-
Lente remontée...
12 Mars :
Le brouillard nous envahi ce matin, on ne voit même pas la côte….
Faisons un petit tour de parking, papotons par ci, papotons par là et disons au revoir aux derniers membres de l’amicale présents. Au plaisir de vous retrouver sur les routes du Maroc ou d’ailleurs… Même si nous n’avons pas retenu tous les pseudos, ni tous les prénoms. Nous avons vu tant de monde que peut êtes nous ne vous reconnaitrons pas forcément, nous ne sommes pas très physionomistes…
En route pour El Jadida où nous retrouvons avec plaisir nos amis. Il est 10h et nous prenons le café avec eux, Nour et Zineb sont venus nous rejoindre. Nous avions encore quelques vêtements pour l’association et Brigitte quelques vêtements d’enfant pour le futur bébé. Nous aurons l’occasion de voir Pierrette et Christiane en pleine lessive…
Journée de liaison pour rejoindre, par la nationale 1 puis l'autoroute (pour éviter Casa), Mohamédia et le camping L’Océan bleu.
Nous traversons une vaste plaine céréalière et horticole où les gros tracteurs avec leurs charrues aux multiples socs côtoient les petites charrues tirées par un âne ou un mulet. Le Maroc est la terre de tous les contrastes.
En arrivant sur Mohamédia on croirait que l’on a déroulé des tapis berbères pour nous tant il y a de fleurs oranges dans les champs au bord de la route.
A l’océan bleu, toujours un accueil chaleureux et rencontre avec des membres du forum, Antoine et Christiane, Mimy et Didier, Michel et Jacqueline, installés là depuis hier.
Ce soir repos, tranquil', Paul n'a pas la forme.... une bonne crève....
13 Mars :
Ce matin nous restons sous la couette….Bien que le beau temps soit là, comme tous les jours et en plus sans vent.
Ce sera une journée calme, repos bien mérité.
Je ne ferai même pas mes lessives et pourtant il y en à une cargaison…. Je donne tout cela à Hichem et mon linge reviendra lavé et essoré, reste plus qu’à l’étendre. Il sera d’ailleurs rapidement sec. Pas même besoin de s’occuper de la machine à laver, tout est fait au camping.
Après midi relax…. Internet…. Et préparation de la fin du séjour.
Donc nous restons un jour de plus, on est bien dans ce petit camping familial ou l’accueil est exemplaire.
Rien de plus à dire, pas de photo. Désolé il y en aura peut être demain…..
Bonne nuit à tout le monde.
14 Mars :
Pas grand-chose à raconter encore ce jour…. Ciel bleu, soleil.
Chacun vaque à ses occupations de camping-caristes…..
Après le repas, repos pour tous…. Relax, mots fléchés, lecture etc….
Nous papoterons avec Michel et Jacqueline qui rentre de ville, souks et repas de poissons, possibilité avec un bus. Bon à savoir pour une autre fois.
Grande balade en front de mer jusqu’à l’embouchure du fleuve Mellah, balade agréable le long de cette côte rocheuse, belles plages de sable fin aux abords de Mohamédia, grand port pétrolier.
Voulant éviter de faire le même trajet nous tenterons de nous faufiler entre villas et immeubles sans succès.
En jetant un œil sur le forum je viens d’apprendre que pas mal de membres se trouvent ce soir au camping. Erreur .
15 Mars :
Ce matin avant notre départ allons saluer Jacqueline et Michel (Mick39), papotons de tout et de rien. Puis payer nos dettes et dire au revoir à Hichem et Ali avec qui nous échangerons encore quelques mots, leur promettant de repasser l’an prochain si rien ne vient contrarier notre voyage. Inch’Allah comme disent nos amis Marocains. Nous prendrons aussi de nouvelles du papa, qui de temps à autre est un peu fatigué.
Il y a embouteillage ce matin pour partir, un superbe et immense cc belge bouche un peu la sortie…Cool nous avons le temps.
Mais aussitôt partis, aussitôt arrêtés et nous voilà entrain de boire le café.
Au bord de la route femme et enfants remplissent des bidons à la fontaine, preuve que l’eau courante n’est pas encore dans toutes les maisons.
Depuis notre dernier passage les céréales ont grandi, malgré le manque d’eau elles ne paraissent pas trop souffrir et leurs frêles épis ondulent sous la brise.
Petit ou grands les troupeaux dans les champs, là des moutons et des agneaux, là des vaches, là des chèvres et des cabris paissent une belle herbe tandis que çà et là quelques ânes attendent leurs fardeaux.
Partout de nouvelles constructions des petits cubes aux toits plats d’autres avec des tuiles rouges.
Vendeurs en tout genre au bord de la route.
Une magnifique allé de palmier et des rangées de lampadaires encadre la route sur une bonne longueur, palais de Roi oblige.
On peut aussi voir ceci :
Et tout près, cela : Le Maroc et ses contrastes.
Nous longeons un océan bleu lagon qui, à marée haute, roule de belles vagues écumantes.
Un transporteur de salon d'un autre genre.
Salé et le Bou regreg.
Une porte de Salé.
Repas de midi sur le parking de Carrefour puis courses.
Arrêt vers les pépiniéristes, curiosité…
Ensuite arrêt vers un vendeur de truffes, juste pour étancher, encore une fois, notre curiosité.
Le Monsieur en incise une nous faisant voir qu’elles sont blanches à l’intérieur, une légère odeur de champignons s’en dégage. Demandons le prix, fixé à 60Dh le kg. Je vais alors chercher de quoi en payer une livre. A mon retour ce n’est plus une livre mais un kg de négocié et encore il voulait nous en vendre deux. Mais voila que le prix n’était plus le même 100Dh. Nous sommes donc repartis sans truffes.
Arrivée à Kénitra
nous cherchons un peu le camping, savions juste qu’il était vers Marjane.
Installation au camping d la Chénaie, ila bien évolué depuis notre passage en 2009.
Dames Cigognes sur un poteau perchées.
Il y a beaucoup de monde, encore de la place dans le fond, mais à éviter car les enfants lancent des cailloux, la gendarmerie serait venue hier. On peut espérer un peu de calme.
Balade en ville, quelques achats, beaucoup de monde dans les rues. Mais beaucoup de difficultés à se faire comprendre.
Retour au bercail en fin d’après midi.
16 Mars :
Départ à plus de 9h et premier arrêt pour les pleins de Go.
Un petit tour digestif sur la route de Khemisset par erreur, retour en ville pour récupérer la Nationale 1 puis la 4, direction Fès et les jumelles commencent à fleurir.
Paysage de plaine cultivée et verdoyante, arborée par endroit avec de petits villages çà et là, des mosquées qui pointent leurs minaret vers un ciel bleu chargé de quelques nuages inoffensifs. Notre route est bordée d’eucalyptus auxquels on a fait une taille d’hiver, seules de jeunes pousses de quelques dizaines de centimètres poussent sur ces troncs dénudés.
Au passage nous pouvons remarquer des nids de cigognes sur les poteaux.
Rectiligne et en bon état le petit ruban gris s’éternise entre d’immenses forêts d’eucalyptus.
Les villes traversées sont très propres, les abords beaucoup moins, beaucoup de Messieurs attablés aux bars devant un thé à la menthe ou un mouss mouss.
Bien que parfois un peu monotone, surtout après les paysages que nous avons traversé il y a quelques jours, les paysages changent, une grande plaine irriguée,
fertile où poussent céréales, légumes notamment des artichauts, des cultures sous serres ainsi que des orangers, d’où les petits vendeurs au bord de la chaussée.
Après Sidi Kacen des collines verdoyantes où céréales et fèves se partagent le terrain, puis des grands champs d’oliviers dont le feuillage argenté s’agite au vent, des cactus et des figuiers de barbarie.
Arrivée à Moulay Idriss, on s’installe sur le parking situé tout en haut de la ville. Nous y prendrons notre repas de midi.
Cette ville sainte coiffant deux éperons, faisant penser de loin à un dos de chameau, abrite le sanctuaire du fondateur de la dynastie des Idrisside, Idris 1ier qui fuyant la persécution vint s’y réfugier.
Encore un guide improvisé qui tente de s’imposer, difficile de lui faire comprendre que nous voulons être seuls Dès lors il se fâche.
Après avoir vu le minaret, minaret inhabituel puisqu’il est rond et orné d'inscriptions stylisées du coran,
nous irons au point de vue pour admirer, en contre bas, le sanctuaire couvert de tuiles vertes, couleur de l’islam.
C’est par dédale de petites rues et d’escaliers que nous atteindrons l’entrée, entrée interdite au non musulmans.
Un petit tour sur la place.
Cinq pèlerinages à Moulay Idriss équivalent à un pèlerinage à la Macque.
Nous poursuivrons par une petite route qui se contorsionne dans les collines, surplombe un petit canyon où se nichent quelques maisons troglodytes, nous dominons la plaine en direction de Fès, plaine céréalière la « Beauce Marocaine ».
C’est dans cet environnement agréable que nous arriverons à Fès après un arrêt photo au dessus de lac Sidi Chahed qui n’est mentionné sur aucune de nos cartes.
Installation au camping le Diamant Vert où il y a encore une fois beaucoup de monde.
Nous avons appris ce soir par des camping-caristes héraultais (qui ont déjà fait cela plusieurs fois, une fois de Casa l’autre fois de Marrakech) qu’il est possible de laisser son camping-car sur un parking d’aéroport en faisant le nécessaire auprès de la douane qui garde carte grise et clés et délivre le papier indispensable pour pourvoir prendre l’avion. Ces personnes ont même un chien qu’ils ont pu mettre dans un chenil tenu par deux françaises à Marrakech.
17 Mars :
Une matinée tranquille de camping-caristes sous un soleil voilé.
Mohamed passe nous voir en fin de matinée, nous pouvons ainsi lui remettre tous les colis que nous lui avons apportés, et nous sommes invité pour le lendemain.
Après midi très agréable dans Fès où nous nous sommes rendus avec une voiture-taxi….
Depuis la place des Alaouites, bordée par le palais royal, dont voici la porte monumentale et les touristes...
nous irons, accompagné de Youssef que je qualifierai de « guide au noir » faire un tour dans le Mellah.
Depuis le 13ième les juifs étaient logés dans le quartier nommé fondouk, mais lorsque Fès el Jdid fût construit, pour ne pas abandonner leurs biens certains se convertirent à l’islam les autres s’entassaient dans ce ghetto nommé Mellah. Déserté aujourd’hui par les juifs il a perdu de son caractère mais reste pas moins pittoresque avec ses maisons aux loggias en bois sombre.
Par de petites ruelles nous atteindrons le cimetière israélite, très curieux avec ses tombes blanches serrées les unes contre les autres.
Visiterons la synagogue, par un petit escalier au marches très irrégulières atteindrons la terrasse d’où la vue se dégage sur un petite partie de Fès mais aussi le cimetière.
Notre ami Youssef nous conduira dans la rue tortueuse où l’on trouve les orfèvres.
Là fini sa mission, il a été très agréable nous donnant un maximum d’informations, nous le gratifierons plus que le prix fixé vu sa gentillesse. C’est ainsi que nous aimerions trouver des personnes agréables pour nous aider.
Nous traverserons la porte monumentale
et ferons les souks, souks aux vêtements et babouches.
Il est toujours agréable de flâner en toute quiétude, personne ne nous hèle, on nous renseigne gentiment sur les prix sans insistance. Que du bonheur.
Atterrirons ainsi au vieux méchouar, c’est sur cette grande place entourée de haute muraille que jadis le sultan donnait audience.
Nous reviendrons sur nos pas rejoindrons la grande rue de Mellah très animée et très commerçante.
Deux taxis semblaient attendre les clients, nous voilà donc partis pour le camping. Un jeune homme fait l’imbécile devant le premier taxi, puis le nôtre, nous pensions hélas à quelqu’un qui n’avait pas toutes ses facultés. Il n’en était rien, arrivé à hauteur de la vitre à demi ouverte il a tenté de dérober le sac de Barbel ou son collier, mais a fort heureusement saisi violemment la ceinture de sécurité. Barbel a eu très peur à postériori. Le chauffeur était vraiment désolé de ce fâcheux incident, qui fort heureusement n’a pas eu de conséquences.
Cela nous servira de leçon, même si nous faisons très attention en ville (des commerçants nous ont encore prévenu cette fois), nous fermerons vitres et portes lorsque nous prendrons un taxi. Il est évident que je viens de relater un fait divers, mais qu'il aurait pu se passer en France où ailleurs.
Promenade dans le camping et le parc.
Les bungalows.
Apéro comme tous les week-ends, chez nous ce soir.
18 Mars :
Le soleil est toujours voilé.
Nous voilà au café…. Une occupation quotidienne, un moment de convivialité.
En fin de matinée nous attendons Mohamed qui doit venir nous chercher avec Jawad, un copain. Nous patientons…
Mohamed arrive avec son petit Fath qui tout timide se cache et pleure dès qu’il nous voit. Jawad le suit et nous voilà en route pour Ben Soussa où il habite. Nadia et Hiba nous accueille comme toujours avec beaucoup de gentillesse. Nadia semble fatiguée, effectivement elle a une angine.
Le petit Fath est un petit garçon un peu turbulent qui fait ce qu’il veut, mais il est adorable.
Sa grande sœur est très câline et aime bien jouer avec moi.
Un met de choix nous est servi, quatre poulets aux olives préparés par Nadia, super cuisinière. C’est excellent et nous faisons honneur à son plat.
Elle a aussi préparé un excellent gâteau pour nous. Notre petite serveuse nous l'apporte.
Nous sommes toujours très sensibles à ces témoignages d’amitié. Devant un thé à la menthe nous papotons.
Mais l’heure tourne, il est temps de prendre congé car Mohamed travaille cette nuit et il doit se reposer. Jawad vient nous ramener, ainsi que toute la famille qui nous accompagne au camping. Cela nous permettra de donner quelques médicaments à Nadia et quelques stylos et livres à Hiba.
C’est toujours avec le même plaisir que nous retrouvons ces amis connus à Tiznit en 2005.
Soirée tranquille au camping, pétanque pour certains, devinez qui a gagné, celui qui avait le moins envie de jouer, je vous laisse le soin de trouver.....
et apéro chez Barbel et Jack.
19 Mars :
Comme nous pensons traverser le détroit le 24 nous restons une journée de plus à Fès. Café au camping, devinez qui se cache....
A midi restaurant « les Pescadores » (40, avenue Saint Louis Route Ain Chkef).
Décidément on ne peut pas le laisser seul !!!! Quel succès !!! Myriam ne t'inquiete pas... on veille....
Superbe restaurant où nous avons déjà mangé l’an dernier. Super accueil, super cuisine, prix très raisonnable.
Après les mises en bouche : olives, lentilles, haricots blancs, anchois et crème de choux fleur assaisonnée à la marocaine, chacun prendra un plat différent de poisson bien sûr. Le tout sera succulent.
Les fruits nous seront offerts par la maison, le patron viendra nous saluer et nous demander si nous étions satisfaits.
Une bonne adresse à retenir. Nous reviendrons.
Encore un petit évènement qui aurait pu se dérouler, comme hier, ailleurs, mais voilà c’est ici que nous l’avons vécu. Restée seule dans le cc alors que tout le monde allait se renseigner au restaurant, j’ai vu dans le rétroviseur, un enfant d’une dizaine d’année qui trainait près du camping car, qu’elle ne fût pas ma surprise de le voir ouvrir la porte du coffre. Je n’ai fait qu’un bon, heureusement il n’avait rien touché et me faisait voir qu’il n’avait rien pris. Paul l’a sérieusement sermonné, devant des passants qui ne comprenaient pas… « Puisqu’il n’a rien pris » !!! Pourquoi ce laxisme !!!!
Courses à Marjane et installation au camping international route de Sefrou. Camping très moyen ou l’accueil laisse à désirer.
Demain nous poursuivons notre remontée, avec un petit goût amer….la fin approche.
20 Mars :
Journée Saga Africa…..
Départ 9h en direction de Sidi Harazem, nous ne retrouvons pas notre route, retournons sur nos pas et nous nous engageons dans Fès. Là aucune indication ne nous permet de nous orienter, demandons notre chemin. Un gentil Monsieur en Opel se détournera de son trajet, et nous conduira jusqu’à la sortie de Fès, nous indiquant ensuite, dessin à l’appui, l’itinéraire à prendre. Qu’elle gentillesse ! Il n’a pas accepté de dédommagement, malgré notre insistance. Un Monsieur très bien, sa femme dans le milieu médical doit venir faire un stage en France, sûrement à Nantes et une partie de sa famille se trouve à St Etienne.
Nous voyons l’envers de Fès, ses rues jonchées de papiers, sacs ou ordures…. Mais sommes dans la bonne voie. Allons suivre la nationale 8 et bifurquerons sur la 408 ultérieurement.
Voilà la vue sur Fès.
Des collines qui ondulent, des collines verdoyantes, des collines désertiques et érodées avec, çà et là quelques arbres voilà les paysages qui s’offrent à nous.
Dés que nous prenons un peu de hauteurs nous surplombons ce moutonnement de collines tantôt cultivées, tantôt arides et sur notre gauche quelques bois.
Au fur et à mesure de notre progression les cultures changent des oliviers peuplent alors les collines s’étageant jusqu’à leur cime, paysage curieusement modelé et planté par l’homme.
Des enfants rentrent de l’école et effectuent de longs parcours pour rentrer chez eux, des femmes rentrent des champs lourdement chargées ou suivant leur ânes portant le fardeau. L’habitat est assez isolé, dispersé dans les collines, ici les toits sont en tôle ou encore en espèce de pisé blanc.
Nous traversons ou longeons plusieurs oueds qui malgré la sécheresse qui sévit cette année, ont quand même de l’eau.
Après un virage à l’ouest poursuivons sur la 408, le terrain est plus plat, le Rif se profile dans le lointain. Nous atteignons le lac Al Wahda au niveau de Ourthzarh où nous pensions nous arrêter pour manger.
Un pont unpeu difficile....
Corvée d'eau....
Là au milieu de fleurs...
Il y a tant de monde que nous passons notre chemin nous avons ainsi un peu de mal à trouver notre salle à manger, les bas côtés sont impraticables. Arrêt devant un grand bâtiment désaffecté, là un bus scolaire dépose des enfants, nous devenons l’attraction. Certains prennent de nombreuses photos avec leur téléphone. Mais ne faisons pas pareil ???
Une route tortueuse qui monte, descend, se contorsionne dans un paysage bucolique, un vrai patchwork de vert et de marron.
Dés que l’on atteint la plaine les champs se font plus grands, il y de grande rampes d’arrosage, les céréales sont plus vivaces et les épis beaucoup plus fournis.
Cette route devient de plus en plus chaotique, des nids de pigeons on passe aux nids de poules voire des nids d’autruches pour ressembler ensuite à une piste en très mauvais état. Plus de quarante kilomètres ainsi usera la patiente de nos chauffeurs et ravivera nos vieilles douleurs. Pas une seule indication pour nous guider. Difficile de demander notre route personne ne parle français. Quand on demande Ouazzane tout le monde nous dit oui, nous indiquant la direction mais nous ne sommes pas certains d’être compris.
Traversons un village où le souk se termine, donc beaucoup de monde, beaucoup de camions, beaucoup d’ânes ou mulets lourdement chargés, chacun son moyen de transport.
C’est presque à la nuit que nous trouverons la direction de Oazzane, donc par chance sommes sur la bonne direction, mais encore 25kms de ce mauvais trajet qui se poursuit sur cette route immonde.
Arrivés au camping à la 19h nous poussons un ouf de soulagement. Le patron nous explique que même avec son gros 4X4 il n’emprunte jamais cette route. Elle doit être refaite, mais quand ? Inch Allah.
Ce soir la fatigue se lit sur les visages, je n’ai pas envie de préparer à manger nous irons donc au restaurant. Nous y avons très bien mangé comme chaque fois.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
21 Mars :
Ces dames sont en grève.... refusent tout travail ménager !!!! sans me prévenir sinon je serai à leur côté.
Ce matin départ tardif, rien ne presse. Nous prenons le café, le soleil, nous achetons de l’huile d’olive bio, du fromage de chèvre et enfin démarrons. Nous n’irons pas très loin, juste chez APIA à la sortie de la ville acheter, tapenade et huile d’argan.
Le camping.
Le village d'Ouazzane.
La région est peuplée de nombreux oliviers aussi sur la route on trouve de nombreuse huiles et plusieurs moulins, au repos en ce moment.
Nous poursuivons dans les gorges d’un oued presque à sec dans un paysage méditerranéen où l’on trouve de la bruyère déjà en fleur.
Comme vous pourrez le voir sur les photos, les paysages changent à chaque tour de roue ou presque, une plaine fertile verdoyante et cultivée, des collines à moitie dénudées puis à nouveau des oliviers, des villages isolés.
Je dois vous avouer que l’on voit pratiquement que des femmes aux champs, ces Messieurs étant le plus souvent assis au bar devant sans doute un thé à la menthe ou encore entrain de marcher sur le bas côté un sac plastique à la main.
C’est au milieu des oliviers que nous abordons une petite côte où se trouvent des vendeurs de fouta, des chapeaux traditionnels rifains, d’articles d’artisanat local, d’huile et de miel.
Arrivée à Chefchaouen vers 12H30, installation au camping Azilan au sommet de la ville.
Après midi calme, lavage, papotage.. bronzette....
Chefchaouen, petite ville tranquille qui apparait toute de bleu et blanc vêtue, difficile de pas être sensible au charme simple et gracieux des ces maisons qui se pressent sur la colline.
22 Mars :
Une belle journée à Chefchaouen….
Vers 10h descendons le petit sentier qui nous conduit à la ville secrète chaulée de bleu ou de blanc. Rues descendantes ou montantes, escaliers, ruelles en galets, fontaines, place animées, voilà la ville en quelques mots. Voir diaporama "05- balade dans Chefchaouen-12".
La meilleure façon de la connaitre c’est d’y flâner pour s’imprégner de cette atmosphère sereine, pleine de charme.
C’est jour de souk, la ville s’anime, paysannes et montagnardes en habit traditionnel rifain, chapeau de paille à pompon sur la tête sont venues vendre leur surplus de production. Assises à même le sol dans la petite rue étroite qui mène au souk, elles vendent leurs légumes ou leurs œufs.
Regardez bien ... deux nouvelles rifaines.... Elles n'ont rien à vendre !!!!
La place centrale Uta-el-Hammam est une petite merveille avec ses petits cafés et ses restaurants, son grand cèdre sa magnifique mosquée du XVième surmontée d’un rare minaret octogonal et sa casbah avec ses jardins, ses grandes murailles ocre et ses tours crénelées.
Repas de midi, indiqué par Dominique et Richard (Rimini sur le forum), une bonne adresse, Casa Aladin
où pour 75Dh le menu, nous mangerons très bien, le cadre est très agréable et la vue sur la terrasse imprenable.
Voici l'intérieur.
Nous flânerons encore dans ces petites ruelles pleines de charme puis remonterons la côte pour rentrer au camping.
Un touriste content de son achat....
Encore une journée ensoleillée très agréable, une dure journée de camping-cariste….
23 Mars :
Dernière journée au Maroc....Sniff....Sniff....
23 Mars :
Ce matin départ 9h, le soleil est légèrement voilé le ciel grisonnant et de gros nuages s’accrochent à la chaine du Rif.
C’et une journée de transition qui nous permettra, hélas !! de traverser le détroit demain.
Un premier arrêt aux poteries exposées au bord de la route, chacun y trouve son bonheur.
Ce ciel devient de plus en plus boudeur et dès que l’on approche de Tétouan il verse quelques larmes…. Est-ce notre départ qui le chagrine ?
Cette pluie si elle persistait serait très bénéfique mais elle ne semble pas vouloir durer.
Arrêt sur le parking de Marjane, quelques dernières courses et notre avant dernier repas. Changement de programme nous ne visiterons pas Tétouan le temps étant plus qu’incertain.
Arrêt au petit souk de Martil pour l’achat de légumes et installation au camping Alboustane, il y a beaucoup de monde, certainement des remontées mais aussi des nouveaux arrivants.
Ce soir notre dernier repas Marocain, couscous au restaurant du camping. Il fût très bon.
Voilà demain sera un autre jour. J'espère seulement que la mer ne sera pas trop agitée, car nous n’avons pas beaucoup le pied marin