklorique après la traversée du no man's land qui est aussi surprenante. Des carcasses de voitures partout…. Des voitures que l’on désosse… Nous suivons le chef de file en passant dans ses traces pour éviter tout ensablement et non là où cela nous semble le plus propice. Vaut mieux le suivre et ne pas se fier à notre flair de novice. Tout est bien qui finit bien, personne ne c’est enlisé.
C’est en convoi, depuis la frontière, que nous roulerons jusqu’à Boulanoir, en compagnie de Sidi Mohamed (super Sidi que nous avions rencontré au forum voyage) avec son boubou bleu ciel, très couleur locale à St Honoré les Bains. Nous longeons la voie ferrée, de belles dunes se profilent à l’horizon, quelques maigres arbres rabougris et penchés fléchissent sous le vent. On devine aisément qu’il en fait beaucoup ainsi que sa direction. Quelques cabanes en tôle ou quelques toiles fleurissent le long de la route. Sont-elles habitées ou désertées ?
Surprenante cette Mauritanie. De nombreux postes de douane, parfois sans arrêt.
Camping au bord de la route, Camping de l’oasis Moussavire (pire qu’au Maroc), simple dans la simplicité, mais cela ne gêne pas, nous avons tout ce qu’il faut dans nos maisons roulantes.
Le maire du village est venu nous souhaiter la bienvenue avec son adjoint, c’est Sidi Mohamed qui traduit son discours alors qu’il parle très bien le français.
Tous les participants lui laissent, des cahiers, des vêtements, etc....
Nous irons visiter en 4X4 ou en minibus, le village, la mairie, puis l’école, la maternelle et enfin un petit marché de produits locaux.Nous attirons une foule curieuse et beaucoup d’enfants, qui nous suivent.
A l'école........ avec des nouveaux écolièrs et écolières !!!!
Coucher de soleil au camping
24 février :
Départ prévu vers 9h30, premier arrêt 500m plus loin au poste de police. Là une dame vend quelques produits, sa peau est bleue… Pourquoi ???
Assurance pas bonne, palabres, palabres…Gilbert se fâche (il sait de quoi il parle il est assureur) Paul voit rouge !!! Sidi s’en mêle et l’on peut partir. Ils auraient bien voulu nous vendre une assurance, ils sont malins.
Du sable, du soleil et du vent….et quelques arbres rabougris qui tentent de survivre, courbés par le vent et le sable. Ils défient tous ces éléments déchainés contre eux. Du sable toujours du sable, sable à perte de vue, une atmosphère lourde, poussiéreuse, envoûtante et enveloppante. On est confiné dans l’immensité désertique, une atmosphère que nous ne connaissons pas. C’est à la fois monotone mais aussi grandiose, méconnu. Cette route construite en 2005 (Sté arabes et chinoise) est en bon état et très roulante, peu de circulation.
Quelques pommiers de sodome sans fleur, à demi ratatinés poussent là dans ce désert capricieux. Des tractopelles sont là au bord des routes, ici ils ne dégagent pas la neige mais le sable qui s’amoncelle gaillardement suivant les caprices du vent.
Repas de midi à la station Total : Gare du nord, mouton grillé, frites, ketchup, mayo, pour 2000um et bonne baguette à la française. Pas extraordinaire mais cela évite de préparer…
Certains sont mécontents, pour les uns c’est infect, pour les autres c’est trop cher. Qu’ils restent chez eux si cela ne leur convient pas !!!
Les paysages ne varient guère des dunes ocres, peu de végétation à part quelques herbes à chameau ou quelques épineux rabougris. Le ciel est bas, pesant, l’atmosphère est très lourde. Nous voulions du désert, nous avons du désert comme nous ne pouvions d’ailleurs pas l’imaginer réellement.
Nous ferons de petites haltes aussi bien pour nos chauffeurs que pour nos camions, mais les passagères en profitent aussi pour se dégourdir les jambes, admirer les dunes ou tout simplement siroter un verre de jus de fruits.
Les contrôles de police fleurissent, nos fiches d’état civil suffisent très souvent et les arrêts sont brefs, mais répétés, parfois distant seulement de un ou deux kms.
Tranquillement.......
Arrivée à Nouakchott la capitale vers 17h15, tout le monde s’arrête et l’on roule alors en convoi jusqu’à notre bivouac à l’auberge du Sahara.
Repas au restau sur la base du volontariat, courbine au feu de bois avec riz et fruits, après un petit apéro chez nous. Et quelle belle et bonne courbine.
Internet fonctionne en wifi, nous pouvons récupérer nos messages, Gégé me fait coucher un peu tard, pas grave. Jacqueline prend une chambre pour nous laisser un peu d’intimité.
25 février :
9h, en bus local, très très folklo, c’est le moins que l’on puisse dire, tout délabré, pas de vitres, le réservoir est un bidon sous le siège du chauffeur, le clignotant est tout simplement son bras et le klaxon un « pouet pouet » avec la main. Difficilement imaginable. Mais tout cela est fort amusant, il faut goûter à la vie locale….
Admirez !!!!
Notre "petit président"!!
Direction le marché central fruits, légumes, viande et tout ce qui se vend, des odeurs, des couleurs, des mouches…… Puis marché au « boubou »
Dégustation de foie de chameau grillé sur un braséro, tout aussi floklo, mais très bon, servi dans du papier, sur une table poussiéreuse, et un peu de thé, il ne faut pas regarder comment lavés les verres…. C’est aussi cela la Mauritanie, mais c’est très agréable.
Miam miam .... C'est très bon !!!
Quelques courses au supermarché du coin, tous les produits importés sont chers, comme partout en Afrique, et puis repas dans nos camping-cars.
15h départ pour le marché aux poissons, une vraie fourmilière, il est vrai que les eaux de Mauritanie sont très poissonneuses. Une petite flottille rentre au port, les barques sont tractées sur la grève par les hommes en cirés et en bottes. Un marché haut en couleur, comme l’on ne peut l’imaginer. C’est à voir, c’est indescriptible.
Retour au camping car, briefing et départ pour la région de l’Atar.
La sortie de la ville se fait sans difficultés, en convoi, puis chacun à son rhytme....
Nous traversons une région de magnifiques dunes ocre qui ondulent au soleil couchant.
Nous traversons un village où il y a de nombreux puits, tout le monde transporte de l’eau dans les bidons avec chariots et ânes, très surprenant et impressionnant comme scène de rue.
Un nouvel arrêt vers un campement de dromadaires permettra à ceux qui le désirent de goutter le lait de chamelle.
Encore des dunes toujours des dunes certaines ont un belle couleur ocre d’autres sont blanches, un contraste saisissant.
Nous arriverons de nuit au campement à el Asma, nous sommes sur un immense terrain plat et ne voyons rien aux alentours sauf quelques lumières dans le lointain. Où sommes-nous ? Nous verrons cela demain matin, apparemment c’est la surprise de Guy ?
Nous ne verrons le décor que le lendemain matin.