-
Par Les Pollhuguetts le 9 Février 2019 à 23:38
09 Février
Après une bonne nuit sur la parking de l'aéroport et un lever tardif, pour une fois.... nous avons accueillis Sébastien. je peux vous garantir que la maman s'impatientait.
Le voici enfin ....
Il a donc récupéré sa voiture de location réservée depuis la France, mais en a choisi une plus spacieuse afin que nous puissions rouler à cinq lorsque cela sera nécessaire. Un grand merci à lui.
Donc fin de matinée, sommes partis avec la C3 pour Agadir, il se fait très bien à la conduite marocaine, même si elle est un peu désordonnée.
Tout de suite dans le bain, direction le souk el Had...cela lui fait un peu drôle de ce trouver dans cette ambiance, que nous nous aimons. Direction chez Saadia car il est presque deux heures et nos estomacs crient un peu famine.... calamars frit comme d'habitude, nous ne varions pas nos menus ici. Ils sont trop bons.
Comme chaque fois nous allons prendre café et thé au petit bistrot du coin.
Encore un tour dans cet immense labyrinthe pour que Sébastien imprègne de cette atmosphère typique du Maroc. Puis achat de quelques légumes et fruits.
Un petit tour sur la corniche et le port de plaisance pour lui faire voir la ville sans doute la plus européanisée du royaume.
Nous prendrons le temps de déguster de délicieux jus de fruits avant de récupérer nos camping-cars et de filer sur Taroudant.
Ce soir somme stationnés sur l'aire de service où il y a vraiment beaucoup de monde, nous y retrouvons Nadia et Serge que nous avions rencontré lors de notre voyage en Corse avec Paul de la vallée.
Nous sommes samedi et n'avons pas failli à la tradition, apéro ce soir chez nos amis.
10 Février,
Le grand souk à Taroudant.
Comme prévu vers 9h 30 nous allons au souk..tout droit par la porte de l'aire de servie, il n'y a plus qu'à suivre la foule, pas de difficultés à trouver.
Ce souk est fort impressionnant et remarquable, jamais vu de pareil depuis que nous sillonnons en long et en large le Maroc. C'est un gigantesque marché rural ou se presse une foule considérable à la fois de vendeurs mais aussi d'acheteurs.
Beaucoup d'animaux à la vente, un peu déroutant de voir parfois ces chèvres,chevreaux ou moutons à même le sol et attachés et sans doute stressés.
Une foule multicolore et bigarrée ralenti notre progression, des carrioles un peu partout dans tous les sens, difficile de se frayer un chemin.
Sous une apparence d'anarchie, c'est malgré tout le calme, pas de klaxons, pas de balek, balek, même si tout le monde semble pressé. Patience et sourires pour la plupart, d'ailleurs nous ferons des photos à tout va sans le moindre problème, tout le monde se prête au jeu.
La partie, pour moi, la plus impressionnante est le coin "paille". Là une multitude de camions parfois à demi chargés attendent les clients qui viennent chercher leurs ballots, sous diverses façon, en carriole tirée par un âne, une mobylette, un triporteur. et même un vélo. Quand on voit le chargement de ces camions on se demande comment cela peut tenir.
Nous discutons avec quelques chauffeurs qui sont malgré tout des as du volant pour mener ces chargements hétéroclites à bons port. Ils poseront volontiers avec nous.
Pour la vente des légumes en gros, encore jamais vu dans d'autres souks. les chargements de légumes sont eux aussi surprenant. Que de beaux légumes et que de belles couleurs.
Plus loin le marché au détail, difficile der circuler dans les allées tant il y a du mon de ou des carrioles pour transporter vos courses et souvent poussées par des enfants.
Épices, gâteaux, olives, babioles, bazar, quincaillerie, outillage, rien ne manque. Des tas de fringues à même le sol ou posées sur des tréteaux, avec une multitude de clients qui tente de trouver un coup de cœur. Là de belles robes sur des mannequins qui ne semblent intéresser personne.
Faisons quelques achats de légumes...mais nous mangeons si peu "à la maison" !!!
On peut aussi se restaurer....restauration rapide.
Ou encore se faire conduire en calèche.
Nous passons aux camping-car et hop en ville pour le repas et une petite visite.
Nous choisissons un petit restau sur la grande place, un menu à 35 dh soit même pas 3,5€. Vous allez me dire :mais qu'avez vous pour ce prix là ?? Ben : une salade marocaine, un couscous au poulet et une orange à la cannelle qui sera sans cannelle.... Quant à Séb et moi avons choisi tajine de keftas pour 40 dh donc pas tout à fait 4€.
Nous irons prendre le thé au palais Salam, dans un décor agréable, au bord de la piscine et à l'ombre car il fait très chaud.
Petite balade en ville vers les remparts et le jardin ou quelques jets d'eau rafraîchissent l'atmosphère.
Puis en route pour Taliouine,capitale du safran, l'o rouge où nous stationnerons pour deux nuits au camping du Toubkal.
Nous ne sommes pas passés voir nos amis, pas assez de temps, nous voulons faire découvrir le Maroc à Seb. Mais nous reviendrons passer quelques jours ici.
Ce soir apéro chez nous.
Voilà encore une journée bien rempli, riche en couleurs et en odeurs.
11 février
Une belle journée, un peu fraîche ce matin au départ à 9h mais que le soleil rutilant réchauffe rapidement.
Seb nous conduit prudemment. Retour en arrière nous allons jusqu'à Aoulouz et empruntons la route vers le barrage Aoulouz-ouzioua.
Notre route se promène d'abord au milieu d'arganiers et de gros genévriers, puis grimpe au dessus du barrage, nous laissant de belles vues sur celui-ci.
Nous longeons et surplombons l'asif Tifnout qui roule une eau limpide et permet quelques cultures. Les peupliers que le bordent ont mis leur robe printanière vert tendre.
La traversée du village d'Iguidi sera laborieuse. C'est jour de souk, un petit souk de montagne, où la seule rue est fort encombrée, voitures en stationnement des deux côtés, plus de nombreux petits camelots.
Il faut reculer, se garer, laisser passer, patienter et enfin se dégager. Nous prenons notre mal en patience, nous avons de gracieux sourires au passage et notre chauffeur conduit d'une main de maître. Donc cette sortie à éviter le lundi pour un passage en camping-car, c'est chose impossible.
De nombreux douars aux maisons de pisé se confondent avec le sol, maisons au toit plat en pisé également parfois avec une cour intérieure.
Nous passons à Assarag où nous avons des souvenirs, souvenirs de 1985 où nous sommes venus au souk lors d'un trek et plus tard un passage en voiture avec nos amis de Taliouine.
Arrivés à Toubkal nous poursuivons sur la gauche, tandis qu'à droite c'est une piste qui se dirige vers le lac Ifni que nous avons tenté il y a quelques années.
Cette route à gauche monte sur plateau vers 2200m d'altitude, là de magnifiques paysages colorés s'offrent à nous, quelques cimes portent encore des stigmates de la neige tombée courant janvier. De jolis douars se blottissent contre les flancs des montagnes colorées. Des paysages de cartes postales.
Notre route serpente tout en descendant vers ma Nle9 qui vient du Tizi Tichka qui nous permettra de rejoindre ensuite la Nle 9 en direction de Tazenakht.
Nous sommes donc à Agouin, c'est largement l'heure du repas, nous trouverons donc bonheur à l'hôtel Atlas où nous mangerons au soleil, sur la terrasse, bien que nous soyons encore vers 1700m d'altitude. Tajines pour tous, mouton ou bœuf.
A Anezal, un pancarte indique Askaoun et semble raccourcir notre itinéraire pour le retour vers Taliouine. Que faire ? notre chauffeur semble un peu perplexe. Mais nous poursuivons donc sur cette route étroite il est vrai mais en parfait état et dont les bas côtés sont praticables et surtout sans circulation.
Elle tourne, monte, descend, tournicote, se contorsionne, dans le Djebel Siroua, un djebel totalement désertique fait parfois de petits rochers noirs. Point de vie apparente dans ce soin reculé, sauf de temps à autre de petits villages qui se nichent près des quelques oueds qui roulent parfois un simple filet d'eau. Les bornes kilométriques indiquent toujours Akaoun ainsi que la distance. Puis elles disparaissent...Nous trouvons encore un panneau indiquant Askaoun. Nous roulons toujours et encore, puis notre chauffeur nous dit "çà sent la piste"... Nous n'y croyons pas mais elle est bien là au détour d'un virage.
Donc sans hésiter demi tour, un chauffeur de fourgon nous confirme que nous ne pouvons donc pas atteindre Taliouine par là.
Nous ne tentons donc pas l'impossible retour à la case départ à Anezal, donc 140 kms aller retour pour rien. Notre jeune chauffeur semble un peu fatigué, en effet depuis ce matin ce ne sont que virages, montées et descentes et au compteur plus de 450 kms.
Une journée bien remplie un peu "Saga Africa" sur le retour, mais une belle journée tout de même qui se termine à 20h. Bravo à notre chauffeur.
12 Février
Ce matin nous quittons Taliouine pour Aït Ben Haddou
Donc voilà l'envers du décor de la route prise hier.
Un petite arrêt qui sera plus long que prévu, au grenier de falaise d'Ifri, arrêt oh combien agréable tant la personne qui nous a accompagné, sans être le guide est très aimable et prévenante.
Arrivés au village un Monsieur nous accompagne au pied de la falaise en passant au milieu des amandiers en fleurs.
Il n'est pas le guide, mais il va chercher la clé, c'est un dame qui nous ouvre la porte et ce Monsieur nous fait visiter le grenier.Nous visitons ces cases troglodytes, certaines encore en fonction.
Ce Monsieur nous propose de faire le tour en grimpant sur la falaise, faisant attention à nous lorsque le cheminement se faisait un peu scabreux. Là haut nous avons une superbe vue sur le village, sur une partie du grenier et les "gouilles" qui se trouvent en dessous.
Nous redescendons par la falaise toujours aidées, nous les femmes, par ce Monsieur. Nous sommes devant des grottes naturelles dans la falaise des chèvres semblent y avoir élu domicile.
la visite est payante, 20dh par personne que nous avons remis à la dame. Ce Monsieur ne voulait absolument rien, nos avons du insister et même mettre nos billets dans sa poche. Chapeau bas Monsieur, malheureusement nous n'avons pas compris son nom.
En route pour une longue route qui serpente dans des paysages désertiques en encore l'envers du décor puisque nous avons fait cette route dans l'autre sens.
Il se fait tard, nous mangeons à Tikirte, un hôtel restaurant à l'angle de la route d'Aït Ben Haddou. repas très correct pour un prix plus que raisonnable.
Nous continuons et stationnons sur le parking d'Aït ben Haddou, y laissons nos camping-cars et partirons avec notre chauffeur préféré pour un aller retour sur Telouet. Une route actuellement en parfait état, mais une route aux paysages à couper le souffle, de beaux village et des couleurs hors du commun.
Une route dont on ne se lasse pas, une route qui suit d'abord la rive gauche de l'Ounila,dans le sud du haut Atlas, qui recèle ses secrets : des villages ocres qui se fondent dans les montagnes colorées. des vergers en terrasse, des bouleaux au feuillage vert tendre, des amandiers parfois en fleurs, de vieilles casbahs abandonnées (quelle tristesse...). Un concentre de paysages spectaculaires parsemés de villages berbères.
De grands virages nous hisse sur un plateau aux couleurs chatoyantes puis redescendrons au niveau de l'oued que nous traverserons.
Là les couleurs changent mais la palette est encore plus étendue. Nous évoluons encore dans un somptueux décor naturel qui nous charme.
Arrivés à Télouet, nous prendrons un rafraîchissement, ici point de jus de fruit, nous sommes en altitude et loin des orangeraies de la plaine su Sous.
Au retour un petit arrêt vers le mines de sel, nous ne découvrirons qu'un oued fait de cristaux de sel. Il faut sans doute marcher beaucoup plus longtemps pour découvrir ces mines de sel, mais le temps nous est compté. En réalité il faut environ 1h30 de marche avant d'y arriver.
Cette magnifique vallée constitue un environnement extraordinaire, elle nous offre, un contraste saisissant entre l'ocre de la terre et des roches et la verdure des plantations et des vergers. Elle nous permet de s'immerger dans la tradition rurale et simple, loin de l’agitation urbaine et de ses transports, ici sans doute la marche à pied ou à dos d'âne permet d'évoluer sereinement dans cette nature préservée et rude.
13 février
Ce matin grand beau encore une fois, mais pas très chaud dès que l'on passe à l'ombre.
Nous allons faire un tour à Aït Ben Haddou avec Seb. Cette fois nous traversons sur une espèce d'échelle, tout le monde n'est pas à l'aise....Les sacs de sable sont plus en amont.
En réalité Aït Ben Haddou est un ksar, type d'habitat traditionnel prés saharien, en terre, fait de maisons entourées de murailles défensives, renforcées par des tours d'angles et une porte en chicane. Visite incontournable pour ceux qui sont dans la région de Ouarzazate.
En route pour la dernière étape avec Seb, direction la magnifique vallée du Dadés et ses teintes de rouges.
Nous laissons nos amis visiter les studios de cinéma que nous connaissons et allons au camping municipal pour voir Gisèle et Jean, pas de chance ils sont partis ce matin.
Nous retrouvons nos amis et allons déjeuner au Dimitri, face au super marché du même nom. Nous y mangeons très bien, Seb nous offre le repas. Un grand merci à lui mais cela est un peu gênant, car il nous a promené et supporté toute la semaine.
Café et petit gâteaux chez nos amis. Et départ pour cette vallée, succession de villages qui changent d'année et année.
Cette vallée souriante et coloré nous offre une palette immense, ce rouge ou rose tranche vraiment avec le vert délicat des cultures et des feuillages naissants vert tendre. l'oued Dadés se déroule lentement depuis les haut plateau permettant cultures et vergers.
Notre route se faufile entre casbah, villages et terre rouge jusqu'à Tamlate ou nous sommes ce soir. Donc en face ces rochers rouges aux drôles de formes que l'on appelle les doigts de singe.
Maintenant parmi ces maisons en pisé surgissent des maisons modernes en moellons donc souvent grises ou alors très colorées.
Demain nous poursuivons cette vallée jusqu'à la fin du goudron.
Nous sommes ici..
14 Février
Bonne St Valentin à tout le monde
Ce matin nous partons pour la suite des gorges du Dadès...en voiture.
La route est toujours aussi plaisante, nous traversons de nombreux villages et puis nous remontons les grands S si spectaculaires, nous nous y arrêterons au retour tout est encore dans l'ombre.
Nous prenons encore un peu d'altitude, descendons à nouveau au niveau du Dadès pour franchir le couloir bordé de grandes falaises, juste la place de la route et de l'oued.
Encore des virages et une grimpette et puis le plateau, nous voilà devant la tortue. Bien entendu il faut un peu d'imagination.
Nous atteignons le village de M'semrir, village berbère à plus de 1900m d'altitude où nous pensions que le goudron s'arrêtait. Il n'en est rien nous continuons donc, peut être pour un bout du monde...Inch allah.
La route n'est pas en très bon état, les nids de poules sont nombreux, les passages d'oueds ravinés. mais les paysages sont fabuleux, de nombreuses plantations de pommiers se mélange harmonieusement avec des terres cultivées en bande, permettant l'irrigation. ici il y a vraisemblablement de l'eau.
De nombreux douars se nichent aux pieds des montagnes dont ils prennent la couleurs, montagnes aux strates colorées.
Nous poursuivons jusqu'au dernier douar Aït Attou Moussa, dernier village pittoresque de la vallée du Dadès. Là se termine le goudron mais la piste conduit à Agoudal.
Retour du souk
On se trouve dans le Maroc profond, ce Maroc que l'on aime découvrir et qui peut rester isolé lorsqu'il tombe beaucoup de neige, ce qui n'est pas le cas cette année.
Demi tour, et encore une fois l'envers du décor. Nous venons de faire environ 20kms au dela de M'mensir. Pour nous c'est une belle découverte.
Il est l'heure de déjeuner, une auberge avec grande terrasse qui nous parait être agréable nous tend les bras. Les personnes appelle Hamid qui vieny nous voir, il parle un français parfait. il nous propose, une salade marocaine, brochettes de poulet ou omelette berbère et frites. Nous optons donc tous pour une omelette berbère.
Le temps de faire un petit tour dans le village où l'on trouve deux boulangeries...surprenant.
Nous voilà donc confortablement installée, salade, omelette et frites sont servis très copieusement, ici on nous bichonne. thé et café pour les amateurs.
Hamid vient discuter avec nous à la fin du repas. Il nous parle des hivers difficiles où il y a parfois beaucoup de neige, de sa maison d'hôte.
Il tient dans le bas du village une maison d'hôte et peut aussi accueillir trois ou quatre camping-cars. Il nous fait visiter, ses chambres sont parfaites et peuvent le cas échéant être utilisées pour les camping-caristes de passage.
Dans sa cour se trouve une cigogne blessée qu'il a soigné et apprivoisé, une cigogne qui claquette pour lui dire bonjour lorsqu'il l'approche. Elle est là depuis 2 ans. Incroyable et surprenante complicité.
Il nous offre le thé à la menthe, nous prenons congé et continuons notre descente vers Tamlate.
Maintenant un arrêt s'impose au café restaurant Timzzillite perché au dessus des grands virages du Dadès pour admirer cette route taillée dans la falaise.
Encore quelques kilomètres en fond de vallée et nous atteignons nos maisons roulantes. un peu de repos et notre dernier apéro avec Seb. Il reprend la route vers Agadir demain et samedi il rentre en France.
Une journée agréable, pleine de découverte, des rencontres sympathiques, une journée comme je les aime.
Encore un grand merci à lui pour nous avoir conduit dans ces lieux magiques, sur ces petites routes parfois difficiles malgré le peu de circulation et supporté pendant toute la semaine. Bon retour Seb et peut être à l'an prochain.
11 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique