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Virage à l'est
24 Février :
Ce matin départ neuf heures, le vent est toujours bien présent, un vent plus chaud qui a changé de direction, de gros nuages encombrent le ciel.
Au passage... le port d'Agadir.
Nous empruntons le boulevard extérieur, une belle route six voies, fleurie où les palmiers s’agitent comme pour nous saluer, bordée de beaux immeubles et de belles villas. La circulation y est assez dense, pas trop anarchique.
Un petit incident de parcours, un peintre sur le pont, surpris par le vent, a laissé échapper, sans doute involontairement, des gouttes de peinture sur nos suiveurs, fort heureusement de la peinture blanche. Séance nettoyage !!!
Il ne s'agit parfois que d'un soutien moral.
Ce vent, dans sa course infernale, soulève beaucoup de poussière et fait voler non pas des corbeaux (ils ne sont plus noirs) mais des pigeons, des aras ou des tourterelles (ils sont gris, roses ou bleus) qui trainent au bord des trottoirs ou dans la nature accrochés aux épineux.
De nombreuses serres plastiques jalonnent notre route, sans doute des cultures de tomates, car nous croisons de nombreuses camionnettes lourdement chargées.
Jusqu’à Biogra, trois contrôles de police et des jumelles, auxquels nous échappons bien sûr, nos conducteurs sont très prudents et respectueux des limitations de vitesse.
Après cette zone cultivée nous retrouvons des paysages plus arides, sablonneux, plantés de quelques arganiers, nous retrouvons les bergers et leurs troupeaux.
Des collines semblent nous barrer la route. Des figuiers de barbaries délimitent des champs incultes.
Plus loin des champs labourés, terre rouge et ingrate où rien ne semble pousser sans doute par manque d’eau.
Encore une fois nous montons une côte au pas derrière un bus…mais non nous ne passerons pas !!! Nous ne ferons pas comme ces marocains inconscients qui doublent sans visibilité franchissant la bande continue faisant fi du code de la route.
Repas au milieu des arganiers.
Dame chevrette sur un arganier perchée.
Visite de l’Agadir d’Imchguiguilne, (indiqué par Fanfan et Albert) que nous avons trouvé sans connaitre sa position exacte. Situé à trois kms d’Aït Baha il est bien fléché, on y accède par un chemin carrossable. Nous avons été accueillis chaleureusement par Mr Barek, trousseau de clé à la main et Saadia.
Cet agadir, comme tous les autres, sont les ancêtres de nos salles de coffre fort dans les banques et un patrimoine berbère important. Les familles venaient y déposer leur récolte, surtout du grain, des bijoux ou encore des parchemins ou des titres de propriété pliés et mis dans un bambou. Pour retirer tout ou partie de ses biens il fallait s’adresser au gardien qui était le seul à posséder la clé.
La prison.
La deuxième porte.
Les cases dont pratiquement 4m de long sur 1,60 ou plus, en effet on peut s’y tenir debout et 2m de large. Elles possèdent toutes un trou pour le chat, chat qui chassait les souris. En voici une.
La visite fût très intéressante et instructive, on nous fera voir aussi les outils traditionnels.
La mosquée.
Câlin câlin avec la petite dernière.
Toute la famille et les invités.
Le grand père de Mr Barek avait acheté en 1909 un esclave de 6 ans à Essaouira, ce dernier a actuellement 109 ans, il a été affranchi en 1956. Le voici.
Après la visite nous avons été reçus dans la maison familiale par tous les membres, accueil chaleureux avec rituel du thé à la menthe et petits gâteaux fait par la maitresse de maison et sa grande fille Hannan.
Les deux petites dernières sont adorables et très câlines.
Nous avons revêtu leurs habits traditionnels, photos à l’appui….
Quelle gentillesse et quelle délicatesse ! Ils auraient aimé nous garder pour manger un couscous. Nous avons décliné leur offre dommage, car je pense que l’on aurait pu dormir sur place sans problème. Nous y reviendrons.
Nous les avons remerciés chaleureusement à notre manière.
Notre route se contorsionne dans des collines rouges et ocre où rien ne pousse excepté quelques arganiers souvent torturés.
Le ciel se charge de gros nuages noirs fort menaçant, mais les quelques gouttes qui tombent ne suffiront pas étancher la soif de cette rare végétation qui subit de plein fouet les caprices de la météo, météo fort difficile cette année.
Des paysages magnifiques aux couleurs chatoyantes en cette fin d’après midi malgré l’absence de soleil, tout change à chaque virage, là des canyons profonds et ravinés, là des rochers amoncelés comme des piles d’assiettes, là un douar planté à la cime de la montagne,
là une vielle casbah en ruine, sorte de village forteresse aux allures féodales, construite en torchis.
Tout n’est que plaisir des yeux.
Façonnées par l’homme de nombreuses terrasses abandonnées témoignent d’une activité agricole d'un autre temps.
La casbah de Tizergane
En ce mois de février les amandiers ont revêtu leur robe rose ou blanche donnant à la nature toute sa splendeur.
Descente dans la vallée des Ameln, verte vallée mythique, oasis de montagne, dominée par des croupes abruptes rouges ou violettes du Djebel Lekst où se nichent de nombreux petits villages aux maisons roses Marrakech encerclant souvent une petite mosquée blanche.
Arganiers, amandiers, palmiers, oliviers, caroubiers se disputent le terrain.
L’arrivée sur Tafraoute, dans son site rocheux exceptionnel aux couleurs changeantes en cette fin d’après midi où le soleil commence à s’esquiver lentement, est toujours aussi agréable.
Installation au camping Le Granit Rose où nous sommes reçus fort gentiment par Omar.
25 Février :
Nous faisons presque concurrence à la France les températures matinales varient entre 2 et 3°, mais le soleil nous réchauffe rapidement tant ses rayons sont ardents. Pas de vent ce matin.
Rencontre avec Antoine, Christiane et Farouk (Corsaire sur le forum), c’est l’heure de café.
Matinée tranquille ou comme d’habitude chacun fait ce qu’il lui plait.
Ce matin point de cuisinière à l’œuvre… Omar nous prépare un tajine au chevreau.
Aussitôt servi aussitôt mangé…
La digestion est facile… sur nos relax… au soleil.
Comme vous pouvez le voir la vie des retraités n’est pas facile.
petit village d’altitude authentique niché dans son cirque de granit rose prend des couleurs changeantes suivant l’heure de la journée. Et cette fois le lion nous apparaitra rugissant. Le voyez-vous ?
Départ du camping.
Chaos étrange, gros rochers mystérieux aux formes fantasques, on peut laisser son imagination vagabonder à son gré, entoure ce village
qui nous offre des ruelles calmes sur lesquelles s’ouvrent de petites boutiques,
la spécialité ici est la fabrication de babouches, babouches en cuir de couleurs vives mais souvent jaunes ou rouges. Ici les femmes mariées sont vêtues de noir, un galon de couleur vive égaye leurs sobres tenues.
Nous y passerons notre après midi à déambuler dans ses rues calmes ou personne ne nous hèle, après avoir traversé une palmeraie clairsemée.
Grande balade jusqu’à la sortie vers Agard Oudad d’où nous apercevrons cette énorme pyramide rocheuse à la cime arrondie que les gens appelle le « doigt » ou le « chapeau de Napoléon ».
Comme tous les week-ends apéro, ce soir nous sommes invités pas nos héraultais, moment de convivialité et de rigolades.
Quelques perles de Tafraoute.
26 Février :
Départ 9h, après avoir salué Antoine, il fait très beau l’atmosphère se réchauffe très rapidement malgré des températures basses au petit matin.
Nous remontons la vallée des Ameln, les couleurs y sont resplendissantes en ce début de matinée, l’habitat très particulier s’accroche à la roche.
Beaucoup de verdure mais peu d’amandiers en fleurs.
Le petit ruban gris parfois chaotique se faufile au milieu de collines rouges désespérément dénudés qui cachent quelques petits douars.
Et nous européens, matérialistes nantis, on se demande comment peuvent vivre ces personnes dans un milieu rural si désertique si austère car l’attitude voisine avec les 1500 et si isolé. Sur cet immense plateau les amandiers y sont encore en fleurs rendant les paysages plus agréables et plus doux.
Partout des cultures en terrasses plus ou moins abandonnées, témoin d’un riche passé agricole.
Lourdement chargées les femmes et parfois des fillettes rentrent au village avec leur fardeau de bois sec sur le dos. Toujours souriantes malgré leur dur labeur elles nous font signe de la main et parfois tentent de nous arrêter.
Parfois le chargement est sur le bourricot.
.Nous prenons encore un peu d’altitude dans des paysages de toute beauté malgré la nudité des lieux, la route se détériore de plus en plus, les nids de poules et parfois d’autruches se font de plus en plus fréquents, ralentissant considérablement notre progression.
Près d’un petit douar de petits champs verdoient, les frêles graminées semblent y pousser correctement, sans doute la magie de l’eau. Cette eau source de vie qui fait cruellement défaut dans ce pays.
Des collines rocheuses s’offrent à nous et distillent une palette de couleurs infinie, allant du rouge au violet en passant par l’ocre et le beige, de vieux villages s’y accrochent, des agadirs en ruines s’y nichent.
A droite, à gauche, au milieu, sur la bas côté, difficile d’éviter tous ces trous, fort heureusement la circulation est presque nulle.
Dans ces grandes étendues ou la vie semble inexistante de grands troupeaux de chèvres et de moutons sont à la recherche de la moindre pitance, parfois traversent la route.
Même les figuiers de barbarie ont du mal à résister à cette sècheresse, au pied du vieux village délabré.
Après Igherm des grands lacets serrés parfois délicats à négocier nous ramènent en peu de kilomètres à une altitude plus raisonnable.
Avant d’atteindre la grande route nous traversons des nombreux gués, à sec en ce moment, mais vue leur état, laissent supposer que ces oueds peuvent être fougueux et dévastateurs, les plissements se font de plus en plus nombreux.
L’habitat bien que souvent encore en pisé c’est considérablement amélioré.
Arrivée au camping du Toubkal à Toliouine où nous rencontrerons Mimi et Didier et ferons la connaissance de Monia et son époux..
Voilà notre toile de fond.
Nous avons téléphoné à nos amis du village, demain nous irons les voir, ils nous attendent, ici «vous êtes chez vous » comme ils disent.
27 Février :
Le soleil est toujours aussi radieux, le ciel aussi bleu, les températures fraiches au matin.
Nous quittons le camping pour retrouver nos amis Kébira, Aziz et Zacharia, chef du personnel à la mairie de Taliouine.
Taliouine, ville de l’or rouge ou de l’or berbère, vous l’avez deviné il s’agit du safran, ce crocus sativus dont les « stigmates séchés donne cette épice chère et recherchée pour une cuisine raffinée. Le village en produit 3000kg. Oasis de montagne, coulée de verdure au milieu d’un djebel désertique, dominé par l’imposante casbah du Glaoui,
Taliouine est une ville paisible propice à la flânerie. Le lundi jour du souk la ville s’anime avec toutes sortes de vendeurs ainsi que des producteurs se safran espérant en obtenir quelques dirhams de plus qu’en coopérative.
Nous sommes reçus chez les amis toujours avec la même gentillesse, thé à la menthe, petits gâteaux, miel, huile d’olive, olives et pain chaud sorti du four.
Nous avons beaucoup de plaisir à les rencontrer et à bavarder avec eux.
Ensuite un tour au souk, ce souk traditionnel où les habitants des douars voisins viennent s’approvisionner ou vendre leur production.
Traversée de l'oued Zagmousen.... pour le souk
Ici tout se vend et tout s’achète. Voici en quelques photos l’ambiance qui y règne.
Le repas de midi nous sera servi dans le l’immense salon donnant sur le patio, nous serons royalement servis : tajine au poulet citrons, oeufs et olives
ensuite vermicelles sucrées aux cacahouètes grillées, un dessert exquis que nous ne mangeons qu’au Maroc.
Les pique assiettes !!!!
On nous servira le thé dans le jardin où effectivement l’eau coule permettant ainsi d’arroser les quelques arbres qui s’étiolent (ils n’avaient pas eu d’eau depuis 7ans) et ensuite de faire des plantations.
Aziz nous accompagnera chez le marchand de babouches qui nous les fera sur mesure, puis chez les petits vendeurs de légumes.
Ce soir nous rencontrerons Khadija et le petit Hassan et mangerons encore à la table familiale, cette fois en compagnie de Zhacaria.
Au menu salade marocaine et tajine de bœuf aux petits pois, fruits et thé. Zhacaria, un vrai livre d’histoire, nous parle avec beaucoup de sagesse.
Aziz qui s’occupe d’une association réhabilitant un canal d’irrigation de 3,2kms est entrain de préparer les petits oignons pour les planter dans son jardin, à qui l’eau va donner une nouvelle vie.
28 Février :
Comme tous les matins depuis notre arrivée au Maroc, le ciel est bleu et le soleil brille, mais ce matin les températures sont relativement basses.
Aziz nous accompagne chez le marchand de babouches, celle de Jack sont un peu grandes mais il trouvera preneur… en cadeau nous avons tous une petite babouche miniature.
Retour au camping-car pour dire au revoir à tout le monde, grandes ambassades avec kébira qui nous offre un bocal d’olive à chacune. C’est un peu à regret que les quittons. On si bien accueillit chez eux, comme d’ailleurs chez tous les amis Marocains que nous rencontrons depuis des années maintenant.
Un passage obligé à la mairie, bel édifice, pour dire au revoir à Zakaria.
Monsieur le Chef du personnel.
Il nous fera visiter la maison du safran.
Nous prenons congé, nous sommes toujours très touchés par leur marque de sympathie.
Nous voici en direction d’Agdz, route à grands lacets qui traverse de petites oasis de montagne, de beaux plissements et nous conduit sur un plateau austère à 1500m d’altitude. De nombreux sont champs labourés et si l’on si intéresse de plus près on s’aperçoit que les crocus pointent timidement le bout de leurs feuilles.
Là une tache verte, quelques champs de céréales aux frêles tiges, des oliviers, des roseaux, sans doute ma présence magique de l’eau permet un peu de culture dans ce désert de pierre.
Le ciel pommelé joue aux ombres chinoises sur les reliefs avoisinants.
Beaucoup d’amandiers, plantés de façon anarchique s’étagent autour de quelques douars, leur robe rose ou blanche se mélange intimement au vert tendre des feuilles naissantes.
Puis le petit ruban gris presque rectiligne court sur ce plateau désolé, dénudé où seuls quelques champs semblent cultivés, tout cela sous un ciel tumultueux nous laissant une impression d’atmosphère lourde et fantasmagorique où l’on se sent infiniment petit dans cette immensité.
De temps à autre un eucalyptus ou un palmier esseulé et assoiffé de dresse fièrement au bord de la route.
Arrivée à Tazenarkht, pays du tapis berbère souvent de couleur orange, un bourg quelconque, arrêt à la station pour faire le plein de GO de nos petits cubes et ensuite rassasier nos estomacs.
La vallée se resserre et descend au milieu de states rouges ne laissant seulement le passage de la route et du lit de l’oued à sec.
Nous voguons toujours sur un plateau au environs de 1000m se profilent à notre gauche des collines aux multiples couleurs éblouissantes toujours dans les tons de rouge, de violet et d’ocre, sans cesse à l'unisson de la lumière du jour, des collines couvertes de tries parfois aux formes inattendues. Ce paysage, bien qu'austère, n'en est pas moins d'une beauté saisissante.
Vers Bou Azzer, mine de cobalt,
la route est en si mauvais état que c’est presque au pas que nous poursuivons notre voyage. Ouf !!! après l’embranchement de Bleida, elle s’améliore considérablement et nos chauffeurs peuvent un peu souffler.
Mais la vie y semble dure, regardez l'habitat précaire.
Les paysages sont toujours très austères, désertiques parfois un peu monotones, seules quelques mini oasis de montagne, comme Tassaoute, viennent rompre cette monotonie.
Spectacle majestueux, sans cesse renouvelé dans une solitude absolue à peine troublée par quelques grands troupeaux de chèvres et de moutons en quête d'un brin d'herbe à se mettre sous la dent, ou d'un passant, perché sur son âne, semblant surgir de nulle part et empruntant un sentier à peine visible conduisant à un douar caché.
A 15kms d’Agdz, le chauffeur d’une voiture, capot levé, donc apparemment en panne nous fait signe. Gentiment nous nous arrêtons, les marocains font ainsi lorsque nous avons un problème. Le Monsieur voudrait que l’on prévienne un ami à Agdz qu’il était en panne. Mais refuse toute aide et tentative d’allumer son moteur. Il tend alors à Paul un papier à remettre à cet ami. Ce papier, déjà écrit avant notre arrivée, nous parait fort louche…. Il décrit parfaitement et en français, le lieu où nous devons aller, ce lieu étant la maison du Draa, seuls quelques mots en arabe sont griffonnés en haut de la page. Nous flairons l’arnaque… du moins une tentative pour aller dans un magasin, sans doute de tapis. Par erreur nous nous arrêtons à la maison du Toubkal, magasin de tapis aussi. Le Monsieur nous dit que c’est son cousin….. mais n’insiste pas et nous repartons. Bien joué !!!! Le rabatteur ...
C’est par une voie goudronnée longeant d’anciens villages fortifiés
que l’on accède au camping de la palmeraie, plongeant ainsi au cœur de ce petit havre de paix au milieu d’une végétation luxuriante derrière laquelle se cache un petit trésor architectural : la Casbah Caïd Ali. Gaëlle et Aziz nous accueillent avec beaucoup de gentillesse.
Agdz, petite ville provinciale, située dans le cours moyen du Draa, au pied du Djebel Kissane qui s’étire sur plusieurs kilomètres, ouvre la voie vers le désert du grand sud.
29 Février :
Comme tous le matin soleil et ciel bleu.
Lors des journées cool, chacun vaque à ses occupations, occupations de camping-caristes…
A 13h Aziz viendra nous amener une énorme pastilla au camping-car ainsi que l'entrée et le pain, que nous dégusterons dehors sous les palmiers. Excellente et copieuse, nous en avons encore pour deux repas. Que demander de plus !!
Gaëlle viendra discuter un moment avec nous, puis nous apporter le linge sec et bien plié que nous lui avions confié.
Cette année n'avons pas visiter la casbah, déjà vue deux fois, mais cette visite est très intéressante. Nous la referons volontier une prochaine fois.
En début d’après midi nous apprécierons nos relax, les uns à l’ombre les autres au soleil dans ce petit havre de paix, jardin enchanteur où les palmiers s’y pressent répandant ombre bienfaisante et calme que seuls viennent troubler le gazouillis des oiseaux ou la prière du minaret, toute proche, qui répand son écho dans la chaude lumière de l’après midi.
En dehors des places de camping, c’est un tapis de verdure, la terre n’est que culture ou semis, divisée en ordre minutieux de petites parcelles arrosées par de petits canaux.
Nous irons faire un tour en ville, une bonne marche de deux kms et nous trouverons le tapis de Pauline à la Maison du Draa
et les gâteaux de Lu. Oh le gourmand !!!!
Dégustation.... Merci Brigitte
De la ville nous découvrirons le djebel Kissanne.
Au retour, cidre chez nos amis héraultais…. Merci Gut !!!!
01 Mars :
Invariablement ciel bleu et soleil.
Ce matin nous avons décidé d’aller au souk, à la sortie de la ville sur la route de Zagora environ 3,5Kms, ce marché éphémère souvent hebdomadaire, est le lieu de transactions commerciales et de rencontres où les paysans des douars viennent vendre leur surplus de production et acheter les produits dont ils ont besoin. Souk animé où se mêlent couleurs et odeurs.
Sur la route un flot de piétons, de mobylettes, de vélos, de carrioles tirées souvent par des ânes et de voitures se pressent.
Ici l’on trouve de tout, les échoppes sont disparates, les objets ainsi que les fruits et légumes souvent à même le sol ou sur un tapis. Parfois assis sur une peau de mouton l’artisan est à son poste.
Dans un enclos moutons et vaches sont là attendant preneur.
Un mouvement perpétuel de gens qui vont, qui viennent, qui achètent, qui discutent, qui marchandent, qui regardent, comme nous…
Ce marché typique est vraiment fait pour les marocains, nous y rencontrons quelques européens venus faire leurs emplettes.
Photo inoslite au souk, prise de vue Jack.
Nous reviendrons avec pas mal de légumes.
Après le repas les relax seront les bienvenus, à l’ombre, car le soleil nous darde de ses rayons ardents.
Ensuite nous irons faire seuls une belle promenade dans palmeraie, ce petit havre de paix verdoyant et tranquille.
Un souffle léger agite doucement les palmes dans un doux bruissement, les oiseaux gazouillent gaiement. Cette flânerie nous enchante, les petits jardins, les palmiers et les arbres fruitiers en fleurs prennent relief et éclat en cette fin d’après midi.
Le Djebel Kissanne trône fièrement de l’autre côté du Draa, hélas presque à sec cette année, et étale sa croupe désertique.
La palmeraie est encore animée, là une femme courbée coupe de la luzerne, là une pompe débite l’eau du puits, là un âne attend sa cargaison. Nous pourrons discuter avec un Monsieur qui fait fonctionner sa pompe, tout content de nous faire voir son installation, alors que son voisin arrose son terrain et nous fait gentiment bonjour.
Des petits moments simples que nous apprécions beaucoup.
Ce soir encore cidre, mais chez nous.