-
Haute Savoie et Htes Alpes
-
Par Les Pollhuguetts le 16 Août 2010 à 23:09
Autres lieux, autres amis, nous retrouvons Suzy et Roland à St Bonnet en Champsaur et parfois Denise pour certaines randonnées. Le bourg est situé à 1025m d’altitude, au débouché de la haute vallée du Drac sur la route Napoléon et jouxtant le parc national des écrins. Le Champsaur c’est la douceur des paysages essentiellement composés de bocages qui font l’originalité de la vallée et la rudesse des reliefs, des espaces d’une douce quiétude et le grand spectacle d’une nature encore sauvage. Ces bocages, en basse vallée, sont un vrai patrimoine rural remarquable et typique, bocage découpé en damier et façonné par l’homme au cours des siècles. Le climat y est à la fois méditerranéen et alpin.
17 août Queyrel 2435m
C’est un des principaux sommets du Champsaur avec son grand cousin tout proche le Vieux Chaillol que voici.
Départ au dessus de la station de Chaillol à 1600 par un large chemin ombragé qui déroule ses grands lacets au dessus des remontées mécaniques et devient ensuite un sentier très agréable qui zigzague gaiement en pente douce au milieu des mélèzes et des pins crochets, laissant quelques belles échappées sur le bocage Champsaurin.
A la sortie de la forêt nous évoluons au milieu de curieuses tours de grés, style cheminées de fées sans coiffe, sculptées par les intempéries qui donnent un charme particulier à cette randonnée.
Notre petit lézard, Denise, pour ne pas la nommer, avance rapidement, s’arrêtant de temps en temps, au soleil, pour nous attendre.
Par de grands lacets nous atteindrons enfin le col du Viallet 2240m, tout en papotant et à notre rythme nous mettrons une heure et demi pour monter. Là s’arrête la balade pour Suzy, les plus courageux prendront donc la direction du sommet de Queyrel.
Suivrons sans difficultés les cairns dans un paysage minéral,
passerons par une petite cheminée facile d’accès, longerons la crête à notre gauche et par quelques passages rocheux, parfois mal aisés atteindrons l’arrête sommitale.
Là un 360° degré s’offre à nous avec une vue imprenable sur le Dévoluy, le Champsaur, les sommets du Valgaudemar et l’imposant pic du Vieux Chaillol qui semble nous tendre la main.
Descente tranquille jusqu’au col où nous retrouvons Suzy qui nous offre l’apéro, pas commun à plus de 2000m d’altitude… Repas agréable comme à chaque randonnée, rien ne manque même pas la gorgée de génépi pour nous faire digérer.
Retour par le même itinéraire.
Cette petite randonnée à beaucoup de charme, nous évoluons sur des terrains divers et variés, du sentier feutré en sous bois au terrain rocailleux de la partie supérieure où l’on doit faire quelques pas d’escalade, avec des vues changeantes à chaque virage.
18 août Le Refuge du Pigeonnier 2430m en Valgaudermar
La généreuse Séveraisse coule dans cette vallée étroite aux allures Himalayenne permettant quelques cultures et quelques sports aquatiques. C’est aussi un territoire d’exception qui abrite le parc national des Ecrins, un des plus vaste de France qui accueille la quasi-totalité des glaciers hauts-alpins.
Nous garons la voiture sur le parking du Gioberney où s’étale la belle cascade du voile de la mariée (pas beaucoup d’eau cette année), la vue sur le cirque de Vallonpierre et le majestueux Sirac enneigé est magnifique.
Le cirque rocailleux sous les Rouies est un peu sombre et les sommets ont la tête dans la brume car le temps n’est pas foclichon, mais offre un spectacle de haute montagne avec ses glaciers suspendus.
Après la pelouse du Gioberney nous laissons à notre gauche le sentier du Travers Sevarde qui monte au lac du Lauzon pour emprunter celui qui surplombe le Vallon de Muande Bellone et s’élève en lacets serrés au milieu des blocs de roches tout en dominant la gorge profonde du torrent.
Quelques cris strident de marmottes annoncent le danger, sans doute vite écarté car la voilà plantée sur le rocher entrain de nous regarder.
Vers 2000m laissons à nouveau à gauche le sentier qui descend du lac du Lauzon et du Lac bleue pour traverser une pelouse avant d’atteindre des passerelles ainsi qu’un beau pont de neige sur le torrent de Muandre Bellone, puis serpentons sous le glacier des Rouies dont on voit la cassure de la chute des séracs, bien qu’il soit parfois dans les nuages tant ils sont bas. Ce jour le soleil et le ciel bleu attendus ne sont pas au rendez-vous.
Une large traversée sous la pluie nous conduira au refuge qui est situé sous la crête de L’Orient encerclé par le vallon du Lauzon et celui de Vaccivière.
Nous apprécierons la soupe chaude mais aussi une succulente tarte à la myrtille servie avec nos thés ou cafés.
Malgré ce temps gris, maussade et pluvieux la vue sur le cirque de Chabournéou, le Sirac et le Gioberney est imprenable.
La descente se fera par le même sentier sous la pluie et le froid au départ, petit à petit cette pluie disparaitra et nous gagnerons quelques misérables degrés.
19 août Le refuge de L’Olan 2345m Valgaudemar
Cette vallée étroite sauvage et secrète, dominée par de hautes cimes est fermée à l’ouest par deux cirques rocheux, celui du Gioberney sous les Rouies et celui de Chabournéou sous le farouche Sirac. Alpinisme et randonnée permettent d’attaquer cette forteresse tout en douceur.
Les possibilités de balades en Valgaudemar sont immenses, adaptées à toutes les aptitudes et les envies, de la simple randonnée familiale à l’alpinisme qui attira les premiers touristes Anglais.
Départ avec Roland, Denise et Jacqueline venue nous rejoindre pour quelques jours (Suzy a décidé de ménager ses douleurs), de La Chapelle en Valfaudemar, petit village qui conserve un charme d’antan, village de montagne alliant tradition, vie active et tourisme, situé sous l’égide de l’emblématique sommet de l’Olan à 3564m, troisième sommet des Alpes par sa face nord. L’habitat ancien y est modeste avec peu d’ouvertures pour ne rien céder au froid. Village de tradition culinaire avec ses « tourtons » salés ou sucrés, mais à ne pas confondre avec ceux du Champsaur…
Après avoir traversé le village, où trône un très beau cadran solaire, et le deuxième pont, un parking nous attend et notre balade débute là, dans le vallon de Combefroide au pied de la grande cascade.
Une succession de grands lacets ou milieu des magnifiques bruyères roses qui tapissent le sol et ou seuls quelques maigres bouleaux et ormes tentent de survivre avec l’énergie du désespoir. La végétation est étroitement liée au climat, au sol mais aussi à l’altitude et à l’exposition.
La chaleur nous accable ainsi que la rude montée, alourdissant nos pas et ralentissant notre souffle.
Sur une passerelle nous franchissons le torrent de Combefroide et une nouvelle cascade s’offre à nous.
Traversons un couloir rocailleux et atteignons un croisement. Laissant l’embranchement de gauche qui se dirige vers le refuge des Souffles par une longue traversée, nous poursuivons notre montée par la droite.
La colonne s’étire Jacqueline et moi-même fermons la marche, notre progression est lente mais assez régulière malgré tout. A la passerelle suivante, le gros de la troupe nous attend, c’est ainsi en montagne, on ne laisse pas les randonneurs en difficultés. Halte bienvenue et réparatrice.
Nous rentrons dans le parc national des Ecrins, vaste territoire protégé, créé en 1913 garantissant ainsi ce patrimoine exceptionnel.
Une zone engazonnée entrecoupée de petites barres rocheuses est maintenant notre terrain de jeu, hélas le refuge n’apparait que tardivement perché sur un petit promontoire.
La vue sur la Chapelle en Valgau en contrebas, le vallon de Navette et dans le lointain le Pic de Malcros et le Vieux Chaillol est splendide, une vrai carte postale que nous ne lassons pas de regarder et d’admirer.
Le refuge nous semble maintenant à portée de main, détrompez-vous, de grands lacets nous attendent encore. Mais qu’elle joie d’y arriver après cette montée soutenue. Nous le contournons et ne voyons que le toit. Ce refuge construit en 1958 fut emporté par une avalanche en 1960 et reconstruit au même endroit avec des matériaux plus adaptés en 1966. Auparavant un refuge avait été construit au Pas de l’Olan en 1929, trop fragile il fût détruit par une chute de pierres en 1954 et l’on décida alors de le construire ailleurs.
Nous sommes montés légers, heureusement, le gardien nous a alors servi une bonne escalope de veau accompagnée d’ébli, et quel délice ce fromage blanc aux myrtilles !!! thés et cafés seront accompagnés d’un petit sucre réconfortant…..
Descente par le même sentier ponctuée de quelques petits arrêts, avec vue sur la face nord du Vieux Chaillol et le Chapeau.
Malgré la difficulté de la montée cette randonné est superbe, la vue sur les montagnes qui dominent la Chapelle est exceptionnelle et attire notre attention surtout à la descente.
La vue depuis la vallée est exceptionnelle. Admirez !!
Et ce cadran solaire de la Chapelle n'est-il pas magnifique ?
21 août Le Pic de Gleize 2161M Champsaur.
Le Pic de Gleize domine la montagne de Chaudun entre Champsaur et sources du Petit Buëch, voici l'aiguille de gleize qui émerge de la brume.
Ce matin il manque un partant à l’appel, Paul ayant passé une mauvaise nuit préfère éviter les efforts et la chaleur.
C’est du col de Gleize à 1696m que débutera notre petite randonnée. Les jours se suivent mais ne se ressemble pas forcément…. Il faut savoir prendre un peu de repos… nos vieilles carcasses souffrent parfois, nous devons les ménager.
Un sentier en lacet s’élève vers le nord dans une futaie clairsemée puis contournons le somptueux Pic par la droite, passons dans une magnifique prairie fleurie d’où l’on peut admirer Qeyrel et Vieux Chaillol
mais aussi le dévoluy.
Nous atteignons un petit collet et par un virage à gauche montons sur la crête pour arriver au sommet.
La vue y est imprenable et un nouveau 360° nous émerveille. Du Dévoluy rocailleux et sec dominé par le Pic de Bure, au Vaugaudemar où l’on distingue Olan, Sirac en passant par le Champsaur et ses sommets prestigieux on voit encore la montagne de Charance dominant le bassin de Gap.
Roland nous a faussé compagnie attaquant le Pic par la droite, il fût si vite au sommet qu’il eut le temps d’en faire un autre avant de nous retrouver.
Une petite descente rocailleuse un peu délicate nous permettra d’atteindre la grotte où nous mangerons nos casse croûte, le sommet semblant trop périlleux aux âmes sensibles.
Nous porrons admirer de grands rapaces qui évoluaient devant nous sans doute des aigles mais nous ne sommes pas vraiment des connaisseurs.
En quelques mètres nous rejoindrons le sentier de montée et terminerons notre épopée en sous bois avant de retrouver la voiture.
Ainsi se termine nos randonnées cette année, pour celer notre amitié demain nous mangerons à la « Combes », notre lieu de bivouac, gentiment prêté, que nous adoptons chaque fois que nous rejoignons nos amis dans ce petit coin de paradis.
AU REVOIR
NOUS REVIENDRONS il est temps de se préparer pour le Portugal
1 commentaire -
Par Les Pollhuguetts le 16 Août 2010 à 23:05
08 août Le refuge de Sales 1877m ( Sixt-Passy)
Passons devant la cascade du Rouget jaillissant en deux ressauts de 90m de hauteur que l’on nomme la « reine des Alpes » et nous nous garons au parking du Lignon (1046m).
Nous poursuivons par le GR5 qui passe près des belles cascades de la Pleureuse (à droite) alimentée par une résurgence d’origine mal connue et de la Sauffraz (à gauche) alimentée par le torrent de Sales. La mise en jambe est brutale, la pente dans la forêt est plutôt soutenue et le temps n’est pas au beau fixe, nous prenons quelques grains et somme obligés de revêtir nos « goretex ». Malgré tout elle cessera rapidement.
Quelques centaines de mètres plus loin laisserons le sentier de gauche pour prendre la direction du refuge. La forêt fait place aux herbages et l’on profite de l’endroit presque plat pour récupérer.
Remonterons par un sentier étroit près des rochers du Pas de Sales, là quelques chaines nous aident dans notre progression. Et là nouveau spectacle féerique la cascade de Sales dévale la pente à grand fracas.
Encore des lacets parfois serrés dans cette étroite gorges d’où dévale la cascade du Trainant.
L’endroit semble être le paradis des bouquetins et des chamois qui broutent tranquillement sans se préoccuper de la présence humaine, pourtant nombreuse en ce dimanche. Pas de marmottes en vue, seul quelques cris strident signalent leur présence et trahissent notre arrivée.
Encore quelques virages et nous voilà à la minuscule chapelle de Sales dont l’autel est taillé dans le rocher. Un vaste cirque herbeux se profile alors devant nos yeux avec les chalets de Sales et le refuge situé au cœur de la réserve naturelle de Sixt Fer à Cheval, ce coin de nature préservé est riche d’une faune et d’une flore exceptionnelle que l’on apprécie.
Le vent n’est pas très agréable, il rafraichit considérablement l’atmosphère, c’est avec beaucoup de mal que nous trouverons notre salle à manger, juste au dessus de refuge.
C’est avec beaucoup de plaisir que nous irons prendre thé et café, bien au chaud.
Retour par le même sentier. Ce jour il y avait Marie la petite fille de Michèle ainsi que Sandrine, sa fille cadette.
votre commentaire -
Par Les Pollhuguetts le 16 Août 2010 à 23:04
04 août 2010 (Italie)
Rendez-vous pris sur le parking de Jacqueline pour un départ vers 7h30. Un petit incident involontaire nous retardera un peu. La balade prévue semble trop longue et trop dure pour cette journée et décidons ensemble d’essayer de négocier avec l’organisatrice.
Ce fût difficile, il est vrai que je ne suis pas très diplomate… un petit incident éclate. Nous partons donc en tête non pas pour le lac Liconi mais pour le lac d’Arpy.
La route d’approche est difficile, d’abord le tunnel, puis les virages mais aussi la contrariété d’avoir blessé une amie. Mais elle est malgré tout très belle côté Italien, les maisons aux toits d’ardoises donnent au lieu un petit air magique, alors que la forêt se pare de nombreux tons de verts dus aux mélanges des essences, pins sylvestres, mélèzes et bouleaux clairsemés.
A l’arrivée, l’incident est clos et la bonne humeur règne. Une petite erreur de parcours nous conduit presque au col St Charles (1950m) au lieu du village d’Arpy. Après réflexion l’endroit est très bien, nous monterons donc au deuxième lac.
Un grand ciel bleu et un soleil rayonnant de mille feux nous accompagnent.
Le départ se fait par un large chemin forestier agréable et aéré qui nous laisse admirer toute la chaine du Mont Blanc côté Italie.
Apercevrons la cascade qui coule du vallon d’Arpy. C’est une balade rapide, presque à plat jusqu’au premier petit miroir où se reflètent les sommets environnants portant encore les derniers stigmates des chutes de neige de cet hiver. L’eau y est si claire que l’on pourrait s’y baigner. Mais sans doute gla…gla. Il est situé entre le Mont Charvel et la Becca Poignenta à gauche et le Mont Calmet en arrière plan.
Vue sur la chaine du Mont Blanc Italien
Nous longeons ce lac dans une prairie où poussent des linaigrettes, puis de petites « boutasses » aux eaux tout aussi cristallines. De grosses pierres nous permettent de traverser le torrent qui chantonne gaiement, sans difficultés.
Encore quelques pas dans la prairie et le sentier se fait de plus en plus pentu, traversant une maigre forêt aux mélèzes épars, torturés pas un climat peu généreux et sans doute un terrain peu propice à leur épanouissement. La végétation se raréfie au fur et à mesure de l’altitude pour laisser place à un cirque de rochers que nous gravirons par des marches très inégales, taillées dans la pierre. On en dénombre plus de quatre cent soixante dix. Peu aisées elles ralentissent mon allure et me fatiguent particulièrement, mon pouls s’accélère et mon souffle se fait haletant.
Au détour d’un virage un large névé pentu semble nous barrer le sentier, pas d’autre passage, nous devons l’affronter. Il n’est pas à mon goût, je n’aime pas trop ce genre de situation, si l’on glisse l’on saute quelques petites barres rocheuses (le souvenir des Pyrénées est encore trop présent dans mon esprit).
Les premiers attendent les derniers, il est toujours ainsi en montagne aux passages difficiles. Je plante mes bâtons, j’ajuste mes pas à ceux de Jacqueline qui me précède et sans regarder la pente j’avance doucement pour ne pas glisser.
Ouf il est passé….
Une dernière petite grimpette et le spectacle est là devant nous, un beau lac glaciaire, d’un bleu profond, dans un cirque naturel rocheux où subsistent encore de nombreux névés.
Nous protégeant du vent frais qui souffle légèrement, nous prendrons le temps de manger mais aussi d’admirer ce lieu austère et sauvage.
Descente rapide par le même sentier avec un arrêt sur la belle pelouse moelleuse du lac Arty.
Le passage du tunnel sera bien plus lent qu’à aller, mais que faire sinon patienter….
Ce fût une belle balade que tout le monde à apprécié et que personne ne connaissait, il y avait avec nous deux petits nouveaux, Sandrine, la fille cadette de Michèle et Vladimir le petit Colombien et futur petit fils. Et aujourd’hui n’avons pas de carte dans notre appareil photo c’est donc Jacqueline qui prendra les clichés.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique