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06 septembre
Le nuit a été un peu courte, ce matin pas mal de circulation perturbe notre sommeil. Grand beau et grand ciel bleu mais la température reste fraiche. En route pour le nord est.
Pas le moindre souffle ne vient rider le paisible lac d’Annecy que nous longeons rive droite. Ce beau miroir aux eaux claires reflète ciel et sommets environnants.
Rien ne perturbe notre progression peu de circulation ce matin, seuls les cyclistes et les coureurs fourmillent sur la piste cyclable.
Les monts du Jura moutonnent et quelques nuages épars s’y dandinent.
Nous caracolons gaiement sur les routes petites agrestes de cet admirable Jura, par monts boisés, vallées profondes et encaissées ou pâturages verdoyants où paissent de belles vaches. Dans cette nature préservée, calme, magique, parfois un peu sauvage se nichent de grandes fermes, des fruitières et encore de petits villages traditionnels aux clochers bien typiques.
La Chaux Neuve accueillera les 16 et 17 janvier la coupe du monde de saut nordique.
Nous cherchons en vain un restaurant dans les environs de Mouthe, ils sont fermés ou complets. Repas donc à « la chaumière Hymer » sur le parking des sources du Doubs à Mouthe, village le plus froid de France.
S’en suivra une petite balade digestive à la source du Doubs, il prend sa source dans le val de Mouthe couvert de prairies et de forêts à 937m, aux pieds du Mont Risoux. L’eau qui sort de la cavité est toujours limpide, mais hélas en ce moment il est presque à sec. La provenance de cette eau reste un mystère pour beaucoup de spéléologues.
Un sentier d’interprétation nous guidera et nous pourrons observer la source « d’en haut » grasse à un belvédère surplombant. Nous le suivrons de près ou de loin, il s’alanguit en méandres dans les pâturages puis dans le défilé d’Entreroche : gorge sinueuse avec de grands escarpements calcaires, avant de rallier Pontarlier.
Un petit arrêt à Pontarlier, posé dans un écrin de verdure à 837m d’altitude. La porte St Pierre, seul témoignage des fortifications qui ceinturaient la ville, ouvrage défensif, reconstruite après l’incendie de 1736 simplement pour embellir l’entrée principale de la ville. Elle est devenue emblématique de Pontarlier.
Eglise Ste Bénigne, reconstruite au 17ième elle a conservé son portail latéral flamboyant du 15ième, son clocher porche à dôme impériale, ou clocher comtois, traditionnel de Franche comté est recouvert de tuiles vernissées.
Théâtre Bernard Blier, projet de l'arcitecte Chopard inauguré le 21 octobre 1900.
En route pour Morteau situé rive gauche du Doubs, qui possède une spécialité gastronomique « la saucisse de Morteau ».
Là nous bifurquerons pour atteindre le belvédère du Prêtre, promontoire rocheux de plus de 300m, ce dernier sur le rebord de la falaise offre une vue splendide sur le cirque de Consolation, vue d’ensemble inoubliable sur les paysages verdoyants ponctués de rochers ruiniformes. Ce lieu naturel est rixhe en légende : on raconte que cette énorme roche cache l'entrée d'une grotte où vit le géant Dessoubre, ogre sans foi ni loi sévissant dans la région. Un prêtre l'aurait enfermé dans la grotte avant d'être précipité, du hait de la falaise quelques temps plus tard, par les amis de ce fameux géant. Les amis du géant sont morts depuis et le lieu est sécurisé....
Une courte descente et nous voilà dans le fameux cirque de la Consolation, vaste amphithéâtre ce cirque naturel présente un double hémicycle avec des escarpements calcaires en partie boisés souvent par des hêtres de plus de 300m sans nul douté séculaires d’où naissent le Dessoubre et son affluent le Lançot. Que l'on voit bien mieux du belvédère du prètre. Grande balade, un peu décevante car pour moi c’est le « cirque de la désolation ». En effet il y a très peu d’eau et point de cascade. Reculée sauvage, échancrure prononcée dans le plateau de Maîche le Russey, dormée par un éffrondrement glaciaire, réputée pour son monastère des Minimes (ND de la Consolation).
Le spectacle de la nature est bien présent mais celui de l’eau est inexistant, cela sans doute à cause de la sécheresse de cet été si chaud. Cependant nous ferons une belle balade en forêt depuis le monastère jusqu’à la grande paroi calcaire fort impressionnante même sans eau.
Le jardin botanique est très amusant « les plantes jouent aux actrices » Voici le détail en image.
Entre Doubs et Dessoubre, entre monts et vallées, les portes du Haut Doubs se livre à nous et dévoile ses secrets. Amateurs de grands espaces et de tranquilité nous trouverons ici notre bonheur, magie de la nature, espaces naturels enchanteurs et authenticité.
Encore quelques kilomètres dans la magnifique vallée animée par le Dessoubre où chantaient autrefois de nombreux moulins à aubes. Au fil de l’eau se succèdent de petits villages c’est ainsi que nous stationnerons à St Hippolyte, sur l’aire de service. C’est dans ce petit village accueillant que le Dessoubre se jette dans le Doubs
07 septembre
Comme dirait Monsieur ou Madame Météo après dissipation des brumes matinales, le soleil brillera de tous ses feux dans un ciel d’azur.
Un petit tour dans St Hyppolite nous permettra de découvrir une cité comtoise de caractère à la croisée des trois plateaux et au confluent du Dessoubre et du Doubs. Le clocher porche du XIV et XVI ième siècle de l’église Notre Dame reste un élément important de la cité avec son toit à l’impériale du XVIII.
Nous poursuivons notre route qui se tortille dans une campagne agréable essentiellement boisée.
A Pont de Roide c’est une ville fleurie, au bord du Doubs qui s’offre à nous. La majestueuse église de Notre Dame de la Nativité fut construite de 1927 à 1931 par l’architecte Lucine Reboux en remplacement de l’ancienne devenue trop exigüe suite à l’essor économique de la ville du à l’association des quatre fils de Frédéric Peugeot aux quatre frères Jackson. Cette association va donc prospérer grâce à ses emplois industriels.
Le pont, actuellement fleuri à souhait construit en 1400 remplace le pont romain situé à l’embouchure de la Roide, c’st alors un lieu de péage pour la route du sel. Détruit partiellement en 44 il fut rénové et élargi en 1956.
C’est à Delle que nous trouverons notre salle à manger, le lieu nous parait agréable et bien fleuri. Nous y ferons dons une petite promenade au bord de la Covette qui coule gaiment dans le village.
Nous voilà donc en Alsace….Grands champs de maïs, grandes prairies et forêt se dispute le terrain. Les maisons à colombages typiques de cette région commencent à fleurir.
Nous stationnerons sur le parking toléré de la maison éclusière dans la petit Camargue Alsacienne.
Il est encore tôt, le soleil brille toujours nous décidons donc d’aller faire un tour de vélo jusqu’à l’écluse de Niffer. Le chemin de halage du canal de Huringue est fort agréable nous y rencontrons cyclistes et marcheurs.
Nous pédalons gaiement dans ce lieu calme tout en admirant cette nature encore sauvage.
Sur le canal de Huningue, deux petits ports de plaisance, l’un à Kemps,
l’autre à l’écluse Kemps Niffer ce dernier est à quelques minutes du grand canal d’Alsace et de canal du Rhône au Rhin. Les plaisanciers y accèdent donc par deux grandes écluses. L’écluse principale fut construite par Le Corbusier, permettant ainsi de faire la jonction entre les trois canaux, Huningue, Alsace et Rhône au Rhin.
Au retour au camping-car notre compteur totalise 25km.
Nous décidons de ne pas rester là, au milieu de nulle par, dans cette petiteCamargue Alsacienne, nous retournerons donc sur le caping toléré de l'écluse de Niffer. La nuit sera fort calme.
08 Septembre
Encore une belle journée avec des températures très agréables.
Une matinée vélo, nous suivrons le canal du Rhône au Rhin, tranquillement, sans effort, c’est pratiquement plat.
Les arbres se mirent dans les eaux nous offrant de merveilleux reflets.
Au Pont du Bouc (où se sont déroulé des combats acharnés contre l'armée Allemande en 44) nous prendrons la direction de Ottmarsheim puis pédalerons au milieu des champs de maïs qui agitent doucement leurs feuilles pour nous saluer au passage ou quelques champs de millet.
Nous traverserons de petits villages, calmes, aux maisons basses avant d’arriver à Niffer et de retrouver notre maison roulante..
Par chance nous pourrons voir le passage d'un Tanker à la grande écluse de Niffer.
Direction Huningue, commune française de l’agglomération trinationale de Bâle où nous avons décidé d’aller au camping du petit Port, petit camping sans prétention, au bord du Rhin face à la passerelle des trois pays. Pour nous il est super bien placé pour suivre les pistes cyclables.
Nous sommes bien installés, sur la pelouse et sans doute pour trois jours.
Après le repas nous emprunterons la passerelle des trois pays, inaugurée en 2006 qui est un lien entre les deux rives, entre Huningue et Weil am Rhein. Elle a une portée de 238m et serait la plus longue du monde. Une promenade un peu insolite pour piétons et cyclistes sur ce grand fleuve le Rhin où naviguent de nombreuses péniches.
Un petit tour par la place Abbatuci nous fera découvrir ce monument central, en forme d’obélisque qui cependant n’est pas le monument initial, commémoratif du tragique évènement conté ci-dessous. Plus loin au fond de l’allé centrale se dresse le clocher de l’église Christ Roi, tandis qu’en bordure de la place nous retrouvons l’église de la garnison, seul vestige de la forteresse de Vauban construite en 1679
D'un monument à l'autre
Le 30 novembre 1796, le général Jean-Charles ABBATUCCI (1771-1796) est mortellement blessé en défendant la tête de pont de Huningue des assauts autrichiens. Il succombe à ses blessures le 2 décembre. Le monument qui commémore ce tragique évènement de l’Histoire a lui aussi sa petite histoire..
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