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Par Les Pollhuguetts le 8 Mars 2016 à 23:26
08 Mars
C’est le journée de la Femme…. Les femmes sont à l’honneur aujourd’hui…..
Nous continuons notre périple vers l’est sous le soleil et un ciel d’azur. Dès la sortie de camping nous rencontrons ces genres de dunes figées.
Toujours ce désert, cette immensité aride qui angoisse et qui fascine. Puis un mirage, une petite oasis verdoyante posée là comme par inadvertance avec ses petites maisons basses en pisé.
Notre route souvent rectiligne court sur un immense plateau, cerné de collines plissées comme une vielle pomme, entre 800 et 1000m.
Çà et là des cultures émergent des plastiques, il s’agit de pastèques.
Nous ferons un petit arrêt vers des travailleurs, qui nous ferons voir leur pompe à eau, un moteur mu par du gaz. L’eau est pompée à 40m. Du sable et de l’eau et voilà de belles cultures.
Cette nationale 12 est très roulante et la circulation y est presque inexistante.
Les seules rencontres seront quelques biquettes, des ânes et quelques dromadaires.
Vers 12h nous serons au camping « Prends ton temps » à Zagora. Un seul cc à l’arrive celui de Bibi et de Micou, partis en bivouac dans les dunes de Chigaga.
L’accueil est toujours très sympathique, Bélaïd nous servira le thé de bienvenue sous une Khaïma.
Après le repas et un peu de lessive et grande balade dans Zagora jusqu’à l’Oued Draa qui roule encore un peu d’eau. Zagora est citée caravanière dominée par le djebel patronyme et s’étire le long d’une belle palmeraie. La grande avenue déploient magasins, banques et restaurants.
Dans le bar, une petite galeiie d'un artiste de Zagora dont voici quelques tableaux
Le fameux panneau de Zagora, qui témoigne de son activité caravanière autrefois.
09 Mars
Une matinée comme on les aime, cool….
Un petit tour d'horizon du camping.....
Petite balade en amoureux dans la palmeraie toute proche où il fait bon se perdre…suivre ces petits sentiers bordés de grands murs en pisé, au gré de nos envies..…écouter le bruissement des palmes qui s’agitent doucement sous la brise ou encore les chants mélodieux des petits oiseaux qui s’en donnent à cœur joie mais aussi les petits coassements de grenouilles qui nagent dans les canaux d’arrosage ou sautent, troublées par notre présence. Cette mer de palme sous laquelle nous évoluons nous procure une ombre bienfaitrice car il fait encore très beau et chaud aujourd’hui.
Le repas de midi sera pris avec nos amis au restaurant dans le patio à l’arrière du camping, ce tout petit camping ou il faut « prendre son temps »…..
Un repas simple mais délicieux, salade marocaine, brochettes d'agneau, frites, salade de fruits, mais avant Bélaïd nous joué un morceau de musique.
Sans même boire le café nous filerons au souk, et oui c’est mercredi…. Il est assez loin de la ville, mais il est très important, nous arriverons donc tardivement, peu de monde et peu de vendeurs.
Balade en ville dans une grande rue jusqu’au camping « les jardins de Zagora ». De loin nous reconnaissons le CC de Jocelyne et Bernard. Nous irons donc les saluer et discuter un peu. Ils nous offrirons thé et petit gâteaux.
Ce soir nous levons encore le verre de l’amitié chez Bibi et Micou, l’occasion de parler surtout Maroc et d’échanger de bons plans.
10 Mars
Le soleil est toujours là dans un ciel sans nuage et la température fraîche le matin remonte rapidement au fil des heures.
Nous remontons la nationale 9, le long du Draa, ce long fleuve mythique se perd dans le désert pour resurgir prés de l’Atlantique en un large estuaire.
Cette vallée est une longue écharpe verte, une belle palmeraie ponctuée de nombreux villages en pisé qui se confondent avec l’environnement.
Des kasbahs d’antan s’étalent sur de nombreux kilomètres, et la palmeraie dévoile, aux yeux attentifs, ces trésors architecturaux, parfois un peu abandonnées.
Le ksar Tissegate sera notre arrêt, c’est un sentiment intense que de se promener dans ces ruelles, souvent couvertes où seuls des puits de lumière donnent un peu de clarté, qui nous offre une architecture traditionnelle en pisé..
Nous visiterons le petit musée d’art et de tradition qui s’étage sur trois niveaux. Il présente une belle collection d’objets, d’ustensiles divers, de costumes, de bijoux, retraçant la vie des cultivateurs berbère de la vallée. Le gardien, très aimable, nous donnera quelques explications.
Une petite fille nous suit ensuite gentiment dans ce dédale esquissant quelques mots de Français qu’elle semble comprendre. Et surprise lorsque nous lui disons « merci » elle répond aisément « de rien ». Cela nous a beaucoup amusés.
Nous continuons notre périple dans des paysages radieux verdoyants, longeant parfois le Draa de très près, mais cette année il roule peu d’eau.
Nous passerons le défilé d’Azlag entre djebel Zeroual et Djebel Azlag.
Tout le monde s’active ou rentre des champs, ânes, hommes ou femmes lourdement chargés, on peu voir quelques tracteurs. C’est aussi cela le contraste du Maroc.
Nombreux vendeurs de dattes au bord de la route.
Repas de midi près du Draa, nous avons eu quelques difficultés à trouver un endroit tranquille, il y a beaucoup de travaux d’élargissement sur la route.
Le ksar Tamnougalt niché dans son oasis de verdure annonce la ville d’Agdz.
Nous ferons un petit tour au souk qui se termine dans tumulte impressionnant, tout le monde veut sortir, à pied, en voiture, en triporteur, monté sur son âne ou encore avec sa carriole, souvent dans un joyeux concert de klaxon et nuage de poussière.
Installation au camping de la palmeraie où Gaëlle nous accueille toujours avec gentillesse. Après midi tranquille à l’ombre des palmiers qui agitent leurs palmes bousculées par le vent qui vient de se lever.
11 Mars
Il fait plus frais ce matin et la brise n’arrange rien, mais le soleil nous réconforte.
Matinée cool, occupations de camping-caristes….donc pas grand-chose, un peu de ménage, un peu de lessive…
Et départ en ville, nous avons besoin de dirhams….. il est trop tôt pour aller manger donc nous faisons un petit tour dans le minuscule souk sur la place principale. Ici les marocains jouent aux dames.
Nous tombons dans une embuscade bonne enfant et amusante. Un jeune homme nous invite à jouer, Paulette s’installe et joue contre un chibani…. C’est important c’est Maroc France. Vous savez qu’en principe le pays organisateur gagne. LOL. C’est aussi vrai ici, mais Paulette a bien résisté.
Et nous voilà tous les quatre dans l’arrière boutique du chibani et du jeune Monsieur qui nous ont invités à jouer. Juste pour la photo. Il est vrai que nous ne sommes pas sollicités. Pendant que le chibani (qui en réalité n’a que 62 ans) prépare le thé,
nous voilà déguisée…en berbère. Jugez vous-même….
Cela nous amuse beaucoup car nos amis n’ont jamais été habillés ainsi.
Le thé est servi....avec gâteaux et cacahuètes .
Que faire ??? Et bien voilà nous achetons chacune un petit collier pour remercier nos hôtes, vu le prix demandé nous ne marchanderons même pas. Voilà une belle rencontre.
Nous irons au restau sur la place. Bien que vendredi nous n’aurons pas de couscous, trop peu de client nous ont-ils dit. Poulet frites, brochettes frites ou omelette berbère.
Petite balade digestive en ville avant de rentrer au bercail.
Vous avez soif.... arrêtez vous !!!! et servez-vous .
Une vielle kasbah sur notre route du retour.
Ce soir un peu de vent..Gla gla…Nous nous calfeutrons !!!!
Soirée musique au camping.
12 Mars
Encore une matinée cool, cela fait du bien, surtout qu’il y a un soleil éclatant perdu dans un ciel bleu.
Un petit tour du propriétaire…derrière le rideau de palmiers, la façade centenaire de la casbah de Caïd Ali s’offre à nous.
Pour midi nous goûterons encore une fois à la cuisine du camping, le tajine de poulet, un vrai délice, titille nos papilles en nous faisant découvrir les saveurs marocaines.
Le camping se remplit petit à petit, présence de deux groupes, ce soir nous sommes environ une cinquantaine de camping-cars ou de caravanes.
Nous allons faire une grande balade dans la palmeraie qui jouxte le camping. L’ombre procurée par de grands palmiers est très agréable car il fait relativement chaud. Les trois cultures en étages sont respectées, beaucoup de champs cultivés luzernes, céréales ou encore fèves, les arbres fruitiers ont perdu leurs belles fleurs printanières mais ont revêtu leur robe d’un vert délicat.
Se perdre dans ce labyrinthe est un vrai plaisir on tourne à droite, à gauche, on se rapproche du Draa qui est ici à sec.
Et face à nous se dresse fièrement le djebel Kissane reconnaissable à sa forme particulière, en plat à tajine.
Quelques oasiens sont au travail, là un âne attend son maitre et son fardeau.
Retour en ville, cette cité ancienne sur la route des caravanes, baignant dans une atmosphère détendue, pour quelques courses.
Comme nous avons acheté de l’eau nous prenons un triporteur comme taxi pour nous conduire au Camping. C’est un peu Fangio…. Et je klaxonne, et je freine, et je rase les piétons… Bref nous arriverons à bon port.
13 Mars
Journée de liaison… en route pour le Serdrar, ce camping de Tazzarine au milieu de nulle part.
Dés le départ nous longeons l’arrête dentelée du djebel Kissane et le large ruban vert qui suit le Draa.
A Tansikht nous abandonnons la Nle 8 pour emprunter la R108.
Dès lors nous roulons donc sur un immense plateau aride encadré djebel dont les sommets ressemblent à des tajines où l’on peut voir des sentiers muletiers et quelques pistes.
Là, sur cette terre ingrate, écrasée par le soleil, sans doute un point d’eau et une symphonie de vert s’offre à nous. Puis à nouveau ce désert qui n'en fini pas avec quelques chameaux qui mangent leur herbe favorite.
Cette sécheresse récurrente à raison de certains palmiers qui ne laissent apparaitre que des troncs meurtris.
A Nkob un grand souk sans nul doute vu le monde et les vendeurs en tout genre au bord de la route.
A Tazzarine nous bifurquons sur la Nle 12 pour suivre au bout de quelques kilomètres la piste qui nous amène à cette belle ferme qui nous accueille à bras ouverts.
C’est Brahim qui vient à notre rencontre, nous désignant les places. Il est l’heure de manger nous aurons le thé de bienvenue cet après midi. Toujours un accueil chaleureux.
Il fait beaucoup de vent, pas très agréable de rester dehors, nous mangerons donc à l’intérieur, prendrons seulement le café à l’extérieur.
Un peu de repos, dos au vent, pour le narguer.
Vers 16h nous prendrons donc le thé avec Brahim, toujours aussi aimable et souriant, sous la grande kaïma.
Il nous fera visiter les nouvelles chambres qui sont une petite merveille, avec une grande salle de bain. Le crépi intérieur, que l’on croirait être du Tadelak, n’est qu’un très beau crépi en pisé fait par Brahim et son frère Youssef. Une belle réussite.
Le camping est toujours admirablement bien tenu, tout est propre, ici on fait même le tri sélectif.
Ce soir apéro chez nos voisins que nous avons retrouvés, Jocelyne et Bernard, toujours des moments agréables.
14 Mars
Le matinée s'écoule comme un long fleuve tranquille...sous un soleil radieux et un ciel d'azur. En fin de matinée le vent se lève...Il sera très raisonnable, en attendant notre repas, un jus d'orange amélioré...juste un peu de Mahia.
Repas servi au camping-car, poulet au citron avec petits légumes et frites. un vrai délice.
C’est en 4X4 que nous partons avec Idrir pour notre balade jusqu’à la carrière de fossiles, trop loin pour nos jambes de chibanis et trop juste en une après midi.
La piste est un peu chaotique mais notre chauffeur prend soin de nous. Un premier arrêt vers de Ketharas, ces canaux souterrains servent à l’irrigation avec des ouvertures au sol servant à l’entretien.
Notre piste court sur un grand plateau désertique et voilà notre deuxième arrêt qui nous permet de chercher des fossiles fort nombreux dans le coin.
De belles plaques émergent du sol, nous ramassons plein ce cailloux.....certains sont trop gros à transporter...
Nous poursuivons encore un peu et nous voilà à la carrière de fossiles, personne ne travaillent aujourd’hui, demain nous dit le gardien. D’énormes blocs sont extrait et envoyés à Erfoud à Casa ou encore en Italie, pour être polis et transformés en divers objets.
Retour par la même piste Idrir nous conduit vers de petites dunes que nous gravirons rapidement et direction le camping.
Brahim vient voir comment s’est passé notre sortie et si nous sommes satisfaits. Ici le client est chouchouté.
Ici l’on peut acheter les légumes du potager, donc panier en main, accompagné de Brahim, nous irons faire « notre marché » directement au jardin, petits oignons, carottes et petits pois que nous ramasserons nous même. Cela me ramène 50 ans en arrière quand ma maman et ma grand-mère faisaient leur jardin.
Une après midi bien remplie et très agréable.
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