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Par Les Pollhuguetts le 25 Mars 2013 à 00:41
24 mars
Le soleil est toujours là, le ciel bleue aussi, il ne fait que 12° mais n’oublions pas que nous sommes à 1250m d’altitude.
Le djebel Sarhro aux pics hérissés et foncés défile à gauche tandis qu’un djebel plus tabulaire ocre parfois ourlé de neige défile à notre droite, contraste de couleur évident.
Les femmes rentrent des champs, j'ai toujours un petit pincement au coeur quand je les vois autant chargées.
Après quelques kilomètres en mauvais état, le petit ruban gris, terrain de jeu de nos maisons à roulettes, est un vrai billard, pas un seul bruit.
Terre de lumière, terre de contraste, le Maroc nous séduit avec ses paysages fabuleux mais aussi par son accueil.
Fortement enneigé le Haut Atlas étire ses cimes d’un blanc étincellant.
Dès Boulmane de Dadés nous avons beaucoup de mal à reconnaitre les lieux, les vieilles casbahs ont disparu, les façades ont pour la plupart revêtu le rose de Marrakech. Ces habitations s’étagent sur le plateau en dominant l’oued et les cultures d’un vert étincelant.
C’est ensuite un chapelets petits villages noyés dans la verdure jusqu’à El Kaaka M’ Gouna, pays des roses appréciées pour son parfum. On traverse un plateau steppique fermé par de hautes chaines de montagnes.
Que fait elle là au milieu de nulle part ???
A Skoura nous bifurquons à droite en direction de Tondoute et la vallée perdue de l’oued Akandour. C’est une route en cul de sac, une route beldi très pittoresque.
Voici l’auberge casbah Tiriguioute, une très belle architecture beldi.
Toundoute est un grand village tout en longueur, souvent brun avec de vieilles casbahs délabrées dans un décor de montagnes magiques tant les couleurs sont belles, le tout rehaussé par une neige étincelante.
Par contre beaucoup d’enfants quémandeurs, cela nous agacent un peu, tant ils sont insistants.
Le décor qui s’offre à nous est un décor de rêve, je ne sais même pas vous le décrire tant ces petits villages blottis dans la montagne sont beaux, il y a une multitude de couleurs, le tout accompagné de verdure dès qu’il y a un peu d’eau, car on traverse des oueds, pourtant souvent à sec. Regardez plutôt….
Le dernier radier nous aura à l’usure, il est difficile à passer avec nos véhicules à cause de la faible garde au sol. Dommage nous étions à quelques kilomètres de la fin du goudron. Cette vallée restera un de mes coup de cœur.
Retour bien entendu par la même route, toujours pour le plaisir des yeux, par contre les enfants sont encore plus terribles surtout les ados et tentent de nous arrêter en se mettant au milieu de la route. Il faut parfois se fâcher et descendre du cc pour éviter l’accident. Mais dans ce cas par question de discuter ils s’envolent comme une nuée de petits moineaux.
Nos chauffeurs ne sont pas ravis de cette route à cause de ce dernier radier qui à caressé le dessous de nos camping-cars….
Installation au camping municipal d’Ouarzazate où il y a pas mal de monde.
25 Mars
Après le café nous irons en ville, plus précisément dans la zone industrielle où nous achèterons, comme il y a 2 ans, un régulateur de tension, le nôtre à déjà rendu l’âme ainsi que celui de nos Héraultais. Les secousses ont eu raison des soudures….
Un arrêt chez notre boucher puis chez notre épicier favoris et retour au camping.
Pour midi nous avions commandé une pastilla, elle sera copieuse, excellente, précédée par une salade marocaine et suivie d’orange et de thé.
Voilà le décor de notre salle à manger extérieure....
Un début d’après midi sur des relax… voilà aussi la vie de camping-caristes…quand il fait chaud et oui j’ai bien dit quand il fait chaud, 28° environ.
Ensuite pour dégourdir nos petites jambes courses en ville… mais devinez quoi ? des gâteaux. Et oui nous sommes gourmands, nous aimons les bonnes choses, surtout ces délicieux petits gâteaux marocains…. Tant pis pour notre cholestérol !!!!
La grande place et notre pâtisserie habituelle
26 mars
Ouarzazate, à la croisée d’éblouissantes vallées, au pied des reliefs grandioses du Haut Atlas encore enneigé, aux confins du grand sud, s’étale fièrement sur un plateau désertique. Il ne faut pas ignorer qu’ici se dégage déjà une atmosphère bien particulière qui annonce le Sahara. Au seuil de ce grand sud commence le ruban d’oasis du Draa. Ouarzazate est une porte ouverte sur le désert… sur le 7ième art… et sur une architecture particulière de la casbah Touarit, Casbah du Glaoui.
Départ après le café et arrêt à la Province pour voir son excellence le Gouverneur sur les recommandations d’Abdou. Ce dernier est en réunion, nous laissons noms et numéro de téléphone.
Nous voici en route pour Tifoultoute où Claudie nous attend. Nous aurons le plaisir de faire la connaissance de ses amis bretons camping-caristes aussi.
La grande allée de lampadaires nous surprend toujours, mais la carte postale est bien réelle avec l’atlas enneigé.
Dring Dring mon téléphone sonne c’est la Province qui me confirme que l’on peut avoir un Rv, il est fixé à 16H. Nous y serons.
Nous sommes donc accueillis par Claudie et Lhacen, à la Casbah Zitoune, comme toujours avec beaucoup de gentillesse et de grands sourires. Grandes embrassades pour les retrouvailles et oui, cela fait un an….
Après l’apéro, c’est ensemble que nous mangerons un excellent couscous, pris par les discutions nous avons oublié de faire des photos. Les discutions et les plaisanteries vont bon train. Moments très agréables de convivialité partagée.
Une sorte de coup de klaxon nous surprend, il s’agit des paons qui se causent…. Que disent-ils ?? Un langage bien à eux, inattendu pour nous mais aussi incompréhensible. Claudie nous expliquera que c’est fréquent.
Voici le patio de la Casbah Zitoune
Un moment de farniente ne fait de mal à personne surtout que le mercure aujourd’hui est entrain de valser il dépasse les 30° avant le départ pour Ouarzazate pour notre Rv à la Province.
Sous nos yeux la casbah Tifoultoute, l'oued du même nom et la palmeraie.
Nous sommes reçus royalement, d’abord accompagnés vers Monsieur le chef de cabinet dans son beau bureau, un accueil très chaleureux. Ensuite conduit à l’élégant bureau de Monsieur le Gouverneur, un homme très aimable, abordable et chaleureux avec qui nos pouvons discuter de tout sans ambigüité. Café ou thé nous seront servis.
Retour sur Tifoultoute à la casbah Zitoune, pour une nuit calme.
27 mars
Nuit paisible et réveil avec la mélodie des petits oiseaux qui chantent dans les oliviers tout proche.
Toc toc, voilà les crêpes chaudes et les oranges pressées qui arrivent. Délicate attention de Claudie que je remercie ici. Lhacen doit parti il vient nous dire au revoir.
Nous partons donc de la casbah Zitoune un peu à regret après avoir salué Claudie qui nous a offert un litre d’huile d’olive produite par ses oliviers.
Chaque année nous passons à la casbah Zitoune avec beaucoup de plaisir, Claudie et Lhacen sont devenus au fil des ans des amis.
Une belle vue sur la casbah Tifoultoute
Direction l’oasis de Fint….
Dés l’embranchement nous sommes surpris par l’ampleur d’un futur lotissement, prévu pour 10 000 logements, de grandes allées, d’immenses rond points et des lampadaires à profusion. Tout est dans la démesure !!!! C’est aussi cela le Maroc.
Après quatre kilomètres la route devient une piste … pas trop chaotique …. En roulant au pas. Aziz, vient d’Ouarzazate et va à l’oasis il nous demande de le prendre, acceptons volontiers. Mais qu’allons nous faire continuer ou rebrousser chemin ??? Personne ne veut prendre la décision. Donc je prends l’initiative de poursuivre… tout le monde suit sagement….
Fint veut dire «caché » en effet rien ne laisse supposer que nous allons vers une oasis tant le paysage est dénudé, aux rochers aux couleurs combres qui sillonnent le plateau de l'anti Atlas.
La piste semble descendre rapidement, nous scrutons les lieux et prenons la sage décision de rester sur la grande plateforme qui domine la vallée et de descendre à pied.
Aziz prend la direction des opérations, nous avons bien vu que cela allait se passer ainsi. Cependant il est très agréable, drôle parfois, s’exprime dans un bon français avec un léger accent.
Il nous explique que son arrière grand père était un nomade Malien sédentarisé dans l’oasis, ainsi la plupart des gens sont très colorés. Qu’il n’a jamais été à l’école, qu’il ne sait ni lire ni écrire et qu’il a appris le français avec les touristes… Info ou intox ??
Voici un aperçu de l'oasis.
Nous traversons donc l'oued, sur des sacs de sable ou des pierres, ce n'est sans doute pas toujours le cas...
Nous pénétrons donc dans le village
La douche d'été pour le femmes
Peu importe il nous guide dans l’oasis, nous fait voir les villages et nous conduit chez sa grand-mère, une vieille dame toute ridée qui aurait 96 ans. Est-ce vrai ? Peu importe, je ne me pose même pas la question, nous sommes très bien reçus avec thé, dattes, cacahouètes, galette cuite sur de tout petits galets avec une huile d’olive super bonne. Nous nous faisons très bien à ces coutumes marocaines, surtout qu’il est midi. Je préciserai qu’il n’est absolument pas insistant et qu’il nous demande notre accord.
Il propose même de manger là avec un tajine au lapin. L’offre est déclinée, mais personnellement j’aurais volontiers accepté (en payant bien entendu) ce qui nous aurait permis par la suite de visiter l’autre village et l’autre partie de la palmeraie.
Ce n'est pas le lion de tafraoute mais le barbu de Fint.
Ecole mixte dans les trois langues, arabe, français et Berbère
Il nous racompagne au camping-car.
Encore un petit coin que j’ai beaucoup apprécié et ou je reviendrai très certainement, en lui consacrant une journée complète.
Nous mangerons donc sur la plateforme après avoir gratifié notre guide bénévole et lui avoir donné quelques vêtements encore en notre possession. Il semblait ravi, j’ai même ses coordonnées.
Voici la vue sur l'oasis depuis cette plateforme
C’est petite oasis est un jardin enchanteur où coule l’oued Fint, comme quoi l’eau est vraiment source de vie, des figuiers, des abricotiers, quelques pêchers, des cognassiers s’y pressent sous les hauts panaches de grands palmiers. Ils répandent un ombre épaisse sous laquelle poussent encore légumes ou luzerne et céréales.
Un palmier mâle
L’heure tourne, nous refaisons la piste en sens inverse, tout doucement, à notre rythme.
Le décor naturel des environs de Ouarzazate, allie désert, montagnes enneigés et oasis verdoyantes.
Nous nous arrêterons pour la nuit au camping de la palmeraie à Taghmit. Un camping que nous connaissons déjà, un petit camping agréable, sous les palmiers où l’accueil est chaleureux, thé berbère offert dans le jardin, un moment de détente apprécié.
28 Mars
Ce matin on nous offre une baguette, au camping. Nous apprécions ce geste.
Quelques photos du camping et de l'environnement
Une petite balade solitaire dans la palmeraie avec pour seul bruit le bruissement des palmes agitées par une brise légère, le ronronnement de l’eau qui court dans le rigoles, le chant mélodieux des petits oiseaux ou encore le bruit léger des serpettes de ces dames, qui pliées en deux comme des roseaux, coupent délicatement la luzerne.
A 9h la température extérieure est déjà de 20° on s’achemine tout doucement vers unejournée très chaude.
Dès la sortie du village, la poubelle à ciel ouvert, des détritus partout des sacs plastiques qui volent et s’accrochent aux buissons. Ils ne sont plus noir mais de toutes les couleurs, il y en a toujours autant et cela sur plusieurs kilomètres. Hélas c’est aussi cela le Maroc. il ne s'agit plus des "corbeaux" mais d'oiseaux exotiques de toutes les couleurs....
Terre sauvage, terre aride, mamelons dénudés où seuls quelques palmiers solitaires tentent de survivre dans ce milieu austère, tel est le paysage qui s’offre à nous, paysage presque uniquement minéral et coloré.
Elles poussent là au milieu des pierres...
De rares tâches vertes apparaissent, signe de vie, signe de présence de l’eau.
La route tournicote pour atteindre le col N Tinififft aux environs de 1700m d’altitude, surplombe ensuite de superbes canyons arides et nous livre de belles échappées sur le haut atlas enneigé. On amorce la descente sur Agdz, descente rapide et impressionnante qui nous permet de rejoindre la vallée du Draa, tandis qu’une douce brume bleuit tous les reliefs.
Ce bourg dominé par une citadelle et la magnifique arête du Djebel Kissane, est en plein aménagement, grand travaux de voiries.
Par chance c’est jeudi nous pouvons donc faire nos courses au souk, ambiance, couleurs, odeurs, rien ne manquent.
Enseigne naturelle !!!
Notre route suit la vallée nous ménageant de beaux points de vue sur l’oued Draa qui draine une eau bouseuse, la palmeraie, le djebel au relief tourmenté et quelques ksour comme celui de Tamougalt.
Elles sont douées ces dames marocaines, quel équilibre.
Arrêt midi sur une petite plateforme. Et là après le repas, commence la galère. En effet ce matin au souk avions remarqué, sans trop se poser de questions, des tâches noires sur notre camping-car. Jack pensait qu’il pouvait y avoir une fuite d’huile. Vérification de la jauge et effectivement elle a parlé…. Point d’huile.
Après quelques investigations il s’avère que le filtre à huile est fendu. Que faire, pas de clé à chaine pour le démonter….. Retour en arrière à Agdz avec le camping-car de Jack d’abord pour trouver la clé, ensuite démonter le filtre, trouver le bon et le remonter. Cela aurait pu être simple.
Voilà nos trois hommes partis en quête du nécessaire alors que les trois nanas, « taillons la bavette" dans le camping-car mis en courant d’air car le mercure est monté à 30°.
Après une bonne heure, les voila qui reviennent, démontent le filtre et repartent.
Pendant ce temps un Monsieur vient nous voir, nous demande de l’eau, puis un cadeau. Quel sans gêne. Il repartira avec une bouteille.
Nos hommes sont à nouveau de retour, mais hélas le filtre n’a pas le même pas de vis.
Décidément la malchance nous poursuit. Nous tentons de colmater la brèche et décidons d’aller à la station à Agdz. Nouvelles tentatives infructueuses, recherche dans tout le village, finalement il y en a un qui semble convenir. Le voilà installé… à demain la suite.
Mais il est déjà 17h30 nous allons donc au camping de la Palmeraie chez Gaëlle et Abdelaziz pour la nuit. Nous sommes encore une fois reçus avec beaucoup de gentillesse.
Des Allemands au Maroc...
La malchance nous poursuit sans doute, voilà le mat de la TV qui est défectueux…impossible de le monter. Ce n’est pas le bon jour ….
Voilà une journée galère comme il y en a parfois, une journée gâchée où nous avons sollicité nos amis et je les remercie chaleureusement.
Espérons que demain sera un autre jour…. Un jour meilleur.
29 mars
Toujours grand beau, grand soleil et température allant jusqu’à plus de 30°.
On prend son temps… certains lavent le camping-car, on boit le café tranquillement, on fait pleins et vidanges et nous voilà enfin prêts.
Nous longeons à nouveau la vallée du Draa, le plus grand cours d’eau du Maroc dont les eaux se perdent vers Mhamid pour réapparaitre peu avant l’Atlantique entre Guelmin et TanTan, sauf lors de grandes crues.
Nous surveillons, comme il se doit, le moteur afin d’éviter de nouveaux problèmes, mais tout semble OK. Il est vrai qu’il a fallut deux filtres pour arriver à trouver la solution, plus exactement un filtre et le joint d’un autre. Mais les marocains ont toujours des ressources.
Des paysages fabuleux défilent sous nos yeux, une grande écharpe verdoyante côtoie l’oued Draa, dont les eaux vertes se mêlent intimement à de splendides palmeraies, arbres fruitiers et cultures formant un immense tapis, les minuscules parcelles sont cultivées avec minutie, seule zone fertile dans ce paysage aride.
L’on traverse de ravissants villages en pisé aux formes parfois usées par le temps, ksour et casbahs se succèdent, parfois bordées de tamaris ou de roseaux.
L’on rencontre toujours beaucoup de femmes rentrant des champs lourdement chargées ou conduisant un âne, lui aussi portant son fardeau..
Nombreux vendeurs de dattes tout le long de la chaussée.
C’est vendredi, jour de la grande prière, à Tin Zouli beaucoup de Messieurs en habit blanc dans les rues.
Défilé de l’Azlag
Le ksar de Tissergate, village cerné par une grande muraille, aux vieilles maisons en pisé et aux ruelles étroites et souvent couvertes, mérite une halte, nous verrons cela au retour.
Arrivée à Zagora nous nous installons au camping « Prends ton temps » un petit camping agréable, sous les palmiers où l’accueil est chaleureux, whisky berbère servi sous la tente, près des petits bungalows où "prends ton temps" est écrit dans toutes les langues.
Après midi cool, n’est ce pas le lieu idéal ? Chacun vaque à ses occupations en « prenant son temps »… il fait en plus très chaud.
Nos amis Bourguignons nous offrirons cidre et cake… de bons moments de détente. Elle est pas belle la vie de retraités...
30 mars
Une pensée Spéciale à Christian à qui nous souhaitons un joyeux anniversaire. Grosses bises Christian.
Ne sommes nous pas dans le camping « Prends ton temps » !!!
Voilà le chat du camping...drôle de couleur... Mais ce n'est pas "Rontonton"
Ce petit garçon s'interesse à notre repas... il ne comprend sans doute pas tout...
Et bien c’est ce que nous faisons car le mercure s’affole aujourd’hui, il frôle les 35°, pas le moindre souffle… Mais en ville c'est pire...
Journée cool à se prélasser ou à lire.
Mireille et Michel nous on rejoint dès ce matin juste à l’heure du café. Et devinez de quoi on a parlé… je suppose que vous savez… De Maroc bien entendu.
Après la grosse chaleur et un repos bien mérité, une balade en ville jusqu’au fameux panneau….
Avez vous tout compris ??? Voilà la traduction....
Vous comprenez pourquoi nous n’irons pas à Tombouctou…. N'avons que des chevaux..... vapeur et pas de chameaux.
Apéro chez nos amis Héraultais avec Mireille et Michel, encore l’occasion de discuter Maroc. Une soirée bien agréable.
Vers 20h notre repas est servi : salade marocaine, tajine de poulet et fruits. Et nous mangeons dehors, il fait si bon… encore 29°. Que demander de plus ?
Elle est belle la vie de camping-caristes au Maroc.
31 mars
Après les services nous partons direction Mahmid.
Nous disons au revoir à Mireille et Michel, espérant les voir sans doute demain à Agdz.
Beaucoup de monde lors de la traversée de Zagora.
Trarversée de l'oued Draa à la sortie de la ville
Toujours au labeur et lourdement chargées
Arrêt à Tamgroute, ce bourg de terre rouge, siège de la zaouia Nassiriya, centre religieux séculaire, où nous sommes pris en charge par de faux guides insistants et cela ne nous plait guère…
Nous décidons de parcourir, seuls, ces étranges ruelles souterraines, tracées sous les maisons, mais rapidement un autre guide s’improvise, difficile d’y échapper. Ces ruelles sombres éclairées seulement par quelques puits de lumière préservent une étonnante fraicheur.
Le cimetière
Nous terminerons par la bibliothèque de l’école coranique, environ 4000 livres y sont soigneusement conservés, parfois de précieux manuscrits enluminés du coran.
Entrée du mausolée... actionner les serrures pour voir a baraka...
Nous occulterons le quartier des potiers. Petite rétribution à notre guide qui ne semble pas satisfait et au gardien.
Arrêt de midi juste après des deux dunettes ocre de Tinfou, qui se détachent sur les reliefs tabulaires du djebel Tadrart.
Peu après on retrouve de minuscules dunes la palmeraie et ses cultures.
Notre route franchit ensuite le djebel Bani et sa Tagine surmontée des ruines d’une forteresse qui témoignent sans doute d’un point stratégique.
Ce petit ruban gris est plutôt chaotique, le goudron rongé sur les bords fait penser à une dentelle irrégulière. Nos chauffeurs doivent donc descendre sur le bas côté lors des croisements ou des dépassements et comme la plupart du temps les 4X4 se croient tout permis. Nouvelle traversée du Draa qui roule pas mal d’eau.
Juste avant Tagounit le sable mord la route et de voluptueuses mini tornades tourbillonnent gaiement.
Tagounit, ville aux nombreuses arcades, en plein développement et en plein travaux nous obligeant à rouler sur des pistes de déviation.
Puis des paysages totalement secs d’où émergent de temps à autre la silhouette caractéristique d’un acacia gommier.
Nouveau col de pierre noire, désolé avant de plonger vers de petites dunes que l’homme tente de dompter avec de petites haies en palmes tressées.
Ouled Driss, un ksar en pisé où nous irons visiter une casbah traditionnelle, vieille de 5 siècles. Nous sommes accueillis par un des frères El Gharri qui nous raconte la vie de la casbah. Une belle cour inférieure, entourée d’arcades sur deux étages est un puits de lumière où sont exposé toutes sortes d’objets.
Cette casbah possède sa petite mosquée. Confortablement installés sur les tapis, adossés à des coussins nous dégusterons un thé à la menthe gentiment offert.
En sa compagnie nous traverserons le ksar, ses ruelles étroites et couvertes qui gardent la fraicheur, passerons trois portes qui autrefois permettaient d’être en sécurité avant d’arriver au camping de la Casbah.
Le camping est agréable, dans la palmeraie, avec quelques chambres agréables. Finalement nous déciderons de reste là pour ce soir.
Apéro chez nous, du moins devant notre maison à roulette, il fait si bon que nous pouvons rester dehors tardivement. A l’heure où j’écris donc à 23h45, heure française, il fait encore 28° dehors. La voûte céleste d’un bleue marine foncé et bien entendue constellée d’étoiles est magnifique.
1er avril
Nous avons passé une très bonne nuit, pas le moindre bruit si ce n’est quelques rares mini rafales.
Mais ce matin le temps semble changeant, l’atmosphère devient lourde, chargée de poussières et le vent forci. Pas bon signe c’est la tempête de sable qui s’annonce sans crier gare…
En route pour Mhamid où la tempête sévit. Peu de monde et peu de commerçants au souk vu le temps. Vous n’aurez même pas de photos, nous avons préféré protéger nos appareils.
Mhamid à beaucoup changé depuis notre dernier passage il y a huit ans, de nouveaux bâtiments trônent à l’entrée d’abord un collègue et ensuite des bâtiments de l’armée.
Le tour du souk sera fait au pas de charge.
Nous nous dirigeons vers le camping Hamada du Draa où nous verrons Hassan le rigolo. Il nous offrira le thé, échangerons quelques souvenirs et rependrons la route.
Chargements hétéroclites
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