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Par Les Pollhuguetts le 1 Mars 2016 à 23:06
01 Mars
Nous saluons Gégé et Fifi, des Ariégeois connus sur la toile que nous avons eu le plaisir de rencontrer à Sidi Ifni et que nous espérons bien revoir. Ils vont peut être inscrire sur le forum…Inch Allah
En route pour Abeynou.
Enfin une belle journée ensoleillée et surtout sans vent, la brume de chaleur envahit les collines peuplées de figuiers de barbarie et grandes euphorbes, qui moutonnent dans le lointain, presque à l’infini.
Quelques douars parsèment la campagne et quelques écoles trônent au milieu de nulle part.
Nous caracolons tranquillement jusqu’à Mesti où nous avons décidé de visiter une coopérative Tyfyoucht.
Sommes un peu déçus, nous y verrons seulement un dame entrain de casser les fruits avec dextérité, entre deux cailloux, pour en extraire l’amande.
Ce n’est pas le cas de tout le monde. HI hi…
Pour l’extraction, elle se fait rarement à la main, dans les petits moulins pierre.
Une machine chauffe à 13° les amandes grillées, l’huile s’écoule et le résidu ressort en spaghettis bruns, aliment donné au bétail. Cela reste artisanal tout de même, jugez ^par vous-même l’installation, du moins celle que nous avons vu. Il y a aussi une petite filtreuse.
Encore quelques tours de roues et nous voilà au Camping de la Vallée où Paul nous installe confortablement près de nos amis Françoise et Denis lorsque le 4X4 occupant la place sera parti.
Nous stationnons donc provisoirement sur les « étagères » pour le repas de midi. Nos amis Les Couramiauds et Québécois sont à l’étage en dessous….
Nous irions prendre le café et grignoter des gâteaux « chez eux ».
Par cette chaleur très agréable, farnienter sur un relax fait le plus grand bien. Pour seuls bruits le chant des petits oiseaux et le léger bruissement de feuilles agitées par une douce brise.
Jocelyne et Bernard sont aussi près de nous, ainsi que Cathy50, désolé je ne connais pas leurs prénoms.
Ce soir « en bande organisée » nous irons prendre l’apéro, près de la cheminée où il fait vraiment trop chaud, en commandant notre repas de demain. Vous l’avez devinez nous prenons la demi pension.
Quelques jours chez Paul
La matinée se passe tranquillement après avoir pris le petit déjeuner dans la salle de restaurant.
Nous avons le "ministre de l'agriculture" de la république libre de la Vallée, qui taille les arganiers.... Son aide ramasse les branches sèches.
Le repas de midi sera excellent, nous avions pris du faux filet de chameau, il sera accompagné de frites et d’un gratin de chaux fleur. Paul avait pris soin de la cuisson et Marie Mathilde avait pris soin de différencier le mien.
Vers 15H30 toute l’équipe part en balade direction le nord jusqu’au petit barrage où il y a très peu d’eau.
Le temps est idéal pour la balade, pas trop chaud, nous permettant ainsi de marcher d’un bon pas. Paysages agréables au ton de rouge, petits villages nichés dans les collines, arganiers et figuiers de barbarie forment de petites tâches vers dans ce décor coloré.
Ce soir nouvel apéro au coin de la cheminée, il fait si chaud qu’il est difficile de rester dans la pièce. Paul prend les commandes comme tous les soirs.
Encore une belle journée où le soleil rutile, les oiseaux chantent et la brise légère susurre dans les arbres.
Petit déjeuner à la salle à magner, devant la cheminée, comme tous les matins. Madame poule couve ses œufs sur un coussin dans la salle et ne semble pas dérangée par notre présence.
Matinée cool, irons faire quelques photos avec trois petites bergères qui gardent les chèvres tout près du camping. Ces trois sœurs demandent à être photographiées, nous leur apporterons quelques vêtements et friandises. Elles sont ravies et nous aussi.
Il est aussi agréable de se prélasser, de ne rien faire ou de rêver les yeux ouverts en attendant l’heure du repas.
Nous dégusterons un civet de lapin divin et plus que copieux avec des pâtes.
Nous prendrons donc café et thé au restau sous la tonnelle, avec nos amis et Dany et Guy.
Vers 15h en piste pour la petite station d’Abeynou, ce n’est pas très loin.
Nous pourrons voir la piscine homme et le restaurant jouxtant le camping.
Balade dans la palmeraie qui s’étiole vraiment et semble de plus en plus abandonnée.
Un petit papi, dans sa minuscule échoppe fort sombre a refusé, de nous vendre des piles qui étaient pourtant en rayon. C’est bien la première fois que cela nous arrive au Maroc.
Le petit troquet avec son minuscule stand nous en vendra 4 pour 5dh, oui vous avez bien lu. Ce n’est pas des « duracell » ou des « varta » bien entendu.
Au retour un grand moment, rencontre avec un Monsieur qui garde ses chameaux qui ont des bébés.
Ils sont adorables et Christian aura même droit à un « lèchou ».
Ce Monsieur traira la chamelle prenant comme récipient une bouteille d’eau coupée.
Il veut nous le faire déguster. Mais seul Christian boira. Berck…nous n’aimons pas le lait.
Michel et Mireille sont arrivés ce soir et sont venus nous saluer.
Apéro comme tous les soirs et commande du repas pour le lendemain.
Ce matin ciel gris et bas, le soleil est aux abonnés absent, sans doute boude t-il l départ de Marie Mathilde. Il fait quand même doux 15°.
Le soleil revient très vite à la mi matinée, merci Brigitte de nous l'avoir envoyer depuis Aglou.
Les matinées se suivent et se ressemblent.
Pendant l'apéro, Michel nous charmera avec sa guitare et ses chants. Pour l'écouter cliquez sur l'image.
Encore une belle tablée pour le repas avec toujours de bons petits plats concoctés par Paul. En voici un petit aperçu.
Le café sera servi chez nos amis...Nos pauvres hommes sont vraiment chargés...
Vers 14 h30 en route pour les collines environnantes.
La grimpette est assez rude, Michel prend aisément la tête et s’il vous plait en croq….
La végétation n’est qu’un mélange de gros coussins de belle mère et je peux vous dire qu’ils doivent vraiment piquer, de grandes euphorbes et de quelques arganiers récalcitrants.
Du haut de la colline nous pouvons admirer le camping de la Vallée.
La descente dans la caillasse sera assez fatigante surtout pour les genoux fragiles.
Retour au bercail et apéro avec nos amis Françoise et Denis, sans oublier Paulette et Jean.
05 Mars
Nous saluons, Paul, Moussa et tous les copains et levons le camp, pour une journée de liaison.
Nous roulons dans des paysages désertiques aux couleurs chatoyantes, des temps à autre des taches vertes apparaissent, non ce n’est pas un mirage mais des oasis plus ou moins grandes avec leurs petits villages. Le ciel est parsemé de nuages inoffensifs qui jouent aux ombres chinoises sur les collines dénudées.
Seuls ou presque dans cette immensité désertique, dépourvue de vie apparente, dans cette étendu brûlante, hostile et un tantinet sournoise, l’on se sent tout petit. Ces grands espaces ont sur moi un effet magique, celui de me vider la tête des soucis quotidiens, comme le Maroc en général.
Quelques oasis verdoyantes, magie de l’eau, viennent troubler cette terre aride dépourvue ou presque de végétation, seules sources de vie dans cette immensité majestueuse.
Des collines plissées, tourmentées et colorées se dressent majestueusement de chaque côté de la route, assaillies parfois par le sable doré, cette route souvent rectiligne qui semble fuir vers l’infini.
Un repas de midi au milieu de nulle part....
Peu de refuges pour se protéger des rayons ardents, seuls quelques maigres acacias, fort épineux tentent de survivre, se protégeant ainsi des pertes d'eau due à l'évaporation.
Là au milieu de nulle part un chamelier surveille son petit troupeau.
Ici c'est l'heure de la lessive.
Là une tente nomade avec un nouveau confort.
Le vent souffle parfois en rafales, le sable voltige s’infiltrant partout, c’est une mini tempête qui nous effleure seulement.
Nous arrivons sur Tata et nous nous installons au camping les Palmiers. Le camping s’est agrandi.
Ce soir nous avons fait la connaissance de Bibi et Micou.
06 Mars
Une journée bien remplie à Tata, la ville rose, ville saharienne aux pieds du djebel Bani, oasis verdoyante avec sa charmante palmeraie entre oueds de l’anti Atlas et les dunes du désert.
C’est jour de souk, souk rural où nous allons flâner et nous imprégner de cette culture marocaine, où nous pourrons faire nos emplettes en toute tranquillité. Beaucoup de monde, des femmes dans de belles robes bleues et châles noirs sur la tête, des hommes en djellabas qui vont qui viennent. Des mobylettes, des bicyclettes, un va et vient perpétuel. Là au fond de son échoppe, presque dans le noir, le vendeur attend le client tranquillement. L’on se sent presque intégré dans ce tumulte coloré.
Le marché aux bestiaux est tout petit.
A midi nous lèverons le verre de l’amitié avec Bibi et Micou, des moments agréables d’échange et de partage, à l'ombre car ici il fait environ 29°. Une pensée pour celles et ceux qui pour diverses raison sont dans la froidure Française.
Nous n’avons plus qu’à mettre les pieds sous la table et voici nos tajines de poulet qui arrivent sur un grand plateau d’agent.
Elle n’est pas belle la vie !!!!
Un petit repos digestif s’impose, à l’ombre, sur nos relax….
Un panneau, en ville, que vous n'avez sans doute pas l'habitude de voir.
Cette après midi nos hommes préfèrent reposer leurs genoux défaillants…. Seules nous partirons pour une belle promenade en direction du vieux ksar vu la veille lors de notre passage. Il s’avérera trop loin, nous préférerons l’ombre bienfaitrice de la palmeraie et la visite du petit douar de Indfiane.
En route des ados nous demande de les photographier....Pourquoi pas.... Nous sommes aussi dans leur smarphone...
Au retour un peu de réconfort....
07 mars
Il fait grand beau et déjà chaud, nous partons pour les grottes de Messalit, ces grottes creusées par l’oued Tata. Nous montons descendons sur de gros blocs formant de véritables canyons rongés pas l’eau durant des millénaires. Ces grottes d’érosion dont la voûte peut atteindre parfois une quinzaine de mètres. Restent visibles celles qui sont peu profondes mais possèdent quelques stalagmites et stalactites. Certaines ont été habitées et portent les stigmates de fumées. Véritables dentelles de pierre, elles sont fascinantes, peu profondes elles sont accessibles, malheureusement abandonnées, dommage car le site est remarquable.
Nous retraversons Tata, dans la palmeraie les hommes assis au bord de la route papotent, les femmes aux champs travaillent…
Nos roulons encore dans cette immensité désertique, austère, écrasée par le soleil, où la brume de chaleur envahit doucement les collines adoucissant ainsi les contours. Du sable, des rocailles, des touffes d’herbes, quelques acacias, des collines complètement dénudées qui se profilent à l’horizon, telle est la carte postale de la matinée.
Peu avant Tinssirt c’est un paysage lunaire presque blanc avec un profond canyon qui s’offre à nous.
Nous profitons de cette pose pour prendre notre repas de midi.
Nous longerons ce canyon face au village perché de Taimzour et découvrirons la grande faille où coule l’oued Tissint ainsi qu’une petite palmeraie.
Quelques kilomètres plus loin, encore une surprise de la nature les cascades d’Atiq sur l’oued Tissint. Quelques petites cascades qui forment un petit lac au milieu des rochers, à la fois surprenant et magnifique.
Nous ferons un petit tour dans le village, dans ces ruelles étroites, sombres et fraiches, bordées de maisons en pisé.
Rencontre avec un jeune homme qui habite Bron. Nous serons reçus dans le salon familial où il nous offrira un bon thé à la shiba.
Il ne reste que peu de route à faire pour atteindre notre chambre à coucher à Foum Zguid. Nous stationnerons à l’hôtel camping Bab Rimal. L’accueil y est chaleureux. Stationnement dans la deuxième cour près de l’établissement, des bungalows et de la piscine. Un endroit remarquable avec une belle vue sur le djebel. Ce soir nous mangerons au restaurant, ici c’est le luxe, le repas sera excellent pour un prix raisonnable.
Au menu : omelette berbère ou salade marocaine, tajine de bœufs aux pruneaux servie avec petits légumes et rie ou tajine de poulet, crème caramel maison en dessert, le tout arrosé d’un Guerouane rosé.
Une journée bien remplie riche en paysage.
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