-
Par Les Pollhuguetts le 30 Avril 2016 à 00:26
29 Avril
Un coup d'épée dans l'eau.....
Pas de réponse pour la prolongation....encore attendre.... sinon si on doit sortir ils feront de nécessaire pour la douane.
Donc nous partons retrouver les amis à Ourzazate.... Inch Allah.
Ciel bleu et grand soleil qui devient pâlichon au fil de la matinée, masqué par des nuages qui traînent et s’effilochent.
Nous roulons sur un vrai ruban de velours noir dés Tineghir, quel plaisir, pas un bruit dans le cc, pas la moindre secousse. Du désert et encore du désert, les nuages disparaissent petit à petit jouant aux ombres chinoises sur les montagnes environnantes.
Très très peu de neige sur l’Atlas, par rapport aux années précédentes, mais aussi nous sommes plus avancé dans la saison.
Après Boulmade de Dadès
notre route est bordée de nombreux petits villages coquets couleur rose Marrakech. la vallée du Dadés
comme celle du Mgoun est verdoyante,
à Kelaa M' Gouna nous retrouvons les roses Damascena en fleurs, ces petites roses très odorantes, que les enfants nous proposent en forme de cœurs ou de boules.
La vallée suit le fil paresseux du Dadès et de son affluent le M'goun irriguant ainsi les oasis les unes après les autres, offrant une source de vie dans un paysage désertique et minéral sublime.
Nous sommes vendredi donc beaucoup de Messieurs ont revêtus leur djellaba blanche ou écrue.
Arrêt tardif pour le repas, nous n'avons pas faim.... près d'une belle propriété, plantée d'oliviers, mais au milieu de nulle part.
Arrivée sur Ouarzazate, la ville s'embellit, nouveaux jardins et rond point aménagés.
Installation au camping La Palmeraie à Tagmit où nous retrouvons Guéguette et Jean Pierre. Depuis 14h le vent s'est levé et nous rafaichit l'atmosphère, durant le trajet il a soulevé un peu de poussière.... Nous sommes confortablement installés sous les palmiers, à l'ombre ou presque et très bien accueilli par ma maîtresse des lieux, thé à la menthe servi dans le jardin.
Nous papotons en attendant l"heure de l'apéro. Il fait si bon, que comme les soirs précédents, nous mangerons dehors.
Mais le coucher de soleil est splendide.
Le camping by night
30 Avril
Ce matin ciel est bizarre....grisonnant, un peu tristounet, mais il fait très bon. Le soleil ne semble pas vouloir briller.
Un petit tour du propriétaire...de belles chambres.... un petit coi de verdure...
Peu importe nous partons à pied pour Ouarzazate avec nos amis. Adil nous indique le raccourci qui part du camping et arrive au grand pont en passant par la palmeraie.
Voilà que l'astre divin apparaît et nous darde déjà de ses chauds rayons. Un petit tour chez Dimitri puis au souk puis nous irons prendre un jus de fruit à la terrasse, face au taxi où l'on nous sert deux verres pour le prix d'un. Merci Brigitte de nous avoir fait connaitre ce petit coin.
Nous flânons tranquillement, faisons quelques courses au Dadès avant de nous installer à la terrasse du restaurant des trois thé. Repas et prix très correct, pizza pour certains, côte de mouton pour d'autres.
Nous sirote café et thé à la terrasse du salon de thé sur la grande place. Un dernier tour au souk et au bazar et nous rentrons en taxi après avoir fait 9km700.
Nous passons devant la boulangerie, et son four en tôle, le pain va être livré...
Un peu de repos à l'ombre car il fait chaud, avec un peu de retard le vent se lève, comme tous les jours. Les palmes s'agitent dans un bruissement qui nous berce, les paons crient "Léé onn", ce beau mâle fait la roue sous nos yeux.
Une bonne douche et nous voilà devant un verre d'apéro. Il est l'heure d'établir le programme pour demain.
1er Mai
Quelques vues depuis la terrasse du camping de la palmeraie avant notre départ.
Un petit pas en arrière….
Nous avons décidé avec Huguette et Jean Pierre d’aller à Toundoute, ce petit village sur la route des amandiers.
La première partie de route est médiocre, un peu orangina…..bas côtés assez instables, mais la dextérité de nos chauffeurs fait que tout se passe bien. La suite étant bien meilleure.
Nous nous installons au modeste gîte d’étape Amoudou, tout au moins sur le parking attenant. Très bon accueil de son propriétaire et de son fils. Thé de bienvenue sous la tente, dans la cour.
Visite des lieux, c’est rustique mais propre.
Grande balade de 8 kms700 en bordure du village,
puis au milieu de divers arbres fruitiers et de champs de céréales, nous tournicotons sur de petits sentiers, au gré de notre chef de file, admirant au passage des ruines,
puis traversons une partie du village. Voilà une vieille casbah en ruine, nous tentons de l’approcher. un chibani nous la fait visiter, c’est très aimable, heureusement son fils est là car nous ne nous comprenons pas.
Il voulait nous inviter pour le thé, mais vu l’heure tardive nous préférons rentrer.
Dès note arrivée au gîte on nous propose de manger dans le salon car il fait trop chaud dans nos petits cubes mais aussi sous la tente dans la cour. Nous nous installons avec notre repas à l’intérieur.
Nos hôtes viendront ensuite discuter avec nous, établissant ainsi le programme du lendemain et même du surlendemain.
Il est parfois ainsi au Maroc, on arrive et on ne sait pas quand on part. Il faut un peu d’imprévu pour pimenter le voyage !!!! Nous sommes très bien ici et si bien accueillis. C’est vraiment dans ces petites structures que l’on se sent bien, loin, du flot touristique.
Nous rejoignons tardivement notre maison roulante qui, en courant d’air, devient agréable. D’ailleurs le ciel se charge de gros nuages blancs qui nous servent de parasol…..
Il se découvre rapidement et nous nous installons sous la tente berbère dans le jardin. Nos hôtes se mettent en quatre et me passe leur clé internet car la mienne ne fonctionne plus. Mais rien ni fait. Tête ne l’air j’avais oublié de recharger ma clé dont le forfait se terminait hier au soir.
Les bavardages vont bon train, de tout de rien, des environs ou encore de la vie marocaine et de ses coutumes. Tout ceci devant un thé à la menthe accompagné de cacahuètes et d’un petits morceaux de gâteaux préparés par le maitresse des lieux.
Ce sont de gens charmants qui méritent de travailler, si vous voulez sortir des sentiers battus, retrouver le Maroc authentique, alors vous pouvez venir ici en toute quiétude. En plus pas mal de balade à faire à pieds ou à VTT. Un petit clin d’œil à Chantal et François, ce petit coin de paradis devrait vous plaire.
2 Mai
Ce matin, il fait un peu de vent mais la température est agréable. Nous allons faire, avec Mohamed, une grande balade jusqu'aux mines de sel.
C'est à grandes enjambées qu'il nous entraîne vers le village, puis dans l'oasis de verdure, au milieu des champs et des arbres fruitiers surtout des amandiers. Nous tournons nous virons nous grimpons sur de petits sentiers qui caracolent gentiment dans cette verdure, mais aussi nous offrant des vue imprenables sur les casbahs et puis le musée des dinosaures.
L'eau est omni présente et permet d'arroser ces petites parcelles de terrain, les bouleau blancs à peine en feuille s'y mirent.
Nous traversons de petits villages en pisé par des petites ruelles sombres qui ne voient guère le soleil et où nous retrouvons un peu de fraicheur. parfois nous suivons le lit de l'oued,le traversons et le surplombons.
Dans son estanco, un chibani, maréchal ferrant, martèle sur son enclume des fers rougis sur sa minuscule forge, destinés aux ânes ou aux mulets, dommage il n'a pas accepté que l'on fasse une photo.
Vue sur la casbah Majorelle, jusqu’en 1998, il semble qu’on n’ait jamais signalé son existence au-delà de la région bien que l’un de ses douars soit extirpé de l’anonymat par le peintre orientaliste français Majorelle avec une toile datée de 1949 « La kasbah de Tazouda » où l’artiste montre sa passion pour l’art très particulier de « l’architecture rurale berbère ».
Le musée du dinosaure. Le bâtiment devant abriter le musée de Tazouda a été construit par Elmamoune Zagrouj, architecte à Ouarzazate. Couleur ocre dans le style traditionnel monumental des casbahs châteaux fortifiés qu’on découvre dans la région, la construction trône sur une colline et épouse d’une manière assez harmonieuse le paysage
Une montée un peu plus rude et nous atteignons la zone des mines, zone complètement désertique, plusieurs puits, des galeries effondrées mais un paysage sublime.
Mohamed nous précise que nous verrons le puits N°6, les autres étant dangereux. Il prend soin de nous, d'ailleurs ce matin au départ il a vérifié si nous avions de l'eau et quelques "grignoteries".
Par une mince ouverture, lampes à la main, nous pénétrons dans la mine, on se tient debout mais il faut parfois baisser la tête...des plaques de sel et des stalactites se présentent à nous.
Il est maintenant l'heure de grignoter, Mohamed nous offre des dattes.
Nous faisons une boucle et passons par le désert et suivons une rivière de sel gemme... quelques croûtes se sont formés en surface mais il reste de l'eau... et l'on peut passer le pied à travers, bien entendu c'est ce qui m'est arrivé..... Il en est ainsi dans certaines mines et ne pouvant évaluer la profondeur, Mohamed préfère ne pas nous y conduire.
Nous marchons encore longuement mais aussi rapidement dans ce lieu désertique
avant d'arriver à l'oasis de verdure où il faut parfois courber l'échine pour passer sous les arbres.
Une matinée fort agréable...mais nous arrivons un peu fourbus après 21kms et 4h30 de marche intensive.
Fort heureusement nous mettons les pieds sous la table... repas concocté par Aïcha, la maîtresse de maison toujours souriante et servi par Mahfoud, le fils aîné. Salades de tomates, poulet aux olives, fruits, café ou thé. Tout était excellent.
Un bon repos s'impose.
Les nuages jouent à cache cache avec le soleil, une brise légère souffle faisant baisser de quelques degrés la température qui oscille autour de 27°.
Une journée bien remplie qui change de l'ordinaire et qui nous enchante.
03 Mai
Quelques photos du gîte, mais sans soleil....
Nous sommes encore dans ce petit coin de paradis. Nous partons dans cette belle vallée des amandiers, avec un camping-car, pour aller jusqu'au bout du goudron.
Le temps ce matin est doux mais point de soleil, un peu de vent mais aussi hélas un pu de brume. Voilà pourquoi ls photos sont un peu tristounettes...
Nous voilà dans le Maroc profond et secret fait de montagnes rouges ou roses, parfois un peu blanches mais arides et des villages d'un autre temps qui se confondent avec la terre.
Nous roulons de vallées en vallées, de villages en villages, où les maisons traditionnelles en pisé côtoient quelquefois celles plus récentes en parpaing de ciment, dans des paysages grandioses aux couleurs changeantes malgré l'absence de soleil aujourd'hui.
La lumière ne souligne pas, ce jour, les contrastes de ce Maroc encore méconnu, aux parfums d'amandier. Contrastes saisissants entre ces vallées remplies d'amandier et les paysages lunaires et colorés des montagnes environnantes.
Ces petits douars agrippés au flac du Djebel se succèdent et se mêlent au vert des amandiers et au jaune des céréales qui arrivent à maturité.
Nous poursuivons ainsi jusqu'au bout du goudron, là c'est la sortie de l'école et comme une volée de moineaux voilà au moins une cinquantaine d'enfants qui dévalent vers nous en piaillant... Ils demandent même être photographiés et se pressent gentiment autour du camping-car lorsque nous faisons notre demi tour.
Voilà encore une fois l'envers du décor, mais le soleil n'est guère audacieux il reste masqué et cette légère brume tenace reste définitivement.
Un petit arrêt au village et nous voilà à notre gîte. Mohamed et sa famille nous attend, nus papotons sous la tente, dégustons du miel terroir en attendant le "couscous du maïs" offert par la famille. Une petite odeur de fumée nous chatouille les narines, Mohamed nous précise alors que ce couscous est bien meilleur cuit au feu de bois que sur la gaz.
Nous nous installons autour de la table basse familiale avec toute la famille, nous avons nos assiettes et fourchettes mais la famille mange normalement en faisant une petite boulette. Nous n'avons pas leur dextérité, ni leur savoir faire. C'est un très bon couscous fait avec de la semoule de maïs, semoule bien plus fine, que nous mangeons pour la première fois.
Merci Aïcha c'est excellent. Pommes et oranges en dessert que l'on nous apporte épluchés, th" et café.
Nous sommes très touchés par cette gentillesse.
Nous leur imprimons quelques photos avant de nous retirer dans nos camping-car. Nous essuyons quelques rafales qui s'accompagnent de poussière qui envahit notre maison à roulette, fort heureusement ce fût de courte durée.
Malgré ce temps maussade nous irons faire une belle au douar voisin (encore 11Kms. Pas de souci ma petite sœur) où trônent de vieilles casbah dont une du Glaoui.
Mais ce soir après l'effort le réconfort...
Il pleuviote ce soir, et cela durera toute la nuit, la nature sourit.
04 Mai
Bon anniversaire Jack.
Il pleut encore ce matin, un bienfait pour la nature qui a soif.
Nous allons payer nos hôtes et prenons congé. Nous quittons ce gîte à regret, mais il faut ben continuer notre route... Le ciel pleurniche toujours.
Plusieurs arrêts courses dans Ouarzazate où le soleil semble revenir.
Mais ce ciel plombé laisse à nouveau tomber quelques larmes, rien de bien méchant.
Un petit arrêt pour un point de vue vers le marchand de minéraux que l'on voit tous les ans.
Il est super gentil et agréable, peu insistant et nous fait de petits cadeaux, aussi nous le récompenserons.
Vous l'avez compris c'est une journée liaison, nous traversons Tazenart
puis voguons sur un grand plateau désertique et enfin retrouvons le camping du Toubkal à Taliouine.
Les deux Huguette dont aux lessives, le vent souffle et tout sèche rapidement.
De gros nuages noirs semblent nous narguer.... et vers 22h de grands éclairs zèbrent le ciel, le tonnerre gronde violemment et l'orage s'abat brusquement, mais sera de courte durée.
C'est réellement la seule pluie que nous avons depuis plus de trois mois, hors mis quelques giboulées nocturnes en janvier.
Espérons que demain sera un autre jour et que le soleil brillera.
05 Mai
Le plafond reste bas ...le soleil tente une percée timide, mais en vain; Il ne brillera que ce tantôt. Mais voilà la vue depuis la fenêtre de notre salle à manger....
Encore 14kms pour une grande balade vers la casbah du Glaoui....
nous passons vers le lieu du souk hebdomadaire et sommes surpris par le nombre de petits artisans qui travaillent là.
Nous tenterons la traversée de l'oued, mais impossible il y a trop d'eau et qui plus est de l'eau très boueuse, suite à l'orage d'hier au soir, nous emprunterons le pont.
Zakaria n'est pas à la mairie mais en réunion à Safi. Aziz ne répond pas au téléphone.
Toc toc, nous tentons de sonner chez eux, mais personne de répond....Des maçons montent des murs au dessus de la terrasse, l'un d'eux part donc en mobylette chercher Aziz qui arrive rapidement.
Surprise surprise..... il a un petit garçon adorable qui se prénomme Tara. Kébira arrive et nous sommes très heureux de retrouver toute la famille. Ce petit bébé à déjà 11 mois, il est adorable.
Aziz nous fait alors visiter les travaux , ils créent deux logements, l'un pour lui et l'autre pour Zakaria...un gros chantier en cours.
Nous sommes ensuite reçus dans le salon chez Aziz, toujours avec la même gentillesse, Thé, petits gâteaux, pain chaud qu'Aïcha vient de faire cuire, confiture, beurre, olives de toutes sortes, amandes, huile d'olive, rien ne manque.
Comme d'habitude. Kébira est là avec le petit Tara, dans les bras, qui n'est que sourire.
Nous prenons congé de nos hôtes mais nous sommes invités demain pour le repas vers 13H, un tajine est prévu. Encore une immersion au sein de cette famillemarocaine que nous connaissons depuis 2004 et cet accueil fort sympathique reflète bien leur légendaire hospitalité.
.Retour au camping car. Pour nos amis, comme pour nous, le repas est terminé....
Nous allons donc faire un tour en camping-car dans le Djebel Siroua, volcan explosé, par une route ouverte il n'y a que 5 ans, qui ne figure même pas sur la carte, une route de bout du monde..... Des paysages désertiques à perte de vue, des montagnes colorées, des canyons et quelques petits villages hors du temps, qui se nichent vers des points d'eau, d'où quelques cultures et des amandiers.
Là un petit oued au mince filet d'eau, des cultures, des arbres fruitiers et le village de Azguar.
Encore des paysages désertiques avant d'atteindre un autre village fort surprenant....
Des bergeries et des murs délimitant, on ne sait quoi....
Mais aussi une surprenante maison, un marocain travaillant en France dixit l'instituteur en repos forcé suites aux orages.
Demi tour à Essaisse, là le goudron se termine.
Ce petit village possède une grande place où se tient le souk hebdomadaire le mercredi, dommage nous étions jeudi....
C'est sans doute là que viennent s’approvisionner les douars des alentours qui se situent entre 3 et 12kms. De nombreuses échoppes de bouchers, sont là mais fermées.
Les paysages de bout du monde pour nous camping-caristes, mais sans doute un petit paradis pour les quatre quatreux.... ou les randonneurs.
Un dernier coup d’œil à l'envers du décor, nous devons rebrousser chemin.....
Nous avons été ravis par ce décor paysages volcaniques où se mêlent, vastes plateaux arides, ressaut de roches noires ou rouges et minuscules oasis où se nichent de petits douars.
Retour chez nous en fin d'après midi. Aziz nous attend patiemment au camping avec de bons gâteaux que nous a préparé son épouse.
Tous les ans depuis notre premier voyage au Maroc nous retrouvons avec beaucoup de plaisir cette famille qui nous accueille les bras ouverts et que nous aidons à notre façon.
06 Mai
Ce matin la température change...12 petits degrés et point de soleil à l'horizon....Nous restons donc au chaud en attendant l'heure d'aller chez nos amis.
Quelques courses en ville et nous voilà chez nos amis. Nous sommes servis rapidement, comme des rois, tajine de poulet aux citrons avec œufs durs, suivi d'un couscous de bœuf et de fruits. Aziz nous sert ainsi que Kadija. Kébira viendra discuter avec nous, sa belle sœur nous rendra visite.
Aziz nous demande de venir vers 17h, nous avions compris pour ramener sa tante chez elle. Il n'en est rien nous étions tout simplement invités, donc comme d'habitude, thé, et café au lait, pans chaud huile d'olive, confiture , vache qui rit et gâteaux. Ainsi nous connaissons presque toute la famille Choukri.
Nous étions encore invités pour le repas du soir vers 21h, mais impossible pour nous de manger encore. Nous sommes donc rentrés dans notre maison roulante.
Ce soir le ciel gris de chez gris et de gros nuages noirs se cramponnent au djebel....Vont-ils nous réserver une mauvaise surprise ???
07 Mai
Le ciel est encore gris et bas, des nuages papillonnent jusqu'en vallée et la température n'est que de 12 degrés.
Dès que nous sommes prêt nous partons, donc vers 9H, jamais d'horaire précis et cela convient à tout le monde.
Faisant fi de quelques difficultés sur la nationale 106, nous partons tranquillement vers Ighern.
Tout d'abord un petit ruban vert serpente le long de l'oued, tandis que notre route se faufile au milieu des collines aux belles strates, de village en village. Là des puits où l'on vient. chercher l'eau ou encore faire sa lessive. L'ONEP n'est pas encore passé par là.
La circulation quasiment nulle permet à nos chauffeurs d'éviter les pièges de la route.
Mais au bout d'environ 50 kms les choses se gâtent, un engin est entrain d'arranger un radier emporté par l'eau des derniers orages. Il nous parait difficile de passer. Nous pourrions attendre.... mais on nous fait comprendre que plus loin on de sait pas ce qu'il en est.
Nous faisons preuve de sagesse, nous faisons demi tour car en plus nos amis ont une remorque. Nous changeons donc notre itinéraire et filons sur Taroudant.
Beaucoup de charrettes chargés à l'approche de Taroudant.
Nous nous installons au camping le Jardin, nous sommes seuls, viendra s'installer plus tard un Monsieur avec sa toile de tente.
Voilà la petite route pour y accéder, pas de souci, juste un peu de prudence pour les croisements...
Nous avons retrouvé le soleil et les degrés, nous mangeons donc tardivement, dehors, sous le store.
Un peu de repos ou séance coiffure.... et en route pour la ville.
Taroudant , niché dans la plaine fertile du Sous, protégée par des remparts, qui s'étalent sur plus de 6kms, est l'exemple même de la ville plongée dans l'ambiance des souks, avec sa médina grouillante.
Une petite balade hors des remparts
C'est à la bonne odeur que nous les dénicherons...
Nous déambulerons tranquillement, sans être importuné, dans la médina et les souks, envoûtés par la pénombre qui y règne, y ferons quelques achats avant de rentrer en taxi, mais après avoir fait 9kms.
08 Mai
Une belle journée malgré un temps mitigé.
Après de saines occupations de camping-caristes en début de matinée, grande balade en ville.
Un petit rafraîchissement au Palais Salam.
Un repas en ville où les calamars frits ont été excellents.
Nous déambulerons à nouveau dans les souks, souvent pour le plaisir des yeux, malgré quelques achats et dans une espèce de brocante avec un bric à brac indescriptible, pas trop osé prendre des photos.
Et retour au camping en taxi après avoir fait 14kms.
Journée agréable et bien remplie, demain en route pour une nouvelle destination...
09 Mai
Une nuit pluvieuse, une pluie battante qui a tambouriné pas mal... Ce matin, nous avons les pieds au sec mais nos voisins Allemands sont dans une mare, pas grave c'est un cc 4X4 LOL...
Le ciel est toujours très triste et s'épanche doucement....
Notre route se contorsionne dans un relief fait de petites collines aux légers plissements où les petites taches vertes des arganiers épars contrastent avec la terre rouge.
Elle monte, vire pour atteindre un plateau
qui oscillera en 1200 et 1500m et ou niche de nombreux villages. ici ils ont pris un autre visage, murs en parpaings souvent crépis de couleur claire.
La végétation se fait plus rare et se limite à des touffes d'herbe parfois sèche et quelques cactus, mais aussi quelques amandiers.
Nous avons aussi la tête dans la brume, le mauvais temps semblant nous suivre.
Arrivés à Ighern, changement radical, là s'arrête la pluie, les nuages s'éparpillent laissant la place à un soleil généreux qui malgré tout joue aux ombres chinoise sur le relief. Notre route se faufile alors dans une vallée étroite où elle flirte avec le lit de l'oued à sec.
Les montagnes environnantes distillent une palette de couleur et des plissements d'un bel effet. C'est tout simplement magnifique.
Arrêt à midi, au milieu de nulle part dans un paysage désertique mais superbe.
Installation au camping Le Palmier à Tata où nous sommes reçus par le Propriétaire et son fils. Il n'y a qu'un camping-car Marocain et une cane caravane Hollandaise.
Ici il fait chaud et très beau nous préférons l'allée centrale afin que les palmiers nous procurent un peu d'ombre. Les relax sont les bienvenus, puis nous ferons la causette. Ainsi se terminera notre journée.
10 Mai
Belle journée ensoleillée, mais un peu ventée.
Pas grand chose de spécial, balade en ville (5kms) puis nous mettons les pieds sous la table notre repas est livré au camping-car. Tajine de kefta aux œufs pour tout le monde.
Une après midi plus que cool sous les palmiers....
11 Mai
Une journée encore ensoleillée mais un peu ventée.
Ce matin il est trop tard pour commander notre repas..surprise...
Pas grave nous irons donc faire une belle balade en ville et dans le petit souk.
Nous mangerons un bon tajine au bœuf dans le petit restau Al Mansour, en ville.
Après midi calme, juste un petit déplacement pour faire laver le camping-car un peu trop boueux.
Les chants de oiseaux nous enivrent parfois, mais avec ce vent qui perdure ils se font plus discrets.
Le propriétaire du camping, ancien maire de Tata, viens nous causer et nous parler des aménagements qu'il prévoit de faire rapidement, d'ailleurs le deuxième blog sanitaire prend forme.
12 Mai
Juste une petite précision, le patron du camping, à qui nous avions parlé de notre situation vis à vis de la prolongation, a eu la gentillesse de s'occuper de notre problème. Après mise en relation de la police de Tata et de Goulmima, le nécessaire a été fait il n'y a aucun problème. Merci à ce charmant Monsieur.
Il fait toujours beau, un ciel s'azur, mais encore du vent qui ce matin a fait chuter la température qui remontera rapidement au fil des heures.
Nos amis ont décidé d'aller laver leur camping-car, nous partons donc avec eux et ensuite faisons quelques courses en ville. Ce midi avons encore commandé notre repas au camping, brochettes et frites pour changer un peu.
Un peu de repos et nous allons faire une petite balade, longeons l'oued Tata presque à sec,
caracolons dans la palmeraie et voici des grenadiers,
avant d'atteindre Agadir Lehna et son horloge à eau (clepsydre). Nus redécouvrons ce procédé ancestral de partage de l'eau.
Ce procédé ingénieux perdure encore de nos jours et sert à déterminer le temps pendant lequel les différentes parcelles de l'oasis seront irriguées..
Le procédé est très simple, un récipient rempli d'eau, au milieu une bol en cuivre muni d'un petit trou par lequel l'eau pénètre doucement. Une fois plein, le bol coule au fond du récipient et ce au bout de 42mn. L'ancien fait alors un nœud à la corde pour matérialiser cette unité de temps. Lorsque ce "droit d"eau" quantifiable en unité de temps donc en nœuds, d'une parcelle, est terminée, un homme part dévier l'eau pour la parcelle suivante.
Pour mieux comprendre voici le texte que l'on nous a présenté.
A petit pas nous grimperons sur la colline où trône un marabout et un grand cimetière.
La vue de là haut est imprenable, à nos pieds le petit village, la palmeraie luxuriante et Tata.
Nous contemplons ce paysage quelques instants avant de redescendre lentement par ces petites ruelles parfois couvertes.
Nous cheminons dans cette belle palmeraie où nous apprécions la fraîcheur procurée par ces immenses palmiers, où le chuchotement de l'eau nous interpelle, où le piaillement des oiseaux nous charme.
Nous retrouvons l'oued Tata que nous traversons avant de retrouver notre petit havre de paix.
Un peu de repos, un petit rafraîchissement nous font beaucoup de bien après 8 kms de marche. Nous sommes ravis de ce petit circuit en compagnie de nos amis.
13 Mai
Une merveilleuse journée.
Nous partons pour une journée découverte....
Premier arrêt aux grottes Messalit que nous faisons connaitre à nos amis. Une galerie atteindrait 10 kms mais elle est fermée pour éviter tout accident. Véritables salles de pierre avec stalactites et stalagmites, dont certaines semblent avoir été habitées.
Nous poursuivons cette belle région aride où peu de vie semble exister...quelques tentes nomades et quelques maigres troupeaux.
Cette balade sera ponctuée de nombreux arrêts simplement pour des photos tant les paysages sont magnifiques.
De belles formations rocheuses, fort impressionnantes, dans lesquelles les strates se superposent en harmonieuses courbes, jalonnent notre route.
Arrivée à Tagmoute, cette oasis de montagne verdoyante, dans la palmeraie se succèdent de nombreux douar. Malgré notre passage en 2004 nous avons beaucoup de mal à reconnaître les lieux. nous cherchons un restaurant qui semble bien difficile à trouver.
Finalement c'est au Gîte Tagmout qui est aussi un petit camping que nous trouverons notre bonheur. Par chance nous reconnaissons le lieu où nous avions mangé un très bon couscous. Mais il y avait un peu de piste pour arriver là.
il est bien trop tard pour commander un couscous, nous commanderons donc un tajine de poulet.
C'est au gré de nos envie que nous ferons une balade dans la palmeraie en attendant notre repas, elle nous procure une fraîcheur que nous apprécions car le vent à cessé sans course et le soleil nous darde...Cette oasis respire le calme et la tranquillité, un très bon accueil nous est réservé aussi bien par les enfants que ces dames arborant leurs belles tenues bleues et leurs châles noirs ou encore les hommes avec leurs djellabas blanches ou écrus, et oui nous sommes vendredi jour de la grande prière.
Après 7km das ce petit coin de paradis nous dégusterons notre tajine sur la terrasse de l'établissement. Il sera suivi de fruits, d'un thé accompagné de petits gâteaux.
Renseignements pris auprès de Karim impossible d'aller voir l'agadir, c'est une piste. Il propose de nous y conduire, son tarif nous convient nous acceptons. Nous voilà donc dans son R19 sur une piste caillouteuse, que notre maison à roulette n'aurait pas apprécié.
En quelques tour de roue nous sommes près de l'agadir N'Ait Kin, fort bien restauré extérieurement. Banque d'un autre temps, dans ces greniers collectifs les familles venaient y déposer, dans ces petites pièces appelées chambres, ce qu'elles avaient de plus précieux. Des tours de gardes assuraient la sécurité du lieux. ici aussi elles ont été restaurées.
Cet édifice de terre et de pierre a été restauré et est encore en activité de nos jours.
La porte d’accès, en bois sculpté, est superbe.
Le gardien avec sa grande clé nous l'ouvrira et nous fera visiter l'intérieur admirablement restauré.
Pour accéder aux cases l'escalier sera fait dans des troncs de palmiers. Le gardien fort habile montera jusqu'au dernier étage. Nous pourrons voir des écrits, actes notariés et autres sur des petites planchettes .
Ce grenier, entièrement restauré, fait l’honneur au peuple qui l’a construit et est un témoin précieux du patrimoine marocain.
Nous pourrons aussi visiter Une vieille maison en cours de restauration Dar Mourabitin Chourafates. Pièces disposées autour patio, premier étage galerie à arcades et terrasse.
Ce douar mérite le détour, nous sommes ravis d'avoir pu visiter tout cela grâce à Karim.
Au retour comme chaque fois l'envers du décor, sous une autre angle et sous une autre luminosité, les paysages ne semblent plus tout à fait les mêmes.
Retour At Home bien tranquillement.
Demain nous poursuivons notre route vers l'atlantique....
14 Mai
Une journée liaison.... Nous partons tranquillement vers 9 h et roulons dans des paysages désertiques dont le contour sont atténués par une légère brume de chaleur qui se transformera au fil des kilomètres en mini tempête. le sable vole doucement a rythme des rafales mais ne gêne pas notre progression.
Un arrêt de midi au milieu de nulle part où quelques biquettes paissent une herbe plus que rare. Un troupeau de dromadaire direction Guelmim... et une mini oasis.. et des paysages désertiques
Quelques courses à Guelmim et en route par la rocade pour Abeinou chez Paul. Nous avons décidé de passer trois jours ici, avec nos amis, pour faire une cure d'amaigrissement....car bien entendu nous prenons la demi pension.
Arrivés au camping mi après midi, nous nous installons à notre guise, il n'y a personne. Paul remontera spécialement de chez lui pour nous saluer et prévoir nos repas. Toujours le même accueil chaleureux ici.
15 Mai
A la Vallée, on s'y plait
A la Vallée on y mange très bien...
On s'en souvient et on y revient !!!
Comme prévu vers 8h nous allons prendre le petit déjeuner, le soleil tente sa percée...un peut tôt pour lui...
La cheminée est allumée nous apprécions cette douce chaleur qu'elle nous procure. Comme d'hab rien ne manque et Paul déjà au fourneau, vient nous saluer.
Le ciel devient d'un bleu limpide, le soleil brille, les oiseaux et le coq chantent. Elle est pas belle la vie !!!!!
Un petit tour dans ce petit paradis fleuri...
Vers 11h 45 Paul vient nous chercher pour l'apéro et nous voilà installés sous la tonnelle; en le sirotant. nous bavardons tranquillement.
Paul nous parle du voyage en Corse en camping-car, il le connait par cœur. Super voyage en perspective. Nous ne pouvons le faire cette année mais espérons pour l'an prochain.
Nous mangeons donc avec le chef tout en papotant. Encore un super repas : œufs au mimosa, souvent au menu du dimanche...
puis nous avons choisi tajine de lapin (pour lui simplifier la tâche nous prenons tous les quatre la même chose).
Et puis...et bien je vous laisse deviner nos occupations de cet après midi.....
Cool à l'ombre... sieste et papotage... A nos âges il faut se ménager et en plus c'est dimanche !!!
16 Mai
Petit déjeuner au coin du feu... un moment très agréable quand il ne fait que 17° dehors. Comme tous les matins Paul nous ramène du pain frais tout chaud que nous dégustons avec gourmandise.
Le soleil se lève tardivement... Nous chaussons nos godillots et nos voilà en piste pour une petite balade de 9 kms sur les hauteurs indiquées par Paul et où nous pourrons voir les fameux écureuils lestes et malicieux qui ne se laissent pas facilement approcher.
Nous grimperons sur la colline mais seront là pour l’apéro, en compagnie du Maître des lieux.
Nous mangeons encore une fois avec Paul, très très agréable, Il y va de ses petites anecdotes fort intéressantes. Au menu, petites merguez sur effiloché de laitue, côte de chameau au barbecue, frites et glace. Je vais me répéter mais c'est excellent.
Le repos digestif s'impose....le soleil nous a quitté, mais il fait encore 26°.
Ce soir le ciel s'empourpre...
Et Paul de la Vallée à écrit :
Le djebel qui entoure ce camping rassurant
Illuminé, le soir, par le soleil couchant,
Nous offre, et c’est merveille, un décor grandiose,
Où les ocres et les rouges se mêlent et puis explosent
En un feu d’artifice de couleurs éclatantes,
Et enfin disparaît dans la nuit accueillante.Merci Paul
17 Mai
La brume enveloppe délicatement les sommets du djebel ce matin et s’étiole en fines gouttelettes sur La Vallée. Pourquoi ce temps si triste ce jour ???
18 petits degrés seulement, nous avons encore apprécié cette cheminée qui a distillé une douce chaleur lors de notre petit déjeuner.
Peu de monde au camping, Paul prend le temps de venir bavarder avec nous, c'est très agréable.
Le menu sera comme toujours à la hauteur de nos espérances... Salade marocaine, gigot de chevrette purée et carottes vichy, pommes au four. Tout cela bien entendu après un petit apéro offert par Paul.
Pour la première fois avons dîné au coin du feu. Toujours en compagnie du chef et de ses anecdotes croustillantes.
Un petit clin d’œil à Denis, le jardinier fou et ministre de "l'Agri- Culture" (comme dit Paul sur FB) et bien entendu à Françoise.
Voilà un petit lien Humoristique sur le camping de la Vallée chez Paul.
Clic sur le coq...Merci.
Depuis la mi après midi il pleut sur la Vallée.
10 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique